Franchise postale : un pas en arrière, un pas en avant


PAPEETE, lundi 10 décembre 2012. Le contournement de la cherté des prix en Polynésie française par les achats, notamment via les sites Internet est difficile à contrecarrer pour le gouvernement local. Depuis le 1er janvier 2012, les colis postaux dont la valeur des marchandises est comprise entre 10 001 Fcfp et 29 999 Fcfp se trouvaient taxés de 5%. Selon le rapport fournit aux représentants de l’assemblée : «le taux intermédiaire de 5 %, mis en place au 1er janvier 2012, visait à taxer les multiples envois de moindre valeur qui alimentaient pour partie les marchés et foires. Or, cette mesure n'a pas eu les effets escomptés après une année d'application. Elle n'a pas dissuadé le consommateur polynésien de commander par Internet et ne l'a pas incité à acheter sur le marché intérieur auprès des commerçants locaux». Dans le même temps, le nombre de taxations forfaitaires pour ces colis intermédiaires ont explosé, presque le double de 2011 à 2012. Conséquence : «la gestion de ce dispositif mobilise actuellement des ressources humaines qui sont disproportionnées par rapport au montant de la taxe collectée».

Aussi, le rétablissement de la franchise à 30 000 Fcfp pour toutes les importations non commerciales effectuées par les particuliers a-telle été proposée ce lundi aux élus de l'Assemblée de Polynésie française qui avaient à se prononcer sur une nouvelle Loi de Pays à ce sujet. Face à un tel revirement de situation, l’opposition par la voix d’Edouard Fritch a eu la tâche facile pour dénoncer, «la politique du yoyo» que l’élu du Tahoeraa (Tahoeraa) voit comme une «mesure à but électoraliste qui va sans doute satisfaire les consommateurs».

Rédigé par Mireille Loubet le Lundi 10 Décembre 2012 à 16:06 | Lu 5674 fois