Tahiti, le 6 février 2020 - La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a présidé hier après-midi au haut-commissariat une réunion sur la sécurité réunissant les différents acteurs agissant sur cette problématique en Polynésie française. La ministre a annoncé qu’elle allait proposer dans les deux mois à venir des réponses fortes aux deux principaux fléaux qui touchent le fenua : l’ice et les violences intra-familiales.
Vous avez déclaré la guerre à l’ice, concrètement, comment cela se traduit-il ?
“Prenons bien les choses dans le bon ordre. Nous avons aujourd’hui abordé le sujet de la sécurité avec deux fléaux qui touchent la Polynésie française. L’un concerne effectivement une drogue, l’ice, qui depuis 10, 15 ans était déjà connue dans le territoire, mais qui touche aujourd’hui toutes les franges de la société. L’autre concerne les violences faites aux femmes ou les violences intra-familiales, qui d’ailleurs quelquefois sont aussi en lien avec la consommation d’alcool, ou de drogue, que ce soit dans la cause comme dans la conséquence.
L’idée aujourd’hui est que je fasse un nouveau point avec l’ensemble de ceux qui sont sur le terrain et qui travaillent pour la lutte contre les violences faites aux femmes ou la lutte contre les consommations de drogue. Et c’était important pourquoi ? Car déjà dans les Assises des Outre-mer, ce sujet était mis en avant par les Polynésiens et les Polynésiennes. Je crois aujourd’hui, puisque le fléau, notamment de l’ice, touche toute la société, que nous avons une action, une réaction beaucoup plus forte que celle que l’on a menée jusqu’à aujourd’hui. Je remercie tout ceux qui, sur le territoire, travaillent déjà sur la lutte contre l’ice. Je pense effectivement aux forces de sécurité, celles de l’Etat, celles des communes, je pense au gouvernement qui s’est impliqué, aux associations, aux confessions qui étaient là. Et je crois qu’il faut les remercier du travail qui a déjà été fait. Mais c’est ensemble et tous ensemble et en tapant plus fortement que l’on réussira effectivement à lutter contre ce fléau.”
Alors comment ?
“La réponse ne va peut-être pas vous suffire aujourd’hui. C’est en construisant pendant les deux mois qui viennent, une réponse qui touche à la fois l’éducation, la prévention, la répression bien sûr, mais également la communication, on aura besoin de tous les médias pour y travailler. Et j’ai besoin également que les jeunes soient associés davantage encore à cette réponse que nous allons pouvoir annoncer dans les deux mois qui viennent.”
Un plan Marshall est nécessaire ?
“Le président Fritch a utilisé le ‘plan Marshall’, j’ai utilisé ‘l’entrée en guerre contre l’ice’, ce sont des mots forts, maintenant, il faut les bons outils adaptés et je crois qu’on aura l’occasion d’en reparler dès ma prochaine visite.”
Concernant les violences intra-familiales ?
“Sur les violences intra-familiales, il y a un gros travail qui a déjà été fait depuis longtemps. Il y a des associations qui se mobilisent ici et il ne faut pas les oublier. Il y a des gens qui, ici en Polynésie, sont investis sur le terrain depuis très longtemps. Il y a une question sur laquelle on avait déjà travaillé depuis deux ans, c’est la capacité d’hébergement d’urgence, ici, en Polynésie, à Tahiti, mais aussi comment avoir un réseau qui permet de mettre sous protection aussi les femmes, car ce sont plus souvent les femmes qui sont victimes de violences intra-familiales, dans les archipels. Comment organiser ce réseau ? Il nous reste effectivement à apporter un supplément d’actions en la matière (…) Il faut les accentuer. Sans oublier que dans le Pacifique, et notamment en Polynésie, les violences sont beaucoup plus nombreuses.”
Tous ces besoins seront accompagnés par un budget de l’Etat ?
“Vous savez pertinemment qu’une action qui est menée avec des objectifs nécessite des besoins financiers. Ces besoins financiers existent pour certains, pour d’autres, il faudra les apporter.”
Vous avez déclaré la guerre à l’ice, concrètement, comment cela se traduit-il ?
“Prenons bien les choses dans le bon ordre. Nous avons aujourd’hui abordé le sujet de la sécurité avec deux fléaux qui touchent la Polynésie française. L’un concerne effectivement une drogue, l’ice, qui depuis 10, 15 ans était déjà connue dans le territoire, mais qui touche aujourd’hui toutes les franges de la société. L’autre concerne les violences faites aux femmes ou les violences intra-familiales, qui d’ailleurs quelquefois sont aussi en lien avec la consommation d’alcool, ou de drogue, que ce soit dans la cause comme dans la conséquence.
L’idée aujourd’hui est que je fasse un nouveau point avec l’ensemble de ceux qui sont sur le terrain et qui travaillent pour la lutte contre les violences faites aux femmes ou la lutte contre les consommations de drogue. Et c’était important pourquoi ? Car déjà dans les Assises des Outre-mer, ce sujet était mis en avant par les Polynésiens et les Polynésiennes. Je crois aujourd’hui, puisque le fléau, notamment de l’ice, touche toute la société, que nous avons une action, une réaction beaucoup plus forte que celle que l’on a menée jusqu’à aujourd’hui. Je remercie tout ceux qui, sur le territoire, travaillent déjà sur la lutte contre l’ice. Je pense effectivement aux forces de sécurité, celles de l’Etat, celles des communes, je pense au gouvernement qui s’est impliqué, aux associations, aux confessions qui étaient là. Et je crois qu’il faut les remercier du travail qui a déjà été fait. Mais c’est ensemble et tous ensemble et en tapant plus fortement que l’on réussira effectivement à lutter contre ce fléau.”
Alors comment ?
“La réponse ne va peut-être pas vous suffire aujourd’hui. C’est en construisant pendant les deux mois qui viennent, une réponse qui touche à la fois l’éducation, la prévention, la répression bien sûr, mais également la communication, on aura besoin de tous les médias pour y travailler. Et j’ai besoin également que les jeunes soient associés davantage encore à cette réponse que nous allons pouvoir annoncer dans les deux mois qui viennent.”
Un plan Marshall est nécessaire ?
“Le président Fritch a utilisé le ‘plan Marshall’, j’ai utilisé ‘l’entrée en guerre contre l’ice’, ce sont des mots forts, maintenant, il faut les bons outils adaptés et je crois qu’on aura l’occasion d’en reparler dès ma prochaine visite.”
Concernant les violences intra-familiales ?
“Sur les violences intra-familiales, il y a un gros travail qui a déjà été fait depuis longtemps. Il y a des associations qui se mobilisent ici et il ne faut pas les oublier. Il y a des gens qui, ici en Polynésie, sont investis sur le terrain depuis très longtemps. Il y a une question sur laquelle on avait déjà travaillé depuis deux ans, c’est la capacité d’hébergement d’urgence, ici, en Polynésie, à Tahiti, mais aussi comment avoir un réseau qui permet de mettre sous protection aussi les femmes, car ce sont plus souvent les femmes qui sont victimes de violences intra-familiales, dans les archipels. Comment organiser ce réseau ? Il nous reste effectivement à apporter un supplément d’actions en la matière (…) Il faut les accentuer. Sans oublier que dans le Pacifique, et notamment en Polynésie, les violences sont beaucoup plus nombreuses.”
Tous ces besoins seront accompagnés par un budget de l’Etat ?
“Vous savez pertinemment qu’une action qui est menée avec des objectifs nécessite des besoins financiers. Ces besoins financiers existent pour certains, pour d’autres, il faudra les apporter.”