Crédit Damien MEYER / AFP
Paris, France | AFP | mercredi 24/04/2024 - Une fourchette large en attendant de savoir le nombre de magasins et d'entrepôts qui pourront encore être repris d'ici septembre: le distributeur français Casino, qui a changé de mains fin mars, prévoit de réduire ses effectifs de 1.300 à 3.200 postes, mais confirme son ancrage à Saint-Etienne (centre-est).
Le "projet de réorganisation", présenté mercredi aux représentants du personnel, "prévoit 1.293 suppressions nettes de postes au sein des fonctions sièges du groupe, dont 554 à Saint-Étienne", dans le département de la Loire, a indiqué la direction de Casino dans un communiqué.
Le siège historique du groupe conserverait à Saint-Étienne "1.010 postes sur 1.564 actuels", a précisé Casino, qui dispose aussi de sièges en région parisienne - à Vitry-sur-Seine (enseigne Franprix) et Clichy (Monoprix) - et dans le sud-ouest, à Bordeaux (CDiscount). Ce dernier siège n'est pas concerné par les plans présentés mercredi, a signalé Casino à l'AFP.
Concrètement, les comités sociaux et économiques (CSE) des sociétés concernées par des plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) ont été convoqués à une réunion prévue le 6 mai pour lancer "une procédure d'information-consultation préalable à la mise en œuvre d'un projet de PSE", a détaillé le distributeur.
L'intersyndicale (CGT, CFDT, Unsa, CFE-CGC) du groupe a dit mercredi s'attendre à "des négociations âpres même si" le nouveau directeur général de l'entreprise, Philippe Palazzi, intronisé fin mars par les nouveaux actionnaires emmenés par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, "a pris l'engagement" de "verser des indemnités supra-légales".
"La fourchette des postes dont la suppression est annoncée au sein du groupe est très large et nous paraît aussi optimiste", ont réagi des représentants syndicaux de Casino, qui craignent "entre 3.500 et 4.000 départs" au sein du groupe, filiales comprises.
Dans un message transmis à l'AFP mercredi soir, la direction a réaffirmé "fermement" que le nombre de postes concernés par les PSE ne dépassera "en aucun cas" les chiffres qu'elle a annoncés.
Le nombre de postes conservés au gigantesque siège de Saint-Étienne était l'objet toutes les attentions.
Le maire (ex-LR) Gaël Perdriau, également président de la métropole stéphanoise, a réagi mercredi en soulignant un "nombre important de suppressions de postes". Il veut rencontrer "prochainement de nouveau l'équipe de direction en place pour consolider la présence du groupe sur Saint-Étienne".
Georges Ziegler, président LR du département de la Loire, est "partisan de faire confiance à Philippe Palazzi". "Le prix à payer est lourd en termes d'emplois. Espérons que cela permettra à cette enseigne de redevenir attractive et de jouer à nouveau en 1ère division dans la grande distribution de proximité", a-t-il dit à l'AFP.
Succession de cessions
L'endettement de Casino contracté par la précédente direction l'avait poussée à multiplier les cessions, y compris en vendant en 2023 la quasi-totalité des magasins grand format, supermarchés et hypermarchés, à ses concurrents Intermarché, Auchan et Carrefour. Une activité qui constituait pourtant le cœur historique de Casino.
Le groupe, qui regroupe aujourd'hui des enseignes bien connues des Français, comme Monoprix et Franprix, n'a quasiment plus de présence internationale, alors qu'il employait encore 200.000 personnes dans le monde et 50.000 en France fin 2022.
Après la cession des grands formats et avant les PSE prévus, le distributeur n'emploie plus que 28.212 personnes.
Le groupe a publié mercredi soir son chiffre d'affaires réalisé au premier trimestre: 2,1 milliards d'euros, dont la moitié via Monoprix. Un premier trimestre au terme duquel Casino a cessé d'être contrôlé par Jean-Charles Naouri.
L'entreprise détient encore 27 supermarchés grands formats, selon des sources syndicales, ainsi que des bases logistiques, qui n'ont pas trouvé preneur.
"Les recherches de repreneur pour ces différents sites vont se poursuivre activement durant le processus d'information-consultation", a indiqué Casino. A défaut, le groupe envisage leur fermeture, ce qui entraînerait "la suppression de 1.974 postes au maximum".
Rien qu'au sein de la filiale logistique Easydis, 740 postes et quatre entrepôts (à Besançon, Toulon, Limoges et Gaël, en Ille-et-Vilaine) sont menacés, sur un total de 2.140 emplois.
Parmi les employés en région parisienne, "beaucoup risquent de refuser" une mutation vers Saint-Étienne, a estimé Estelle Silbermann, déléguée CFDT.
Cité dans le communiqué du groupe, M. Palazzi considère que "ce projet de transformation constituerait une étape clé" pour "engager Casino sur une nouvelle trajectoire de développement".
Il prévoit de "réinvestir dans les points de vente et les réhumaniser".
Le groupe a par ailleurs officialisé mercredi une alliance à l'achat avec ses concurrents Intermarché et Auchan, pour une durée inhabituellement longue de dix ans.
Le "projet de réorganisation", présenté mercredi aux représentants du personnel, "prévoit 1.293 suppressions nettes de postes au sein des fonctions sièges du groupe, dont 554 à Saint-Étienne", dans le département de la Loire, a indiqué la direction de Casino dans un communiqué.
Le siège historique du groupe conserverait à Saint-Étienne "1.010 postes sur 1.564 actuels", a précisé Casino, qui dispose aussi de sièges en région parisienne - à Vitry-sur-Seine (enseigne Franprix) et Clichy (Monoprix) - et dans le sud-ouest, à Bordeaux (CDiscount). Ce dernier siège n'est pas concerné par les plans présentés mercredi, a signalé Casino à l'AFP.
Concrètement, les comités sociaux et économiques (CSE) des sociétés concernées par des plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) ont été convoqués à une réunion prévue le 6 mai pour lancer "une procédure d'information-consultation préalable à la mise en œuvre d'un projet de PSE", a détaillé le distributeur.
L'intersyndicale (CGT, CFDT, Unsa, CFE-CGC) du groupe a dit mercredi s'attendre à "des négociations âpres même si" le nouveau directeur général de l'entreprise, Philippe Palazzi, intronisé fin mars par les nouveaux actionnaires emmenés par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, "a pris l'engagement" de "verser des indemnités supra-légales".
"La fourchette des postes dont la suppression est annoncée au sein du groupe est très large et nous paraît aussi optimiste", ont réagi des représentants syndicaux de Casino, qui craignent "entre 3.500 et 4.000 départs" au sein du groupe, filiales comprises.
Dans un message transmis à l'AFP mercredi soir, la direction a réaffirmé "fermement" que le nombre de postes concernés par les PSE ne dépassera "en aucun cas" les chiffres qu'elle a annoncés.
Le nombre de postes conservés au gigantesque siège de Saint-Étienne était l'objet toutes les attentions.
Le maire (ex-LR) Gaël Perdriau, également président de la métropole stéphanoise, a réagi mercredi en soulignant un "nombre important de suppressions de postes". Il veut rencontrer "prochainement de nouveau l'équipe de direction en place pour consolider la présence du groupe sur Saint-Étienne".
Georges Ziegler, président LR du département de la Loire, est "partisan de faire confiance à Philippe Palazzi". "Le prix à payer est lourd en termes d'emplois. Espérons que cela permettra à cette enseigne de redevenir attractive et de jouer à nouveau en 1ère division dans la grande distribution de proximité", a-t-il dit à l'AFP.
Succession de cessions
L'endettement de Casino contracté par la précédente direction l'avait poussée à multiplier les cessions, y compris en vendant en 2023 la quasi-totalité des magasins grand format, supermarchés et hypermarchés, à ses concurrents Intermarché, Auchan et Carrefour. Une activité qui constituait pourtant le cœur historique de Casino.
Le groupe, qui regroupe aujourd'hui des enseignes bien connues des Français, comme Monoprix et Franprix, n'a quasiment plus de présence internationale, alors qu'il employait encore 200.000 personnes dans le monde et 50.000 en France fin 2022.
Après la cession des grands formats et avant les PSE prévus, le distributeur n'emploie plus que 28.212 personnes.
Le groupe a publié mercredi soir son chiffre d'affaires réalisé au premier trimestre: 2,1 milliards d'euros, dont la moitié via Monoprix. Un premier trimestre au terme duquel Casino a cessé d'être contrôlé par Jean-Charles Naouri.
L'entreprise détient encore 27 supermarchés grands formats, selon des sources syndicales, ainsi que des bases logistiques, qui n'ont pas trouvé preneur.
"Les recherches de repreneur pour ces différents sites vont se poursuivre activement durant le processus d'information-consultation", a indiqué Casino. A défaut, le groupe envisage leur fermeture, ce qui entraînerait "la suppression de 1.974 postes au maximum".
Rien qu'au sein de la filiale logistique Easydis, 740 postes et quatre entrepôts (à Besançon, Toulon, Limoges et Gaël, en Ille-et-Vilaine) sont menacés, sur un total de 2.140 emplois.
Parmi les employés en région parisienne, "beaucoup risquent de refuser" une mutation vers Saint-Étienne, a estimé Estelle Silbermann, déléguée CFDT.
Cité dans le communiqué du groupe, M. Palazzi considère que "ce projet de transformation constituerait une étape clé" pour "engager Casino sur une nouvelle trajectoire de développement".
Il prévoit de "réinvestir dans les points de vente et les réhumaniser".
Le groupe a par ailleurs officialisé mercredi une alliance à l'achat avec ses concurrents Intermarché et Auchan, pour une durée inhabituellement longue de dix ans.