Le président de la Polynésie française Gaston Tong Sang affichait sa surprise, mardi matin, à l’annonce de la dégradation d’un point de la note du Pays par l’agence de notation Standard and Poor’s. Celle-ci passe de BBB- à BB+, en raison de l’ « instabilité politique du pays, qui contrarie la mise en œuvre de réformes structurelles essentielles ».
«J’estime qu’ils n’ont pas analysé assez finement les résultats de mon gouvernement en 2010 », leur répond le président. « Nous avons pourtant nettement amélioré la situation financière de la Polynésie », affirme Gaston Tong Sang, qui a rappelé que le Pays avait terminé l’exercice avec un excédent de 9 milliards. «Je ne comprends pas cette attitude. Ils ont argumenté leur décision en parlant de l’instabilité politique. C’est une agence de notation de la situation politique, ou bien de la situation économique ? » s’interroge Gaston Tong Sang, qui précise qu’il sera difficile pour la Polynésie de contracter des prêts en 2011.
La Polynésie est en effet désormais classée parmi les pays émetteurs dits « spéculatifs », c'est-à-dire qui peuvent faire défaut sur leur dette. L'accès du pays à des financements extérieurs restera donc «sévèrement limité » tant que « l'instabilité politique et l'incertitude perdureront », relève l'agence, qui juge « très négative » la gestion des finances du pays.
«Je ne partage pas du tout cette approche, s'étonne Gaston Tong Sang. « J’ai fait face à tous les remboursements des prêts en 2010, j’ai payé les fonctionnaires, j’ai fait réaliser pour 30 milliards de travaux en 2010 et malgré tout on me parle de mauvaise gestion, c’est injuste », s’indigne le président, qui part ce soir pour Paris.
«J’estime qu’ils n’ont pas analysé assez finement les résultats de mon gouvernement en 2010 », leur répond le président. « Nous avons pourtant nettement amélioré la situation financière de la Polynésie », affirme Gaston Tong Sang, qui a rappelé que le Pays avait terminé l’exercice avec un excédent de 9 milliards. «Je ne comprends pas cette attitude. Ils ont argumenté leur décision en parlant de l’instabilité politique. C’est une agence de notation de la situation politique, ou bien de la situation économique ? » s’interroge Gaston Tong Sang, qui précise qu’il sera difficile pour la Polynésie de contracter des prêts en 2011.
La Polynésie est en effet désormais classée parmi les pays émetteurs dits « spéculatifs », c'est-à-dire qui peuvent faire défaut sur leur dette. L'accès du pays à des financements extérieurs restera donc «sévèrement limité » tant que « l'instabilité politique et l'incertitude perdureront », relève l'agence, qui juge « très négative » la gestion des finances du pays.
«Je ne partage pas du tout cette approche, s'étonne Gaston Tong Sang. « J’ai fait face à tous les remboursements des prêts en 2010, j’ai payé les fonctionnaires, j’ai fait réaliser pour 30 milliards de travaux en 2010 et malgré tout on me parle de mauvaise gestion, c’est injuste », s’indigne le président, qui part ce soir pour Paris.
To Tatou Ai’a en phase avec la réforme statutaire
L'agence escompte toutefois une plus grande stabilité politique à compter de 2012, après la mise en œuvre d'une réforme institutionnelle et électorale. Et c’était justement pour parler de la réforme que Gaston Tong Sang avait réuni la presse ce matin. Le groupe To Tatou Ai’a donnera un avis favorable au texte de Marie-Luce Penchard lors de son étude à l’assemblée de la Polynésie, a annoncé le président. Qui relève toutefois quelques « atteintes à l’autonomie », comme la limitation du nombre de ministres à 7, et du nombre de collaborateurs.
Quant aux discussions en vue de la constitution d’une majorité stable à l’assemblée, elles sont semble-t-il au point mort, le Tahoeraa et To Tatou Ai’a se disputant la présidence du pays dans ces négociations. Toutefois Gaston Tong Sang précise que le Tahoeraa Huiraatira est son « seul partenaire légitime » pour une éventuelle majorité, au vu des résultats des élections de 2008.
Quant aux discussions en vue de la constitution d’une majorité stable à l’assemblée, elles sont semble-t-il au point mort, le Tahoeraa et To Tatou Ai’a se disputant la présidence du pays dans ces négociations. Toutefois Gaston Tong Sang précise que le Tahoeraa Huiraatira est son « seul partenaire légitime » pour une éventuelle majorité, au vu des résultats des élections de 2008.