PARIS, vendredi 24 janvier 2014 (Flash d’Océanie) – Le Président de la République française, François Hollande, a confirmé jeudi sa venue en Nouvelle-Calédonie, en marge d’un déplacement qu’il effectuera dans la région, principalement à l’occasion du sommet du G20 qui se déroulera en Australie.
Au cours d’une interview accordée à la chaîne de télévision publique France Ô, autour de thématiques consacrées spécifiquement aux collectivités françaises d’Outre-mer, le chef de l’État français a clairement indiqué que ce déplacement en Nouvelle-Calédonie s’inscrirait dans une logique d’environnement régional, en marge du G20.
« De toute façon, il y a un rendez-vous qui est prévu pour le G20 en Australie. Donc je serai dans cet espace-là. Et la Nouvelle-Calédonie fait partie de cet environnement, c'est notre territoire. Justement, il y aura eu les élections, qui auront eu lieu au mois de mai, et je verrai quelle est l'attitude de l'ensemble des parties prenantes. Je pense que ce sera un très beau déplacement. Je suis très attaché à ce que le dialogue avec la Nouvelle-Calédonie se poursuive », a-t-il déclaré.
Quant à l’éventualité d’un crochet par une autre collectivité française d’Océanie, Wallis-et-Futuna, située au Nord-est de Fidji, le Président français ne l’a pas exclue, en rappelant avoir récemment « reçu les élus de Wallis et Futuna ici à l’Élysée. Ils m’ont dit qu’il n’y avait pas eu de président de la République, depuis Valery Giscard d’Estaing, c’est un argument que j’ai entendu (…) Et si je peux aller ailleurs avant, en fonction des circonstances, je le ferai ».
• VIDEO interview François Hollande Outre-mer 1ère/France Ô 23 janvier 2014
http://www.youtube.com/watch?v=27EndiajuKQ&feature=share
Depuis fin 2013, à l’occasion du déplacement en Australie de Jean-Marc Bel, Président du Sénat et second personnage de l’État, le principe d’un déplacement de M. Hollande dans ce pays était déjà acquis.
Pour l’Australie, il s’agira de la première visite en Australie d’un chef d’État français.
Ce déplacement en Australie du Président François Hollande devrait intervenir autour des 15 et 16 novembre 2014.
Ces dates sont celles du sommet du G20 qui, l’an prochain, aura lieu à Brisbane (État du Queensland, Nord-est de l’Australie) et auquel M. Hollande doit participer.
« Le président de la République viendra car l'Australie joue un rôle clé sur la scène internationale », avait notamment expliqué M. Bel à l’issue d’entretiens en tête-à-tête avec le Premier ministre Tony Abbott (droite).
« Je crois vraiment que le temps est venu pour resserrer les liens avec ce pays (…) un continent, un pays, trop peu connu en France », avait-il commenté en évoquant « un nouveau cycle de relations » entre Paris et Canberra.
L’Australie a pris la présidence tournante du G20 le 1er décembre 2013.
Lors d’une entrevue lundi 3 juin 2013 avec le Président français lors d’un déplacement à Paris, Mme Quentin Bryce, Gouverneure générale australienne, avait invité M. Hollande à se rendre en visite officielle en Australie, à l’occasion du sommet du G20.
« La Gouverneure Générale a lancé une invitation au Président pour qu’il entreprenne une visite d’État avant ou après le sommet du G20 à Brisbane (…) Le Président en a été ravi et m’a indiqué qu’il serait en mesure d’effectuer ce déplacement en novembre 2014 (…) Ce serait la première visite d’État de la part d’un Président français », avait alors rappelé la Gouverneure Générale dans un communiqué après son entrevue à Paris.
À l’issue de ces entretiens à l’Élysée, la Présidence française avait aussi souligné « la convergence de vues (franco-australienne) sur les grands enjeux internationaux, nos coopérations étroites dans le cadre du conseil de sécurité des Nations unies, dans le Pacifique sud et de la future présidence australienne du G20 en 2014 ».
En matière économique, le Président avait aussi formulé le souhait que la France soit « une terre d’accueil des investissements australiens et nos projets communs dans les domaines de la coopération de défense, des infrastructures et de la culture ».
Par ailleurs, à l’approche des cérémonies commémorant, en 2014, le centenaire du début de la Première Guerre mondiale, M. Hollande avait insisté sur « l’importance qu’il attache à l’association de l’Australie aux commémorations ».
Les relations franco-australienne ont connu ces dernières année une embellie actée, début 2012, par la signature d’un accord de « partenariat stratégique » entre Paris et Canberra, portant sur de nombreux domaines de coopération, dont l’enseignement supérieur, la recherche ou encore la défense.
« Notre relation est nourrie par un dialogue politique substantiel qui ne cesse de se renforcer », note le ministère français des affaires étrangères.
L’un des volets de cette relation concerne notamment, dans le Pacifique, une communauté d’idées sur de nombreux dossiers touchant au Pacifique Sud, avec, côté français, le souhait de mieux intégrer ses trois collectivités ultramarines (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna) dans leur environnement régional.
L’Australie soutient, par exemple, la demande du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie de passer d’un statut de membre associé (obtenu en 2005 au sein du Forum des Îles du Pacifique, FIP) à un statut de membre plein.
Lors de son passage en France, Mme Bryce a aussi salué les relations commerciales et d’affaires franco-australiennes, qu’elle a qualifié de « dynamiques » et « en très bonne forme ».
Et la Nouvelle-Zélande ?
La perspective de ce déplacement en Australie a aussi suscité, ces derniers mois, des conjectures concernant d’autres étapes régionales, comme la Nouvelle-Zélande.
Fin septembre 2013, lors d’une rencontre à Paris avec plusieurs membres du gouvernement français et le Président François Hollande, le Premier ministre néo-zélandais John Key semble aussi avoir évoqué, entre autres sujets, une visite du chef de l’État français.
Les préparatifs pour cette visite auraient d’ores et déjà commencé, rapportait alors le quotidien néo-zélandais New Zealand Herald, citant des sources diplomatiques françaises qui parlent, en substance, de la nécessité pour la France d’être « plus visible dans le Pacifique ».
S’il sa matérialise, l’objectif de ce déplacement serait là aussi de marquer une nouvelle fois, par un signe fort, le renforcement significatif des relations entre Paris et Wellington et leurs intérêts communs dans la zone Pacifique.
Cette visite présidentielle serait historique, notait fin septembre 2013 le quotidien tout en rappelant les heures sombres de l’affaire du Rainbow Warrior (en juillet 1985) et les fortes divergences qui opposaient en outre Paris et Wellington sur le dossier du nucléaire.
Pour ce qui devrait être une visite relativement brève en Nouvelle-Zélande, le Président français pourrait aussi participer aux cérémonies commémorant le centenaire du début de la Première Guerre Mondiale, à laquelle des milliers de soldats néo-zélandais ont participé (dans le cadre du corps expéditionnaire ANZAC [Australie/Nouvelle-Zélande]) et sont morts sur des champs de bataille français et belges.
« dynamisme des relations bilatérales dans tous les domaines »
À l’issue de la rencontre entre MM. Key et Hollande, le Président français, dans un communiqué, a « salué le caractère exceptionnel et le dynamisme des relations bilatérales dans tous les domaines politique, économique, universitaire et culturel ».
Coopération régionale dans le Pacifique
Au plan commercial, Wellington cherche aussi à persuader le bloc européen de lever ses barrières aux produits néo-zélandais, en se rapprochant, via le lancement de négociations formelles, d’un concept d’accord de libre-échange.
Wellington rappelle aussi « l’engagement commun » avec ces deux pays dans la région Asie-Pacifique.
Sur ces deux sujets, évoqué lors des entretiens avec M. Hollande, ce dernier, à l’issue de la rencontre, a « souligné la volonté de la France d’intensifier le dialogue politique dans les organisations régionales et internationales ainsi que les échanges économiques en les étendant à de nouveaux secteurs. La France soutient l’établissement de relations plus étroites entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande dans la perspective d’un accord de partenariat et de coopération en cours de négociation. Le président de la République a rappelé le rôle joué par la France dans le Pacifique et le soutien apporté au développement de la coopération entre les collectivités françaises et les États riverains. »
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Au cours d’une interview accordée à la chaîne de télévision publique France Ô, autour de thématiques consacrées spécifiquement aux collectivités françaises d’Outre-mer, le chef de l’État français a clairement indiqué que ce déplacement en Nouvelle-Calédonie s’inscrirait dans une logique d’environnement régional, en marge du G20.
« De toute façon, il y a un rendez-vous qui est prévu pour le G20 en Australie. Donc je serai dans cet espace-là. Et la Nouvelle-Calédonie fait partie de cet environnement, c'est notre territoire. Justement, il y aura eu les élections, qui auront eu lieu au mois de mai, et je verrai quelle est l'attitude de l'ensemble des parties prenantes. Je pense que ce sera un très beau déplacement. Je suis très attaché à ce que le dialogue avec la Nouvelle-Calédonie se poursuive », a-t-il déclaré.
Quant à l’éventualité d’un crochet par une autre collectivité française d’Océanie, Wallis-et-Futuna, située au Nord-est de Fidji, le Président français ne l’a pas exclue, en rappelant avoir récemment « reçu les élus de Wallis et Futuna ici à l’Élysée. Ils m’ont dit qu’il n’y avait pas eu de président de la République, depuis Valery Giscard d’Estaing, c’est un argument que j’ai entendu (…) Et si je peux aller ailleurs avant, en fonction des circonstances, je le ferai ».
• VIDEO interview François Hollande Outre-mer 1ère/France Ô 23 janvier 2014
http://www.youtube.com/watch?v=27EndiajuKQ&feature=share
Depuis fin 2013, à l’occasion du déplacement en Australie de Jean-Marc Bel, Président du Sénat et second personnage de l’État, le principe d’un déplacement de M. Hollande dans ce pays était déjà acquis.
Pour l’Australie, il s’agira de la première visite en Australie d’un chef d’État français.
Ce déplacement en Australie du Président François Hollande devrait intervenir autour des 15 et 16 novembre 2014.
Ces dates sont celles du sommet du G20 qui, l’an prochain, aura lieu à Brisbane (État du Queensland, Nord-est de l’Australie) et auquel M. Hollande doit participer.
« Le président de la République viendra car l'Australie joue un rôle clé sur la scène internationale », avait notamment expliqué M. Bel à l’issue d’entretiens en tête-à-tête avec le Premier ministre Tony Abbott (droite).
« Je crois vraiment que le temps est venu pour resserrer les liens avec ce pays (…) un continent, un pays, trop peu connu en France », avait-il commenté en évoquant « un nouveau cycle de relations » entre Paris et Canberra.
L’Australie a pris la présidence tournante du G20 le 1er décembre 2013.
Lors d’une entrevue lundi 3 juin 2013 avec le Président français lors d’un déplacement à Paris, Mme Quentin Bryce, Gouverneure générale australienne, avait invité M. Hollande à se rendre en visite officielle en Australie, à l’occasion du sommet du G20.
« La Gouverneure Générale a lancé une invitation au Président pour qu’il entreprenne une visite d’État avant ou après le sommet du G20 à Brisbane (…) Le Président en a été ravi et m’a indiqué qu’il serait en mesure d’effectuer ce déplacement en novembre 2014 (…) Ce serait la première visite d’État de la part d’un Président français », avait alors rappelé la Gouverneure Générale dans un communiqué après son entrevue à Paris.
À l’issue de ces entretiens à l’Élysée, la Présidence française avait aussi souligné « la convergence de vues (franco-australienne) sur les grands enjeux internationaux, nos coopérations étroites dans le cadre du conseil de sécurité des Nations unies, dans le Pacifique sud et de la future présidence australienne du G20 en 2014 ».
En matière économique, le Président avait aussi formulé le souhait que la France soit « une terre d’accueil des investissements australiens et nos projets communs dans les domaines de la coopération de défense, des infrastructures et de la culture ».
Par ailleurs, à l’approche des cérémonies commémorant, en 2014, le centenaire du début de la Première Guerre mondiale, M. Hollande avait insisté sur « l’importance qu’il attache à l’association de l’Australie aux commémorations ».
Les relations franco-australienne ont connu ces dernières année une embellie actée, début 2012, par la signature d’un accord de « partenariat stratégique » entre Paris et Canberra, portant sur de nombreux domaines de coopération, dont l’enseignement supérieur, la recherche ou encore la défense.
« Notre relation est nourrie par un dialogue politique substantiel qui ne cesse de se renforcer », note le ministère français des affaires étrangères.
L’un des volets de cette relation concerne notamment, dans le Pacifique, une communauté d’idées sur de nombreux dossiers touchant au Pacifique Sud, avec, côté français, le souhait de mieux intégrer ses trois collectivités ultramarines (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna) dans leur environnement régional.
L’Australie soutient, par exemple, la demande du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie de passer d’un statut de membre associé (obtenu en 2005 au sein du Forum des Îles du Pacifique, FIP) à un statut de membre plein.
Lors de son passage en France, Mme Bryce a aussi salué les relations commerciales et d’affaires franco-australiennes, qu’elle a qualifié de « dynamiques » et « en très bonne forme ».
Et la Nouvelle-Zélande ?
La perspective de ce déplacement en Australie a aussi suscité, ces derniers mois, des conjectures concernant d’autres étapes régionales, comme la Nouvelle-Zélande.
Fin septembre 2013, lors d’une rencontre à Paris avec plusieurs membres du gouvernement français et le Président François Hollande, le Premier ministre néo-zélandais John Key semble aussi avoir évoqué, entre autres sujets, une visite du chef de l’État français.
Les préparatifs pour cette visite auraient d’ores et déjà commencé, rapportait alors le quotidien néo-zélandais New Zealand Herald, citant des sources diplomatiques françaises qui parlent, en substance, de la nécessité pour la France d’être « plus visible dans le Pacifique ».
S’il sa matérialise, l’objectif de ce déplacement serait là aussi de marquer une nouvelle fois, par un signe fort, le renforcement significatif des relations entre Paris et Wellington et leurs intérêts communs dans la zone Pacifique.
Cette visite présidentielle serait historique, notait fin septembre 2013 le quotidien tout en rappelant les heures sombres de l’affaire du Rainbow Warrior (en juillet 1985) et les fortes divergences qui opposaient en outre Paris et Wellington sur le dossier du nucléaire.
Pour ce qui devrait être une visite relativement brève en Nouvelle-Zélande, le Président français pourrait aussi participer aux cérémonies commémorant le centenaire du début de la Première Guerre Mondiale, à laquelle des milliers de soldats néo-zélandais ont participé (dans le cadre du corps expéditionnaire ANZAC [Australie/Nouvelle-Zélande]) et sont morts sur des champs de bataille français et belges.
« dynamisme des relations bilatérales dans tous les domaines »
À l’issue de la rencontre entre MM. Key et Hollande, le Président français, dans un communiqué, a « salué le caractère exceptionnel et le dynamisme des relations bilatérales dans tous les domaines politique, économique, universitaire et culturel ».
Coopération régionale dans le Pacifique
Au plan commercial, Wellington cherche aussi à persuader le bloc européen de lever ses barrières aux produits néo-zélandais, en se rapprochant, via le lancement de négociations formelles, d’un concept d’accord de libre-échange.
Wellington rappelle aussi « l’engagement commun » avec ces deux pays dans la région Asie-Pacifique.
Sur ces deux sujets, évoqué lors des entretiens avec M. Hollande, ce dernier, à l’issue de la rencontre, a « souligné la volonté de la France d’intensifier le dialogue politique dans les organisations régionales et internationales ainsi que les échanges économiques en les étendant à de nouveaux secteurs. La France soutient l’établissement de relations plus étroites entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande dans la perspective d’un accord de partenariat et de coopération en cours de négociation. Le président de la République a rappelé le rôle joué par la France dans le Pacifique et le soutien apporté au développement de la coopération entre les collectivités françaises et les États riverains. »
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