PAPEETE, le 5 septembre 2019 - Patrick Chastel signe un nouveau livre à destination des jeunes lecteurs. Intitulé "Frappe la terre, Tei’i", il honore deux grandes dames de la terre des hommes ainsi que deux objets de cet archipel éloigné : le tokotoko et le pahu.
"À Mamie Tahiatini et Mama Romea", a écrit Patrick Chastel en première page de son nouvel album jeunesse, "Frappe la terre, Tei’i" paru chez ‘Api Tahiti. Il explique : "Je voulais rendre hommage à ces deux grandes dames de la terre des hommes".
Mamie Tahiatini, de la grande famille Kaimuko, fête ses 94 ans en septembre. Elle a écrit de nombreux textes pour le Matava’a o te fenua enata. Elle a fait des recherches, dansé, chorégraphié, chanté. Elle œuvre pour sa culture et en particulier pour l’association culturelle Te pua o Feani.
Son fils Patrice Kaimuko a mené la troupe de danse de l’association, son petit-fils Humu prend le relai à son tour.
Mama Romea a été, elle, la "grande informatrice" de Patrick Chastel lorsqu’il vivait à Hiva Oa entre 1986 et 2000. "J’ai passé des heures à écouter et consigner les histoires de cette dame." Aujourd’hui, elle n’est plus de ce monde, mais le livre la rappelle à la mémoire des vivants.
Transmettre un savoir
"L’album a la volonté de transmettre un savoir, comme Mamie Tahiatini et Mama Romea l’ont toujours fait", précise Patrick Chastel.
Il est divisé en cinq chapitres qui correspondent à des périodes de vie d’un personnage principal : Tei’i. Le lecteur le découvre à 8 ans, puis à 13, 18 et 23 ans.
La grand-mère de Tei’i, Mama’u, lui parle très tôt du lointain passé. Elle lui dit : "un jour tu devras apprendre à frapper la terre ! " Mais pour le jeune garçon, "cela ne signifie pas grand chose". Il préfère jouer au football avec ses copains.
À 13 ans, il est heureux de participer aux activités des hommes de la famille, son père, ses oncles… Mais les histoires de Mama’u ne l’attirent toujours pas. À 18 ans, alors qu’il étudie à Tahiti, il rentre aux Marquises pour fêter sa majorité en famille. Il reçoit à cette occasion un tokotoko. " un objet très ancien " lui apprendra plus tard un membre de la famille.
Le tokotoko est un objet porteur d’une autorité hautement symbolique. Il était comme un sceptre. C’était le bâton du chef, le bâton de commandement. Cet objet, comme le pahu qui rythme la vie des marquisiens, tient une place importante dans le livre.
Comprendre son histoire
À l’âge de 23 ans, Tei’i rentre chez lui, heureux. Il a obtenu un poste de professeur des écoles au collège de Atuona. Mais Mama’u s’en est allée pour un long voyage. Aussi, le jeune homme qui commence à regarder son histoire, n’a-t-il plus de correspond privilégié pour parler.
Il pense à un cousin éloigné, Tuarae, l’un des meilleurs sculpteurs de l’archipel. Ensemble, ils vont découvrir pourquoi Mama’u répétait : "tu dois apprendre à frapper la terre".
Un ouvrage 100% local
L'ouvrage a été illustré par Anthony Cier Foc, passionné par l'illustration et la peinture numérique. Il a déjà illustré La Marque rouge de Tuamata Robinson.
C’est la première fois qu’un livre à couverture rigide est entièrement imprimé en Polynésie. L’ouvrage est donc 100 % local. Une version souple est également disponible, en particulier pour les établissements scolaires.
"À Mamie Tahiatini et Mama Romea", a écrit Patrick Chastel en première page de son nouvel album jeunesse, "Frappe la terre, Tei’i" paru chez ‘Api Tahiti. Il explique : "Je voulais rendre hommage à ces deux grandes dames de la terre des hommes".
Mamie Tahiatini, de la grande famille Kaimuko, fête ses 94 ans en septembre. Elle a écrit de nombreux textes pour le Matava’a o te fenua enata. Elle a fait des recherches, dansé, chorégraphié, chanté. Elle œuvre pour sa culture et en particulier pour l’association culturelle Te pua o Feani.
Son fils Patrice Kaimuko a mené la troupe de danse de l’association, son petit-fils Humu prend le relai à son tour.
Mama Romea a été, elle, la "grande informatrice" de Patrick Chastel lorsqu’il vivait à Hiva Oa entre 1986 et 2000. "J’ai passé des heures à écouter et consigner les histoires de cette dame." Aujourd’hui, elle n’est plus de ce monde, mais le livre la rappelle à la mémoire des vivants.
Transmettre un savoir
"L’album a la volonté de transmettre un savoir, comme Mamie Tahiatini et Mama Romea l’ont toujours fait", précise Patrick Chastel.
Il est divisé en cinq chapitres qui correspondent à des périodes de vie d’un personnage principal : Tei’i. Le lecteur le découvre à 8 ans, puis à 13, 18 et 23 ans.
La grand-mère de Tei’i, Mama’u, lui parle très tôt du lointain passé. Elle lui dit : "un jour tu devras apprendre à frapper la terre ! " Mais pour le jeune garçon, "cela ne signifie pas grand chose". Il préfère jouer au football avec ses copains.
À 13 ans, il est heureux de participer aux activités des hommes de la famille, son père, ses oncles… Mais les histoires de Mama’u ne l’attirent toujours pas. À 18 ans, alors qu’il étudie à Tahiti, il rentre aux Marquises pour fêter sa majorité en famille. Il reçoit à cette occasion un tokotoko. " un objet très ancien " lui apprendra plus tard un membre de la famille.
Le tokotoko est un objet porteur d’une autorité hautement symbolique. Il était comme un sceptre. C’était le bâton du chef, le bâton de commandement. Cet objet, comme le pahu qui rythme la vie des marquisiens, tient une place importante dans le livre.
Comprendre son histoire
À l’âge de 23 ans, Tei’i rentre chez lui, heureux. Il a obtenu un poste de professeur des écoles au collège de Atuona. Mais Mama’u s’en est allée pour un long voyage. Aussi, le jeune homme qui commence à regarder son histoire, n’a-t-il plus de correspond privilégié pour parler.
Il pense à un cousin éloigné, Tuarae, l’un des meilleurs sculpteurs de l’archipel. Ensemble, ils vont découvrir pourquoi Mama’u répétait : "tu dois apprendre à frapper la terre".
Un ouvrage 100% local
L'ouvrage a été illustré par Anthony Cier Foc, passionné par l'illustration et la peinture numérique. Il a déjà illustré La Marque rouge de Tuamata Robinson.
C’est la première fois qu’un livre à couverture rigide est entièrement imprimé en Polynésie. L’ouvrage est donc 100 % local. Une version souple est également disponible, en particulier pour les établissements scolaires.
Le personnage de Tuarae que le lecteur découvre dans Frappe la terre, Tei’i existe bel et bien aux Marquises.
Dédicace
Rendez-vous samedi matin à Odyssey pour rencontrer l’auteur Patrick Chastel et l’illustrateur Anthony Cier Foc. Une animation au son du pahu devrait être organisée.
De 9 heures à midi à la librairie.
Rendez-vous samedi matin à Odyssey pour rencontrer l’auteur Patrick Chastel et l’illustrateur Anthony Cier Foc. Une animation au son du pahu devrait être organisée.
De 9 heures à midi à la librairie.