VU SUR LE WEB. Une vieille bâtisse du XVIIIe siècle située à Yvrac (Gironde) a été démolie accidentellement par le nouveau propriétaire contraint face à la polémique de tout reconstruire à l'identique.
Le château Bellevue à Yvrac (Gironde), à l'est de Bordeaux, est une large et belle bâtisse en pierre blanche du XVIIIe siècle, au cœur d'un domaine d'un hectare. Pourtant, il y a deux ans, le château n'était plus aussi fringant, transformé en tas de pierre. S'il renaît aujourd'hui de ses ruines, c'est pourtant à la suite d'une terrible polémique, raconte le journal Sud Ouest.
Il y a près de trois ans, la famille Marmié décide de vendre la demeure à un chef d'entreprise russe pour 800 000 euros. Bien que Bellevue, chartreuse du XVIIIe siècle et signée Victor Louis, soit un bâtiment classé, le tout est rasé à la stupéfaction générale. Dmitry Strokin, le nouveau propriétaire, tente alors de se dédouaner : il n'était pas là au moment des faits, mais la fragilité du bâti aurait provoqué un "effondrement" lors du démontage des planchers.
L'entreprise polonaise qu'il dirige abat alors les 600 mètres carrés des lieux. Emoi de la population, Dmitry Strokin promet de "reconstruire à l'identique" ce qu'il voulait être une "belle propriété d'agrément pour lui et ses trois associés". "L'état des bâtiments était déplorable", explique-t-il. "J'ai voulu refaire du solide et du beau, en respectant l'architecture d'origine".
Une chartreuse vieille de plus de deux siècles et du mobilier Ikea
Désormais, le domaine a retrouvé sa chartreuse, mais aussi une piscine, une orangerie et un kiosque qui ont été ajoutés. "Je recrée le parc avec de nombreux arbres", se justifie-t-il auprès de Sud Ouest. Il a même fait appel à une entreprise agréée par les monuments historiques pour "faciliter les relations avec la commune, les administrations. Il veut tout faire dans les règles".
Seulement entre sa volonté de retrouver l'authenticité d'origine et la réalité des coûts, il y a un fossé que l'entrepreneur russe n'a pas forcément voulu enjamber. "La technique employée, et qui permet de diviser par huit le bilan énergétique, est 47,5 cm de brique monomur avec un doublage extérieur de 15 à 23 cm de pierre massive", explique l'un de ses aides de chantier. Loin de la pierre originale, note fort logiquement Sud Ouest.
Et que dire de l'intérieur ? "Vous avez vu ? Le milliardaire russe qui détruit vos châteaux s'est meublé chez Ikea", s'amuse-t-il en montrant l'Orangerie terminée. Pas sûr que les anciens propriétaires goûtent son humour. Le maire d'Yvrac a lui validé la conformité du projet. Il reste quelques soucis de rénovation qui pourraient encore rallonger la durée des travaux. Et surtout l'addition qui se monte déjà à 2,5 millions d'euros...
Le château Bellevue à Yvrac (Gironde), à l'est de Bordeaux, est une large et belle bâtisse en pierre blanche du XVIIIe siècle, au cœur d'un domaine d'un hectare. Pourtant, il y a deux ans, le château n'était plus aussi fringant, transformé en tas de pierre. S'il renaît aujourd'hui de ses ruines, c'est pourtant à la suite d'une terrible polémique, raconte le journal Sud Ouest.
Il y a près de trois ans, la famille Marmié décide de vendre la demeure à un chef d'entreprise russe pour 800 000 euros. Bien que Bellevue, chartreuse du XVIIIe siècle et signée Victor Louis, soit un bâtiment classé, le tout est rasé à la stupéfaction générale. Dmitry Strokin, le nouveau propriétaire, tente alors de se dédouaner : il n'était pas là au moment des faits, mais la fragilité du bâti aurait provoqué un "effondrement" lors du démontage des planchers.
L'entreprise polonaise qu'il dirige abat alors les 600 mètres carrés des lieux. Emoi de la population, Dmitry Strokin promet de "reconstruire à l'identique" ce qu'il voulait être une "belle propriété d'agrément pour lui et ses trois associés". "L'état des bâtiments était déplorable", explique-t-il. "J'ai voulu refaire du solide et du beau, en respectant l'architecture d'origine".
Une chartreuse vieille de plus de deux siècles et du mobilier Ikea
Désormais, le domaine a retrouvé sa chartreuse, mais aussi une piscine, une orangerie et un kiosque qui ont été ajoutés. "Je recrée le parc avec de nombreux arbres", se justifie-t-il auprès de Sud Ouest. Il a même fait appel à une entreprise agréée par les monuments historiques pour "faciliter les relations avec la commune, les administrations. Il veut tout faire dans les règles".
Seulement entre sa volonté de retrouver l'authenticité d'origine et la réalité des coûts, il y a un fossé que l'entrepreneur russe n'a pas forcément voulu enjamber. "La technique employée, et qui permet de diviser par huit le bilan énergétique, est 47,5 cm de brique monomur avec un doublage extérieur de 15 à 23 cm de pierre massive", explique l'un de ses aides de chantier. Loin de la pierre originale, note fort logiquement Sud Ouest.
Et que dire de l'intérieur ? "Vous avez vu ? Le milliardaire russe qui détruit vos châteaux s'est meublé chez Ikea", s'amuse-t-il en montrant l'Orangerie terminée. Pas sûr que les anciens propriétaires goûtent son humour. Le maire d'Yvrac a lui validé la conformité du projet. Il reste quelques soucis de rénovation qui pourraient encore rallonger la durée des travaux. Et surtout l'addition qui se monte déjà à 2,5 millions d'euros...