Global Telecom Connect dans le viseur de la justice


PAPEETE, le 21 mars 2014 - La justice enquête sur des soupçons d’escroquerie, de vente "à la boule de neige" et de fraude fiscale concernant l’offre de téléphonique Global Telecom connect (GTC) qui compterait près de 6000 victimes en Polynésie.

Sur le site internet GTC Tahiti l’offre peut apparaître inouïe, si ce n'était d'emblée son orthographe :"Et pour vous aidez dans votre réussite, je vous propose une opportunité en Or !!! Que diriez-vous de pouvoir appeler dans le monde gratuitement en illimité ? Que diriez-vous de pouvoir gagner de l'argent depuis chez vous ? Que diriez-vous de continuer à gagner de l'argent même en arrêtant de travailler ? Avec Global Telecom Connect tout cela est possible ! Découvrez la téléphonie VOIP et ses avantages !".

Inutile de chercher GTC dans le commerce, la distribution du produit fonctionne sur le principe du marketing de réseau. Les packages sont présentés et vendus dans le cadre de réunions de proximité, au domicile des revendeurs. "Devenez un auto entrepreneur", invite aussi GTC. Dans une Polynésie française où un actif sur cinq est un chômeur, l'argument ne laisse pas insensible.

D'autant que les premiers à être entrés dans le réseau ont pu réaliser un revenu mensuel allant jusqu'à 700 000 Fcfp. Cette situation n'a concerné qu'une poignée de personnes sur le territoire, mais l'argument commercial a aisément circulé dans les réunions de vente pour faire tomber les dernières réticences.

GTC a séduit près de 6000 adeptes et réalisé un chiffre d’affaires proche de 180 millions Fcfp en moins d’un an, en Polynésie française.

Trois packages sont mis en vente. Ils contiennent tous une carte SIM et une carte bancaire Mastercard. La carte SIM doit permettre à son propriétaire de téléphoner vers 190 pays à travers le monde ; la carte bancaire est liée à un compte aux Etats-unis. Les packages sont vendus sur recommandation, dans le cadre de réunions à domicile. Chaque vente permet à son auteur de gagner des unités téléphoniques ou des dollars US, versé sur le compte bancaire américain. Chaque nouveau client est incité à vendre pour bénéficier de ces avantages et à mesure que le réseau s’étend, une partie des revenus est acheminée vers ses initiateurs, rétribuant au passage tous les intermédiaires.

Ce système de vente, dit "à la boule de neige" est formellement prohibé en Polynésie française depuis la loi du 10 mai 2013.

> Les ventes pyramidales interdites en Polynésie

La justice a ouvert une enquête préliminaire pour escroquerie, vente "à la boule de neige" et fraude fiscale à l’encontre des opérateurs du réseau GTC. Pour l’instant une dizaine de personnes a été entendue en garde à vue, dans les locaux de la section de recherche de Papeete. Le Parquet pourrait prochainement ouvrir une information judiciaire.

L’affaire est partie d’une plainte déposée en novembre par une personne qui s’estimait lésée, ne pouvant plus passer d’appel via le réseau Vini, au moyen de la carte SIM de GTC. Le 15 novembre dernier, la société Tikiphone a dénoncé l’accord commercial de roaming qui la liait avec un fournisseur d’accès estonien, lui-même sous contrat avec la société américaine GTC. Jusque là, les acquéreurs de l’offre de téléphonie pouvaient passer des appels à travers le monde entier. Passée cette date, l’offre est devenue mensongère en Polynésie française, la carte SIM étant inopérante ; mais près de 1200 abonnements ont continué à être vendus. Ces ventes sont soupçonnées d’être une escroquerie.

Quant à la fraude fiscale, elle est susceptible d'être reprochée à tous les vendeurs de GTC, à moins qu'ils ne démontrent qu'ils exerçaient avec patente et qu'ils ont déclaré tous les revenus réalisés grâce à leur réseau.

Global telecom connect, "une opportunité en Or" ? … En Polynésie, ça se discute.

"GTC conteste avoir commis la moindre infraction" au fenua

PAPEETE, 7 avril 2014 -La société GTC nous adresse depuis la Floride ce droit de réponse à un sujet que nous lui avions consacré le 21 mars dernier, intitulé « Global Telecom Connect dans le viseur de la justice ». Une enquête préliminaire est ouverte en Polynésie française début mars à la suite de soupçons d'"escroquerie", de "vente à la boule de neige" et de "fraude fiscale". L’investigation est menée par la section de recherche sur ordre de parquet de Papeete. Elle suit son cours.

Droit de réponse : Dans son article en date du 21 mars 2014, le site d’information et le journal Tahiti Infos ont fait état de "soupçons d’escroquerie, de vente à la boule de neige" et de "fraude fiscale" concernant l’offre téléphonique de Global Telecom Connect (GTC) qui aurait fait selon les dires de l’article "près de 6 000 victimes en Polynésie".

Global Telecom Connect conteste avoir commis la moindre infraction et entend faire valoir son droit de réponse.

En effet, s’il est vrai que, victime de son succès et de son modèle de distribution innovant, Global Telecom Connect fait actuellement l’objet d’une enquête, la société n’a pas été reconnue coupable du moindre manquement à la législation en vigueur en Polynésie française.

Cependant, sa réputation est aujourd’hui entachée et la suspicion est jetée sur la société au mépris de toute présomption d’innocence.

A l’évidence, Global Telecom Connect est une nouvelle victime de la violation du secret de l’enquête et de l’instruction, pratique hélas bien trop courante en Polynésie française.

Fort heureusement, Global Telecom Connect sera très prochainement en mesure de démontrer que les accusations calomnieuses portées à son encontre sont infondées.

Pour se faire, Global Telecom Connect rappelle qu’elle se tient à la disposition des enquêteurs et des autorités du Pays, acceptant de transmettre à première demande tout document utile.

Afin de faire taire toute rumeur, Global Telecom Connect entend en outre souligner être une société régulièrement constituée dont le siège est situé en Floride et dont les produits sont vendus dans de nombreux pays.

Global Telecom Connect entend enfin souligner qu’elle ne tolérera aucun propos diffamant formulé à son encontre et annonce d’ores et déjà que les récents écrits d’un opérateur téléphonique de la place dont l’objectif est de nuire à l’image de la société feront l’objet de poursuites.

Florida, 03/31/2014
George E. CARDOZO


Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 20 Mars 2014 à 16:44 | Lu 20056 fois