Crédit Eyad BABA / AFP
Territoires palestiniens | AFP | mercredi 14/08/2024 - Des frappes israéliennes ont visé mercredi la bande de Gaza à la veille de nouvelles discussions sur un cessez-le-feu, réclamé avec force par les Etats-Unis qui espèrent un accord de trêve pour dissuader l'Iran de lancer une attaque contre Israël.
Face au risque d'une extension de la guerre à l'ensemble du Moyen-Orient, la communauté internationale redouble de pressions sur l'Iran pour qu'il renonce à une riposte armée contre Israël, accusé par Téhéran d'avoir assassiné le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans la capitale iranienne le 31 juillet.
L'armée israélienne poursuit pendant ce temps son offensive dans le territoire palestinien où la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, a fait près de 40.000 morts, selon le mouvement islamiste.
Le président américain, Joe Biden, a estimé mardi qu'un cessez-le-feu pourrait permettre d'éviter une attaque iranienne contre Israël. "C'est ce que je crois", a-t-il dit, en assurant qu'il "n'abandonnait pas" cet objectif bien que les négociations deviennent "difficiles".
Il n'y a "plus de temps à perdre", a affirmé mercredi à Beyrouth un émissaire américain, Amos Hochstein, pour parvenir à un cessez-le-feu qui mettrait fin aussi aux échanges de tirs entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, allié du Hamas et de l'Iran.
L'Iran et ses alliés au Liban, en Irak et au Yémen menacent Israël de représailles depuis l'assassinat du chef du Hamas et celui, le 30 juillet, de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
Mardi, l'Iran a rejeté un appel de plusieurs pays occidentaux à renoncer à attaquer Israël.
Le président israélien Isaac Herzog a affirmé mercredi sur X que son pays restait "en alerte élevée". "Je veux exprimer ma reconnaissance (...) à nos alliés qui font front commun avec nous face aux menaces haineuses du régime iranien et de ses mandataires terroristes", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis, qui ont renforcé leur présence militaire dans la région, ont approuvé mardi la vente d'armement pour plus de 20 milliards de dollars à Israël.
- Consultations -
A l'appel des pays médiateurs, Qatar, Etats-Unis et Egypte, de nouvelles discussions sur un cessez-le-feu doivent s'ouvrir jeudi, basées sur un plan annoncé le 31 mai par Joe Biden.
La première étape de ce plan prévoit une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d'otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Israël a annoncé que ses négociateurs participeraient aux discussions.
Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a détaillé mardi ses conditions, incluant "un veto sur certains prisonniers".
Un cadre du Hamas a affirmé mercredi que le mouvement "continuait ses consultations avec les médiateurs".
"Le Hamas veut réellement la fin de la guerre et un accord de cessez-le-feu sur la base du plan" Biden, selon un autre responsable du mouvement.
Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, après l'attaque sur son sol qui a entraîné la mort de 1.198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.
L'offensive israélienne menée en représailles sur la bande de Gaza a fait au moins 39.965 morts, dont au moins 36 en 24 heures, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.
- "Aucun lieu sûr" -
L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir mené plus de 40 frappes aériennes à travers la bande de Gaza sur des "infrastructures terroristes".
Elle a indiqué poursuivre ses opérations dans le secteur de Tal al-Sultan à Rafah, dans le sud du territoire, ainsi qu'à Khan Younès, également dans le sud, et dans le centre de la bande de Gaza.
La Défense civile a annoncé avoir sorti quatre corps d'une même famille des décombres d'un appartement bombardé à Hamad, un immense complexe résidentiel construit par le Qatar près de Khan Younès.
A Nousseirat, dans le centre de Gaza, des Palestiniens racontaient qu'un bombardement avait provoqué "une explosion terrible" en pleine nuit.
"Nous dormions et nous avons été surpris par un missile qui a touché les voisins, les enfants, leur père et leur mère", a témoigné un homme, Jihad Al-Sharif, ajoutant que sa famille avait retrouvé des restes d'enfants en pleine rue.
La guerre a plongé la bande de Gaza, assiégée par Israël, dans un désastre humanitaire et entraîné le déplacement de la quasi-totalité de ses 2,4 millions d'habitants.
Depuis le 1er août, "environ un tiers des missions humanitaires à l'intérieur de Gaza ont été refusées par les autorités israéliennes", a affirmé mercredi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
"La situation reste catastrophique pour les civils. Aucun lieu n'est sûr à Gaza, mais les civils continuent à être évacués dans des zones de plus en plus réduites", a affirmé mardi la sous-secrétaire générale de l'ONU, Rosemary Di Carlo.
Face au risque d'une extension de la guerre à l'ensemble du Moyen-Orient, la communauté internationale redouble de pressions sur l'Iran pour qu'il renonce à une riposte armée contre Israël, accusé par Téhéran d'avoir assassiné le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans la capitale iranienne le 31 juillet.
L'armée israélienne poursuit pendant ce temps son offensive dans le territoire palestinien où la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, a fait près de 40.000 morts, selon le mouvement islamiste.
Le président américain, Joe Biden, a estimé mardi qu'un cessez-le-feu pourrait permettre d'éviter une attaque iranienne contre Israël. "C'est ce que je crois", a-t-il dit, en assurant qu'il "n'abandonnait pas" cet objectif bien que les négociations deviennent "difficiles".
Il n'y a "plus de temps à perdre", a affirmé mercredi à Beyrouth un émissaire américain, Amos Hochstein, pour parvenir à un cessez-le-feu qui mettrait fin aussi aux échanges de tirs entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, allié du Hamas et de l'Iran.
L'Iran et ses alliés au Liban, en Irak et au Yémen menacent Israël de représailles depuis l'assassinat du chef du Hamas et celui, le 30 juillet, de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
Mardi, l'Iran a rejeté un appel de plusieurs pays occidentaux à renoncer à attaquer Israël.
Le président israélien Isaac Herzog a affirmé mercredi sur X que son pays restait "en alerte élevée". "Je veux exprimer ma reconnaissance (...) à nos alliés qui font front commun avec nous face aux menaces haineuses du régime iranien et de ses mandataires terroristes", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis, qui ont renforcé leur présence militaire dans la région, ont approuvé mardi la vente d'armement pour plus de 20 milliards de dollars à Israël.
- Consultations -
A l'appel des pays médiateurs, Qatar, Etats-Unis et Egypte, de nouvelles discussions sur un cessez-le-feu doivent s'ouvrir jeudi, basées sur un plan annoncé le 31 mai par Joe Biden.
La première étape de ce plan prévoit une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d'otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Israël a annoncé que ses négociateurs participeraient aux discussions.
Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a détaillé mardi ses conditions, incluant "un veto sur certains prisonniers".
Un cadre du Hamas a affirmé mercredi que le mouvement "continuait ses consultations avec les médiateurs".
"Le Hamas veut réellement la fin de la guerre et un accord de cessez-le-feu sur la base du plan" Biden, selon un autre responsable du mouvement.
Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, après l'attaque sur son sol qui a entraîné la mort de 1.198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.
L'offensive israélienne menée en représailles sur la bande de Gaza a fait au moins 39.965 morts, dont au moins 36 en 24 heures, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.
- "Aucun lieu sûr" -
L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir mené plus de 40 frappes aériennes à travers la bande de Gaza sur des "infrastructures terroristes".
Elle a indiqué poursuivre ses opérations dans le secteur de Tal al-Sultan à Rafah, dans le sud du territoire, ainsi qu'à Khan Younès, également dans le sud, et dans le centre de la bande de Gaza.
La Défense civile a annoncé avoir sorti quatre corps d'une même famille des décombres d'un appartement bombardé à Hamad, un immense complexe résidentiel construit par le Qatar près de Khan Younès.
A Nousseirat, dans le centre de Gaza, des Palestiniens racontaient qu'un bombardement avait provoqué "une explosion terrible" en pleine nuit.
"Nous dormions et nous avons été surpris par un missile qui a touché les voisins, les enfants, leur père et leur mère", a témoigné un homme, Jihad Al-Sharif, ajoutant que sa famille avait retrouvé des restes d'enfants en pleine rue.
La guerre a plongé la bande de Gaza, assiégée par Israël, dans un désastre humanitaire et entraîné le déplacement de la quasi-totalité de ses 2,4 millions d'habitants.
Depuis le 1er août, "environ un tiers des missions humanitaires à l'intérieur de Gaza ont été refusées par les autorités israéliennes", a affirmé mercredi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
"La situation reste catastrophique pour les civils. Aucun lieu n'est sûr à Gaza, mais les civils continuent à être évacués dans des zones de plus en plus réduites", a affirmé mardi la sous-secrétaire générale de l'ONU, Rosemary Di Carlo.