PAPEETE, 10 avril 2014 - Le plan de relance sera présenté dans le détail mercredi 16 avril aux chefs d'entreprise. Nous avons tenté d'en savoir plus avec le président Gaston Flosse sur les 50 mesures de ce plan adoptées par le Conseil des ministres cette semaine.
On attendait de votre discours que vous fassiez plus de précisions sur le plan de relance du gouvernement.
Gaston Flosse : Ce plan se décline en trois phases. La première phase a été le redressement de la situation financière de notre pays. Sur ce plan là, je pense que les choses avancent bien. Nous sommes sur la bonne voie. La deuxième se produit à travers la relance économique qui a déjà été entamée par un certain nombre de mesures. Le Conseil des ministres vient d’en adopter 50 autres – bon, je ne les ai pas développées dans mon discours parce qu’il aurait été interminable ; mais nous inviterons les chefs d’entreprise la semaine prochaine pour leur en faire part dans le détail et le vice-président et les ministres concernés expliqueront ce qu’ils proposent.
Une fois les finances rétablies, l’économie relancée, il faut songer à l’avenir. Il faudra stabiliser notre pays et faire en sorte que l’économie que nous mettons en place soit un système durable.
Vous étiez attendu sur le plan de relance et avez surtout développé sur le Mahana Beach, le projet aquacole, des thèmes largement détaillés depuis l’année dernière.
Gaston Flosse : J’ai apporté des précisions qui nous paraissent importantes : les terrains ne seront pas vendus ; la main d’œuvre sera locale ; dans la mesure du possible les cadres seront polynésiens.
Votre discours était très politique. Vous avez beaucoup taclé l’opposition indépendantiste.
Gaston Flosse : Non, j’ai juste dit la vérité. Lorsque je dis qu’Oscar Temaru nous a laissé 54 milliards de dettes, les chiffres sont là. Nous pouvons le prouver.
Vous annoncez une poignée de mesures. Ne pensez-vous pas que vous auriez pu lister le reste ?
Gaston Flosse : Il y a déjà un certain nombre de mesures mises en application. Les autres le seront. J’en ai décrit un certain nombre. Par exemple les mesures sur le logement, que nous considérons comme les plus importantes. Mais nous imprimerons une brochure qui sera distribuée et qui contiendra toutes ces mesures de développement.
Vous annoncez quelques mesures en faveur des primo accédants et la création d’un agrément pour impliquer les privés dans l’offre de logements sociaux. Est-ce en contrepartie la confirmation de la disparition des aides de défiscalisation ?
Gaston Flosse : Aujourd’hui, les moyens financiers ne nous permettent pas la défiscalisation. Nous avons remplacé cette aide par une prime à la construction à laquelle nous pourrions consacrer 2 milliards. Cette prime pourrait servir à constituer, pour les primo accédants l’apport personnel exigé par la banque avant l’obtention d’un prêt. Voilà une mesure. Quant aux opérateurs, aujourd’hui il n’y a que l’OPH : nous souhaitons que d’autres sociétés puissent construire des lotissements sociaux pour le compte du public.
On attendait de votre discours que vous fassiez plus de précisions sur le plan de relance du gouvernement.
Gaston Flosse : Ce plan se décline en trois phases. La première phase a été le redressement de la situation financière de notre pays. Sur ce plan là, je pense que les choses avancent bien. Nous sommes sur la bonne voie. La deuxième se produit à travers la relance économique qui a déjà été entamée par un certain nombre de mesures. Le Conseil des ministres vient d’en adopter 50 autres – bon, je ne les ai pas développées dans mon discours parce qu’il aurait été interminable ; mais nous inviterons les chefs d’entreprise la semaine prochaine pour leur en faire part dans le détail et le vice-président et les ministres concernés expliqueront ce qu’ils proposent.
Une fois les finances rétablies, l’économie relancée, il faut songer à l’avenir. Il faudra stabiliser notre pays et faire en sorte que l’économie que nous mettons en place soit un système durable.
Vous étiez attendu sur le plan de relance et avez surtout développé sur le Mahana Beach, le projet aquacole, des thèmes largement détaillés depuis l’année dernière.
Gaston Flosse : J’ai apporté des précisions qui nous paraissent importantes : les terrains ne seront pas vendus ; la main d’œuvre sera locale ; dans la mesure du possible les cadres seront polynésiens.
Votre discours était très politique. Vous avez beaucoup taclé l’opposition indépendantiste.
Gaston Flosse : Non, j’ai juste dit la vérité. Lorsque je dis qu’Oscar Temaru nous a laissé 54 milliards de dettes, les chiffres sont là. Nous pouvons le prouver.
Vous annoncez une poignée de mesures. Ne pensez-vous pas que vous auriez pu lister le reste ?
Gaston Flosse : Il y a déjà un certain nombre de mesures mises en application. Les autres le seront. J’en ai décrit un certain nombre. Par exemple les mesures sur le logement, que nous considérons comme les plus importantes. Mais nous imprimerons une brochure qui sera distribuée et qui contiendra toutes ces mesures de développement.
Vous annoncez quelques mesures en faveur des primo accédants et la création d’un agrément pour impliquer les privés dans l’offre de logements sociaux. Est-ce en contrepartie la confirmation de la disparition des aides de défiscalisation ?
Gaston Flosse : Aujourd’hui, les moyens financiers ne nous permettent pas la défiscalisation. Nous avons remplacé cette aide par une prime à la construction à laquelle nous pourrions consacrer 2 milliards. Cette prime pourrait servir à constituer, pour les primo accédants l’apport personnel exigé par la banque avant l’obtention d’un prêt. Voilà une mesure. Quant aux opérateurs, aujourd’hui il n’y a que l’OPH : nous souhaitons que d’autres sociétés puissent construire des lotissements sociaux pour le compte du public.
REACTION
O. Temaru : "« small is beautiful », il faudrait qu’il lise ce livre-là"
Que pensez-vous des annonces faites par le président Flosse ce matin ?
Oscar Temaru : D’abord, je ne comprends pas pourquoi on n’a pas invité les représentants de la Justice, aujourd’hui, à cette séance solennelle. Mais sur le fond, en matière de tourisme, je crois plus aux petits projets que nous pouvons gérer. Les chambres d’hôte par exemple. Et laisser l’accès des bords de mer pour notre population et tous les visiteurs qui viendront chez nous. Parce que, je les connais ces sociétés là : quand elles vont investir à Atimaono et Punaauia, c’est fini ça va être tabu, terminé ; il faut bien comprendre que c’est un bail emphytéotique. Je ne crois pas à ces grands projets : « small is beautiful », il faudrait qu’il lise ce livre-là.
Vous avez été personnellement mis en cause.
Oscar Temaru : Oui, toujours le même discours pour dire que je suis responsable de tous les maux. La récession économique date du début des années 2000 : il est seul responsable du système qu’il a mis en place. Mais il a besoin d’un bouc émissaire.
Le plan de relance esquissé ce matin ne vous semble pas assez pertinent ?
Oscar Temaru : Il faut faire une analyse économique du système. Il est anti développement. Quand on paye un planton à 500 000 francs par mois, comment voulez-vous développer un pays avec les coûts de fonctionnement que cela génère : c’est impossible. Il faut réduire les coûts de fonctionnement. J’avais entamé ce travail et il faut le continuer. Acceptons de faire des sacrifices pour le moyen et le long terme, si nous souhaitons créer les conditions d’une économie durable.
O. Temaru : "« small is beautiful », il faudrait qu’il lise ce livre-là"
Que pensez-vous des annonces faites par le président Flosse ce matin ?
Oscar Temaru : D’abord, je ne comprends pas pourquoi on n’a pas invité les représentants de la Justice, aujourd’hui, à cette séance solennelle. Mais sur le fond, en matière de tourisme, je crois plus aux petits projets que nous pouvons gérer. Les chambres d’hôte par exemple. Et laisser l’accès des bords de mer pour notre population et tous les visiteurs qui viendront chez nous. Parce que, je les connais ces sociétés là : quand elles vont investir à Atimaono et Punaauia, c’est fini ça va être tabu, terminé ; il faut bien comprendre que c’est un bail emphytéotique. Je ne crois pas à ces grands projets : « small is beautiful », il faudrait qu’il lise ce livre-là.
Vous avez été personnellement mis en cause.
Oscar Temaru : Oui, toujours le même discours pour dire que je suis responsable de tous les maux. La récession économique date du début des années 2000 : il est seul responsable du système qu’il a mis en place. Mais il a besoin d’un bouc émissaire.
Le plan de relance esquissé ce matin ne vous semble pas assez pertinent ?
Oscar Temaru : Il faut faire une analyse économique du système. Il est anti développement. Quand on paye un planton à 500 000 francs par mois, comment voulez-vous développer un pays avec les coûts de fonctionnement que cela génère : c’est impossible. Il faut réduire les coûts de fonctionnement. J’avais entamé ce travail et il faut le continuer. Acceptons de faire des sacrifices pour le moyen et le long terme, si nous souhaitons créer les conditions d’une économie durable.
REACTION
Teva Rohfritsch : "nous attendons concrètement les nouvelles mesures de relance"
Que pensez-vous du plan de relance esquissé ce matin par Gaston Flosse ?
Teva Rohfritsch : J’attends toujours le Plan de relance. On est resté au rang des déclarations d’intention, des grandes orientations. Nous attendions un plan concret de relance et nous ne l’avons pas entendu ce matin.
Les quelques annonces faites ce matin ne vous semblent pas convaincantes ?
Teva Rohfritsch : On y parle beaucoup d’avenir ; mais je crois que les entreprises polynésiennes souhaitent savoir ce que l’on va faire aujourd’hui en 2014. Malheureusement, sur ce point nous n’avons pas beaucoup de précisions. Ce matin nous n’avons rien entendu de concret. A part la prime pour les ménages intermédiaires. Souvenez-vous du « Pim-Pam-Poum », lorsque nous en avions parlé le Tahoera’a avait refusé de libérer les crédits parce que j’avais mis en place ces primes. Aujourd’hui, ils souhaitent remettre tout cela sur les rails, c’est très bien. Mais à part cela, nous attendons concrètement les nouvelles mesures de relance.
Teva Rohfritsch : "nous attendons concrètement les nouvelles mesures de relance"
Que pensez-vous du plan de relance esquissé ce matin par Gaston Flosse ?
Teva Rohfritsch : J’attends toujours le Plan de relance. On est resté au rang des déclarations d’intention, des grandes orientations. Nous attendions un plan concret de relance et nous ne l’avons pas entendu ce matin.
Les quelques annonces faites ce matin ne vous semblent pas convaincantes ?
Teva Rohfritsch : On y parle beaucoup d’avenir ; mais je crois que les entreprises polynésiennes souhaitent savoir ce que l’on va faire aujourd’hui en 2014. Malheureusement, sur ce point nous n’avons pas beaucoup de précisions. Ce matin nous n’avons rien entendu de concret. A part la prime pour les ménages intermédiaires. Souvenez-vous du « Pim-Pam-Poum », lorsque nous en avions parlé le Tahoera’a avait refusé de libérer les crédits parce que j’avais mis en place ces primes. Aujourd’hui, ils souhaitent remettre tout cela sur les rails, c’est très bien. Mais à part cela, nous attendons concrètement les nouvelles mesures de relance.