Fritch : "Regardez-nous ! Tous les maires sont avec ce gouvernement !"


PIRAE, 19 septembre 2015 - Le Président Edouard Fritch annonce la fondation officielle de son nouveau parti politique "avant Noël". Quant à l'idée d'une possible dissolution de l'assemblée, idée en vogue aujourd'hui parmi les pro-Fritch comme les pro-Flosse, il se borne à constater qu'institutionnellement, "les conditions ne sont pas réunies". Il est interrogé samedi matin en marge du rassemblement fondateur organisé mairie de Pirae, en présence de plus de 2000 personnes.

Teva Rohfritsch a évoqué la perspective d’une dissolution de l’assemblée, ce matin. Quel est votre point de vue à ce sujet ?

Edouard Fritch : Nous sortons d’élections. Je crois que les conditions ne sont pas réunies. Une dissolution doit s’inscrire dans un cadre bien précis et en particulier lorsque les institutions sont bloquées ou que le gouvernement, voire l’assemblée, sont dépourvus des moyens de travailler. Je ne souhaite pas, comme le font certains en face, utiliser l’idée de la dissolution comme une forme de défi. C’est trop sérieux.
Aujourd’hui, vous le voyez, nous avons là une famille politique que est en train de se constituer autour de 80% des maires de Polynésie. Je crois que s’il fallait y aller nous serions prêts bien avant les autres, puisque nos structures sont déjà en place. Mais ce n’est pas indispensable pour l’heure
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Quand mettrez-vous concrètement en place le parti politique qu’annonce ce rassemblement ?

Edouard Fritch : Nous avons encore deux à trois mois pour réfléchir à tout cela, remettre à jour nos programmes. Il y a des procédures à respecter. Mais je pense qu’avant Noël, le Papa Noël nous apportera tout cela dans sa hotte.

Quel est le message que vous adressez à la population en attendant ?

Edouard Fritch : J’ai envie de dire à la population : regardez-nous ! Tous les maires sont avec ce gouvernement ! Nous n’avons pas la majorité à l’assemblée c’est vrai, c’est triste. Vraiment triste. Pourtant, j’exécute un programme qui est celui d’une majorité des élus de l’assemblée. Mais ne désespérez pas, nous allons ensemble continuer à œuvrer et surtout ensemble continuer à nous battre pour que notre pays ne se retrouve pas prochainement confronté à des problèmes d’instabilité. C’est la raison pour laquelle certains ont envie d’y aller tout de suite. Je pense pour ma part que ce n’est pas le moment. Nous avons encore beaucoup d’espoir pour que certains élus réfléchissent et changent leur avis.

Qu’est-ce qui vous distingue de celui qui a été votre mentor en politique pendant 30 ans ?

Edouard Fritch : Au niveau du comportement, d’abord. Vous l’avez entendu. Aujourd’hui nous sommes en démocratie, il faut écouter tout le monde (…) il ne faut pas décider d’abord et ensuite imposer les choses. Ensuite – et c’est ce que je demande à cette nouvelle famille politique – il faut que l’on réfléchisse à certains sujets fondamentaux qui font qu’aujourd’hui cette société polynésienne est en train de déraper. Nous avons de vrais problématiques qui doivent faire l’objet d’une réflexion la plus large possible. Je veux m’appuyer sur cette structure pour le faire. Vous le voyez, il n’y a pas qu’une vision politicienne derrière tout cela, je cherche une organisation presque sociétale pour que tout le monde puisse contribuer à la réflexion et à la construction de notre pays.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Samedi 19 Septembre 2015 à 14:56 | Lu 3220 fois