PARIS, 27 novembre 2013 (AFP) - Les typhons qui touchent chaque année le Japon contribuent fortement à redistribuer la contamination radioactive dégagée par l'accident de Fukushima en mars 2011, en lessivant les sols puis en évacuant ces sédiments dans l'eau des rivières, démontre une étude française.
Des chercheurs du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE), en collaboration avec l'université japonaise de Tsukuba, ont mené plusieurs campagnes de mesures dans la Préfecture de Fukushima depuis novembre 2011.
Lors de l'accident qui a touché plusieurs réacteurs de la centrale japonaise, une grande quantité de particules radioactives a été relâchée dans l'atmosphère, dont beaucoup de césium, qui a la particularité de se fixer fortement aux particules du sol et des sédiments.
Les campagnes de mesures ont prouvé que sous l'effet de l'érosion, ce césium radioactif (césium-134 et césium-137) pouvait être transféré depuis les montagnes voisines initialement contaminées dans l'eau des rivières, puis migrer progressivement vers l'océan Pacifique.
Le césium traverse au passage des plaines côtières, agricoles et abritant une importante population, qui avaient été relativement épargnées par les retombées initiales du panache, a résumé mercredi Olivier Evrard, chercheur du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) au LSCE.
"Il y a une dispersion très nette vers l'océan", assure-t-il.
Les typhons en provenance du Pacifique que subit chaque année le Japon "contribuent très fortement" à ce lessivage des sols situés en aval, avec toutefois un décalage dans le temps. Il faut en effet attendre le printemps suivant, et la fonte des neiges, pour que les sédiments contaminés se retrouvent dans les eaux des rivières en aval, explique M. Evrard.
La radioactivité des sédiments dans les cours d'eau étudiés a nettement baissé en 2012, à la faveur de typhons relativement modérés. Mais les typhons ont été nombreux et plus violents cette année, et une nouvelle campagne de mesures réalisée le mois dernier a décelé "un nouvel apport de particules, preuve que la source de radioactivité n'est pas tarie en amont", souligne Olivier Evrard.
"On se concentre beaucoup sur les rejets directs de la centrale de Fukushima, il y a aussi cette source des dépôts radioactifs" qu'il ne faut pas négliger, estime le chercheur, qui juge nécessaire de surveiller la radioactivité dans les plaines côtières, notamment en lien avec les activités de pêche ou de loisirs.
Des chercheurs du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE), en collaboration avec l'université japonaise de Tsukuba, ont mené plusieurs campagnes de mesures dans la Préfecture de Fukushima depuis novembre 2011.
Lors de l'accident qui a touché plusieurs réacteurs de la centrale japonaise, une grande quantité de particules radioactives a été relâchée dans l'atmosphère, dont beaucoup de césium, qui a la particularité de se fixer fortement aux particules du sol et des sédiments.
Les campagnes de mesures ont prouvé que sous l'effet de l'érosion, ce césium radioactif (césium-134 et césium-137) pouvait être transféré depuis les montagnes voisines initialement contaminées dans l'eau des rivières, puis migrer progressivement vers l'océan Pacifique.
Le césium traverse au passage des plaines côtières, agricoles et abritant une importante population, qui avaient été relativement épargnées par les retombées initiales du panache, a résumé mercredi Olivier Evrard, chercheur du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) au LSCE.
"Il y a une dispersion très nette vers l'océan", assure-t-il.
Les typhons en provenance du Pacifique que subit chaque année le Japon "contribuent très fortement" à ce lessivage des sols situés en aval, avec toutefois un décalage dans le temps. Il faut en effet attendre le printemps suivant, et la fonte des neiges, pour que les sédiments contaminés se retrouvent dans les eaux des rivières en aval, explique M. Evrard.
La radioactivité des sédiments dans les cours d'eau étudiés a nettement baissé en 2012, à la faveur de typhons relativement modérés. Mais les typhons ont été nombreux et plus violents cette année, et une nouvelle campagne de mesures réalisée le mois dernier a décelé "un nouvel apport de particules, preuve que la source de radioactivité n'est pas tarie en amont", souligne Olivier Evrard.
"On se concentre beaucoup sur les rejets directs de la centrale de Fukushima, il y a aussi cette source des dépôts radioactifs" qu'il ne faut pas négliger, estime le chercheur, qui juge nécessaire de surveiller la radioactivité dans les plaines côtières, notamment en lien avec les activités de pêche ou de loisirs.