Crédit Mahmoud ZAYYAT / AFP
Beyrouth, Liban | AFP | mercredi 27/11/2024 - Israël a mené des frappes à la frontière entre la Syrie et le Liban qui ont fait sept morts selon une ONG, quelques heures avant l'annonce d'une trêve dans la guerre contre le Hezbollah libanais entrée en vigueur mercredi.
Mardi soir, en évoquant le cessez-le-feu au Liban, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu le président syrien Bachar al-Assad qu'il "jouait avec le feu", citant des transferts d'armes tolérés par le régime de Damas au profit du Hezbollah, son allié.
Les frappes nocturnes sont les dernières en date d'une série de bombardements meurtriers en territoire syrien, l'armée israélienne disant viser des infrastructures du Hezbollah en parallèle de sa guerre au Liban lancée le 23 septembre contre le mouvement pro-iranien.
Ces frappes ont visé les postes-frontières d'Al-Arida --ciblé pour la première fois dans la province de Tartous--, celui de Daboussiyeh et de Jousieh, dans la province de Homs (centre), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Des "points de passages informels" et trois ponts dans la même province ont également été pris pour cible à cette même frontière syro-libanaise, selon l'Observatoire qui dispose d'un vaste réseau de sources à travers la Syrie.
Un bilan actualisé de l'OSDH fait état de sept morts, dont deux militaires syriens, un enfant et un volontaire du Croissant-Rouge syrien.
"L'ennemi israélien a lancé une agression aérienne depuis le territoire libanais, ciblant des passages frontaliers entre la Syrie et le Liban", avait auparavant indiqué le ministère syrien de la Défense, faisant état de six morts, dont deux soldats.
- "Jouer avec le feu" -
"En Syrie, nous bloquons systématiquement toute tentative de l'Iran, du Hezbollah et de l'armée syrienne de transférer des armes vers le Liban. Assad doit comprendre qu'il joue avec le feu", a lancé mardi soir le Premier ministre israélien.
Ces dernières semaines, l'armée israélienne a mené plusieurs frappes contre des points de passage à la frontière entre le Liban et la Syrie.
Lundi, l'armée israélienne avait accusé le Hezbollah et l'Iran d'avoir établi "des routes secrètes (...) via le territoire syrien", pour acheminer vers le Liban un arsenal militaire fourni au mouvement.
Depuis le 26 septembre, peu après le début de la guerre ouverte au Liban entre l'armée israélienne et le Hezbollah, l'OSDH a recensé 88 attaques israéliennes en territoire syrien, d'après son directeur Rami Abdel Rahmane.
"Tant qu'il y aura des camions d'armement ou des mouvements du Hezbollah ou des factions armées pro-iraniennes, Israël continuera de les cibler, comme c'était déjà le cas avant le début de la guerre au Liban", a-t-il indiqué à l'AFP.
Une solution possible: "un accord officieux, à l'initiative de la Russie et de certains pays arabes, qui viendrait limiter les mouvements et les transferts d'armes du Hezbollah en territoire syrien", souligne M. Abdel Rahmane.
Michael Horowitz, expert en géostratégie, estime qu'Israël cherche désormais à "faire en sorte que la Syrie travaille activement à l'élimination de la présence iranienne dans le pays".
Mais il reste dubitatif: "Israël va peut-être chercher à faire pression en augmentant la fréquence de ses raids aériens, mais il n'est pas clair si cela va changer l'attitude du régime syrien vis-à-vis de son allié iranien".
Mercredi, à la faveur de la trêve décrétée au Liban, Beyrouth et Damas ont annoncé des travaux des deux côtés de la frontière pour permettre une reprise du trafic au principal poste-frontière de Masnaa.
Mardi soir, en évoquant le cessez-le-feu au Liban, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu le président syrien Bachar al-Assad qu'il "jouait avec le feu", citant des transferts d'armes tolérés par le régime de Damas au profit du Hezbollah, son allié.
Les frappes nocturnes sont les dernières en date d'une série de bombardements meurtriers en territoire syrien, l'armée israélienne disant viser des infrastructures du Hezbollah en parallèle de sa guerre au Liban lancée le 23 septembre contre le mouvement pro-iranien.
Ces frappes ont visé les postes-frontières d'Al-Arida --ciblé pour la première fois dans la province de Tartous--, celui de Daboussiyeh et de Jousieh, dans la province de Homs (centre), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Des "points de passages informels" et trois ponts dans la même province ont également été pris pour cible à cette même frontière syro-libanaise, selon l'Observatoire qui dispose d'un vaste réseau de sources à travers la Syrie.
Un bilan actualisé de l'OSDH fait état de sept morts, dont deux militaires syriens, un enfant et un volontaire du Croissant-Rouge syrien.
"L'ennemi israélien a lancé une agression aérienne depuis le territoire libanais, ciblant des passages frontaliers entre la Syrie et le Liban", avait auparavant indiqué le ministère syrien de la Défense, faisant état de six morts, dont deux soldats.
- "Jouer avec le feu" -
"En Syrie, nous bloquons systématiquement toute tentative de l'Iran, du Hezbollah et de l'armée syrienne de transférer des armes vers le Liban. Assad doit comprendre qu'il joue avec le feu", a lancé mardi soir le Premier ministre israélien.
Ces dernières semaines, l'armée israélienne a mené plusieurs frappes contre des points de passage à la frontière entre le Liban et la Syrie.
Lundi, l'armée israélienne avait accusé le Hezbollah et l'Iran d'avoir établi "des routes secrètes (...) via le territoire syrien", pour acheminer vers le Liban un arsenal militaire fourni au mouvement.
Depuis le 26 septembre, peu après le début de la guerre ouverte au Liban entre l'armée israélienne et le Hezbollah, l'OSDH a recensé 88 attaques israéliennes en territoire syrien, d'après son directeur Rami Abdel Rahmane.
"Tant qu'il y aura des camions d'armement ou des mouvements du Hezbollah ou des factions armées pro-iraniennes, Israël continuera de les cibler, comme c'était déjà le cas avant le début de la guerre au Liban", a-t-il indiqué à l'AFP.
Une solution possible: "un accord officieux, à l'initiative de la Russie et de certains pays arabes, qui viendrait limiter les mouvements et les transferts d'armes du Hezbollah en territoire syrien", souligne M. Abdel Rahmane.
Michael Horowitz, expert en géostratégie, estime qu'Israël cherche désormais à "faire en sorte que la Syrie travaille activement à l'élimination de la présence iranienne dans le pays".
Mais il reste dubitatif: "Israël va peut-être chercher à faire pression en augmentant la fréquence de ses raids aériens, mais il n'est pas clair si cela va changer l'attitude du régime syrien vis-à-vis de son allié iranien".
Mercredi, à la faveur de la trêve décrétée au Liban, Beyrouth et Damas ont annoncé des travaux des deux côtés de la frontière pour permettre une reprise du trafic au principal poste-frontière de Masnaa.