Futsal – Tahiti vs France : Deux matchs amicaux programmés cette semaine.

Deux rencontres amicales sont programmées cette semaine entre la sélection tahitienne de futsal U21 et l’équipe de France. En point de mire, la coupe du monde de futsal en mars 2016, ainsi que la candidature de Tahiti pour l’organisation de la coupe du monde de futsal à Tahiti en 2024.


Reynald Temarii, Heitapu Hunter et Jacob Tutavae.
PIRAE, le 20 avril 2015. C’est au siège de la fédération tahitienne de football que la conférence de presse a eu lieu. Au programme : les deux rencontres de futsal opposant les ‘Aito Arii’, la sélection tahitienne de futsal, à la sélection française.
 
Reynald Temarii, le directeur de la FTF, était présent ainsi qu’Heitapu Hunter et Jacob Tutavae respectivement entraîneur et capitaine de la sélection tahitienne de futsal. L’équipe de France était représentée par Philippe Lafrique le chef de délégation, Raphaël Reynaud l’entraineur et Smaïn Benkherouf le capitaine de la sélection.
 
Les deux rencontres risquent d’être fort intéressantes : Tout d’abord pour l’ambiance, on a pu voir que le futsal est un sport populaire qui donne envie au public de s’exprimer, comme on a pu le voir lors du Festival des îles. Ensuite pour la technique : le jeu est souvent vif, avec beaucoup de gestes techniques spécifiques à la discipline.
 
Les rencontres entre les deux formations de futsal U21 sont programmées mardi 21 avril à 19H à Fautaua et samedi 25 avril à 16H à Dragon, dans la vallée de Titioro. Les représentants du futsal tahitien souhaiteraient qu’un maximum de public puisse venir soutenir nos joueurs, comme elle a pu le faire pour les Tiki Toa du beachsoccer. Le prix des places est fixé à 1000 fcp.

Jacob Tutavae remporte les deux dernières éditions du Festival des iles avec son équipe.
Heitapu Hunter, le ‘Mr Futsal’ à Tahiti :
 
C’est le 1er match d’une telle importance ?
 
« Oui, je développe le futsal dans les îles en tant que ‘coach’, proposer un tel événement en direct sur Tntv pour que tous les îliens puissent le voir cela risque d’être grandiose. Mais il faut une réussite au bout. »
 
Vous rêveriez d’un engouement fort, comme pour le beach soccer ?
 
« C’est très dur le passage derrière eux, mais c’est exactement ça. »
 
Comment s’est déroulée la préparation ?
 
« Très bien. On n’a pas lâché depuis 6 mois. Les 3 derniers mois on a travaillé sérieusement la préparation physique, le dernier mois la tactique. On ne peut pas être plus prêts que cela. »
 
Le Festival des îles est un bon outil de sélection ?
 
« Bien sûr. C’est un vivier à chaque fois. J’ai 5-6 îliens dans ma sélection. »
 
Que penser de cette équipe de France ?
 
« Je viens d’apprendre qu’ils ont fait de gros matchs contre des équipes d’Europe, perdre 3-2 contre le Portugal ce n’est pas rien, on a gros à faire mais tant mieux, jouer des grosses équipes c’est ce que l’on veut, pour apprendre. Il y a de l’appréhension mais on est contents aussi. »
 
Quel est le programme ensuite ?
 
« Après la France on attend une autre grosse équipe internationale en septembre, avec l’entraîneur d’Espagne qui va venir pour nous former. Un mois avant l’échéance de 2016, il y aura la qualification pour la coupe du monde, on voudrait partir à l’étranger pour mieux se préparer, avec plus de matchs internationaux. »

Raphaël Reynaud, l’entraîneur de l’équipe de France ?
 
Pouvez vous présenter votre équipe ?
 
« Cette équipe est née il y a deux saisons. On a eu une dernière saison très riche en terme de niveau mais pas très bonne en terme de résultat avec des défaites contre le Portugal, la Slovénie et l’Ukraine qui sont de très grandes nations de futsal. (…) On vient de gagner le tournoi de Guyane, on a une pente plutôt ascendante, on clôture la formation de ce groupe. J’atteins avec ce groupe un niveau jamais atteint avec aucun groupe. »
 
Vous avez conscience d’arriver dans un pays où le futsal est très apprécié ?
 
« Oui, plus de 5000 licenciés par rapport au nombre d’habitants, c’est énorme. La sélection de Tahiti s’entraîne souvent, il y de nombreux rassemblements, très clairement il y a un potentiel qui est exploité. Il y a un vrai plan de développement. En métropole, on a un potentiel important en terme de nombre de joueurs, malgré tout l’élite s’entraîne moins souvent. Mais nous sommes prêts, et déterminés à gagner. »
 
En France aussi c’est un sport issu des quartiers populaires ?
 
« Exactement. C’est un sport social. Il ne faut pas se le cacher, il est né et progresse dans les quartiers qui amènent leurs valeurs dans le futsal et vice versa. Je suis très fier de mes gamins qui viennent des quartiers et qui sont tous des gamins extraordinaires, avec des valeurs. Tout le challenge que l’on se fixe, c’est de montrer qu’il y a des choses positives qui peuvent émaner de ces quartiers et que le futsal en fait partie. » SB

Rédigé par SB le Lundi 20 Avril 2015 à 13:54 | Lu 1030 fois