PAPEETE, le 15 octobre 2019 - Les élus et cadres du parti de la majorité étaient convoqués lundi à un conseil politique de cadrage dans la perspective des élections municipales de mars 2020. Pour Edouard Fritch il s'est agi de faire la pédagogie du rassemblement.
Le Tapura Huiraatira a fait lundi sa rentrée politique en se projetant naturellement vers la prochaine échéance électorale. Les municipales auront lieu les 15 et 22 mars 2020. Pour l’instant, sur la quarantaine de maires sortants affiliés au parti de la majorité, rares sont ceux qui ont officiellement déclaré une candidature à leur propre succession. Damas Teuira à Mahina, Simplicio Lissant à Punaauia et Michel Buillard à Papeete se sont manifestés.
Le mutisme qu’affichent publiquement leurs homologues de la majorité ne voile que mal les tensions qui se font jour dans la famille Tapura Huiraatira. L’élection municipale présente un enjeu de pouvoir de proximité pour les six ans à venir sur une communauté électorale. Elle offre une légitimité politique et la promesse d’une reconnaissance du parti à ceux qui en sortiront gagnants. Pour qui a de l'ambition en politique, c'est un rendez-vous important.
Mais pour le Tapura il s’agit d’une question d’assise. Sa stratégie de conquête du pouvoir a été construite depuis 2016 avec l’appui des élus locaux. La méthode a fonctionné. Le parti d’Edouard Fritch a depuis franchi, sur ces bases unifiées, toutes les échéances électorales avec brio, jusqu’à son succès aux Territoriales de 2018.
C’est donc tout naturellement pour faire la pédagogie du rassemblement que les cadres du Tapura, élus, représentants, membres du gouvernement, ont été réunis lundi après-midi à ce conseil politique organisé à la mairie de Papeete. Un rendez-vous qui marque, pour le parti rouge et blanc, le top départ de la course de fond qui s’ouvre jusqu’aux prochaines municipales. Et dans cette perspective, pour le parti d’Edouard Fritch rien n’est plus à redouter qu'une marche en ordre dispersé dans les grandes communes des îles du Vent.
Le Tapura Huiraatira a fait lundi sa rentrée politique en se projetant naturellement vers la prochaine échéance électorale. Les municipales auront lieu les 15 et 22 mars 2020. Pour l’instant, sur la quarantaine de maires sortants affiliés au parti de la majorité, rares sont ceux qui ont officiellement déclaré une candidature à leur propre succession. Damas Teuira à Mahina, Simplicio Lissant à Punaauia et Michel Buillard à Papeete se sont manifestés.
Le mutisme qu’affichent publiquement leurs homologues de la majorité ne voile que mal les tensions qui se font jour dans la famille Tapura Huiraatira. L’élection municipale présente un enjeu de pouvoir de proximité pour les six ans à venir sur une communauté électorale. Elle offre une légitimité politique et la promesse d’une reconnaissance du parti à ceux qui en sortiront gagnants. Pour qui a de l'ambition en politique, c'est un rendez-vous important.
Mais pour le Tapura il s’agit d’une question d’assise. Sa stratégie de conquête du pouvoir a été construite depuis 2016 avec l’appui des élus locaux. La méthode a fonctionné. Le parti d’Edouard Fritch a depuis franchi, sur ces bases unifiées, toutes les échéances électorales avec brio, jusqu’à son succès aux Territoriales de 2018.
C’est donc tout naturellement pour faire la pédagogie du rassemblement que les cadres du Tapura, élus, représentants, membres du gouvernement, ont été réunis lundi après-midi à ce conseil politique organisé à la mairie de Papeete. Un rendez-vous qui marque, pour le parti rouge et blanc, le top départ de la course de fond qui s’ouvre jusqu’aux prochaines municipales. Et dans cette perspective, pour le parti d’Edouard Fritch rien n’est plus à redouter qu'une marche en ordre dispersé dans les grandes communes des îles du Vent.
"Ils doivent régler leur micmac entre eux"
Les chiffres employés pour illustrer cette réalité ont été ceux des dernières élections territoriales. Dans les communes de Teva i Uta, Papeete, Pirae et Arue, les maires sortants (respectivement Tearii Alpha, Michel Buillard, Edouard Fritch et Philip Schyle) devraient pouvoir obtenir derrière eux une bonne adhésion des cadres locaux et militants du parti. La situation est problématique dans la plupart des autres fiefs actuellement affiliés Tapura. Il en va ainsi à Mahina, où le maire sortant Damas Teuira a annoncé sa candidature sans même s’être entendu avec sa présidente de fédération, la députée Nicole Sanquer, elle-même susceptible d’être candidate. Une division des voix Tapura serait fatale au parti d’Edouard Fritch dans cette commune de la côte est de Tahiti. Le maire sortant pourrait s’allier à Lucie Lucas pour drainer les électeurs Tahoera’a.
A Hitia’a o te Ra, Henri Florh et Domingo Dauphin devront s’entendre. Sinon, les deux Tapura doivent tenir compte du tapis rouge qu’ils offriraient vers la mairie à une possible coalition Tavini-Tahoera’a.
A Taiarapu, c’est sur la côte ouest qu’ils "doivent régler leur micmac entre eux" constate un observateur du Tapura.
A Paea, le maire sortant se présentera sans doute, malgré ses problèmes de santé. Jacky Graffe pourrait alors se trouver face au président de la fédération Tapura, son actuel premier adjoint, Jean-Claude Hapairai.
A Papara, Putai Taae ne pourra pas mener de liste en mars 2020. Il est actuellement sous le coup d'une peine d'inéligibilité de deux ans. Mais il entend bien placer les siens à la mairie, comme il l'a annoncé lundi à l'assemblée réunie avant de faire la prière pour bénir le conseil politique du Tapura. Il se trouverait dans ce cas face à Christelle Lehartel, l'actuelle ministre de l'Éducation du gouvernement Fritch.
A Punaauia, si Teva Rohfritsch devait être candidat face au maire sortant Simplicio Lissant, la division des voix Tapura serait également délétère, comme le montrent les résultats du parti aux dernières élections. Le vice-président était candidat à la mairie en 2014 ; mais l'actuel édile bénéficie d'un bon ancrage populaire.
A Moorea enfin, le président de la fédération Tapura, John Toromona, président de la commission permanente de l’assemblée et maire délégué d’Afareaitu, croit fermement dans ses chances de réussite aux municipales, face au maire sortant, l’ex-Tahoera’a Evans Haumani.
Le prochain conseil politique est programmé mi-décembre au Tapura Huiraatira. En deux mois, les fédérations devront avoir délibéré et s’être entendues en interne sur les listes proposées au parti pour une investiture, si elles le souhaitent. D’ici-là aussi, nombreux sont les élus qui devront avoir reconsidéré leurs ambitions municipales.
A Hitia’a o te Ra, Henri Florh et Domingo Dauphin devront s’entendre. Sinon, les deux Tapura doivent tenir compte du tapis rouge qu’ils offriraient vers la mairie à une possible coalition Tavini-Tahoera’a.
A Taiarapu, c’est sur la côte ouest qu’ils "doivent régler leur micmac entre eux" constate un observateur du Tapura.
A Paea, le maire sortant se présentera sans doute, malgré ses problèmes de santé. Jacky Graffe pourrait alors se trouver face au président de la fédération Tapura, son actuel premier adjoint, Jean-Claude Hapairai.
A Papara, Putai Taae ne pourra pas mener de liste en mars 2020. Il est actuellement sous le coup d'une peine d'inéligibilité de deux ans. Mais il entend bien placer les siens à la mairie, comme il l'a annoncé lundi à l'assemblée réunie avant de faire la prière pour bénir le conseil politique du Tapura. Il se trouverait dans ce cas face à Christelle Lehartel, l'actuelle ministre de l'Éducation du gouvernement Fritch.
A Punaauia, si Teva Rohfritsch devait être candidat face au maire sortant Simplicio Lissant, la division des voix Tapura serait également délétère, comme le montrent les résultats du parti aux dernières élections. Le vice-président était candidat à la mairie en 2014 ; mais l'actuel édile bénéficie d'un bon ancrage populaire.
A Moorea enfin, le président de la fédération Tapura, John Toromona, président de la commission permanente de l’assemblée et maire délégué d’Afareaitu, croit fermement dans ses chances de réussite aux municipales, face au maire sortant, l’ex-Tahoera’a Evans Haumani.
Le prochain conseil politique est programmé mi-décembre au Tapura Huiraatira. En deux mois, les fédérations devront avoir délibéré et s’être entendues en interne sur les listes proposées au parti pour une investiture, si elles le souhaitent. D’ici-là aussi, nombreux sont les élus qui devront avoir reconsidéré leurs ambitions municipales.