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Forum du Pacifique: Edouard Fritch s'est exprimé pour une plus grande coopération environnementale

Le vice-président Edouard Fritch a participé ce jour à la cérémonie officielle d’ouverture du 41ème sommet du Forum des îles du Pacifique où il représente la Polynésie française.


Forum du Pacifique: Edouard Fritch s'est exprimé pour une plus grande coopération environnementale
Ce sommet est placé sous le thème « comment piloter ensemble nos défis et nos opportunités afin de répondre au mieux aux besoins des nos communautés les plus vulnérables » que sont les Etats et collectivités insulaires du Pacifique.

Au titre des défis figurent bien sûr le réchauffement climatique et la montée des eaux qui risquent d’être catastrophiques pour les îles basses. Dans son discours devant l’assemblée plénière, le vice-président Edouard Fritch a appelé les Etats concernés à s’inspirer d’une démarche ouverte en Polynésie française « particulièrement concernée dans la mesure où nous ne comptons pas moins de 84 atolls, représentant les deux tiers de nos 118 îles ».

Ainsi, Edouard Fritch a souligné que « les maires de nos atolls des Tuamotu ont demandé aux maires des îles hautes de l’archipel des Marquises, au nom de la solidarité insulaire, la possibilité d’accueillir leur population en cas d’inondation due à la montée des eaux. Cette initiative fondée sur la solidarité et la fraternité entre polynésiens pourrait être une réponse appropriée à ce phénomène climatique. J’encourage mes amis, responsables politiques de nos pays du Pacifique, à être ouverts à ce type d’initiative. Ainsi, nous pourrons garder nos populations dans nos îles et éviter l’exode vers les grands pays ».

Les expériences en Polynésie

Au-delà, le vice-président a rappelé que l’une des meilleures voies pour lutter contre le réchauffement climatique restait la promotion des énergies renouvelables. « C’est l’une des priorités de notre gouvernement et nous venons récemment de mettre en place un cadre réglementaire et financier incitatif visant à accélérer le développement de toutes les sources d’énergies renouvelables à notre disposition, qu’il s’agisse du soleil, du vent, de l’hydroélectricité ou de l’énergie thermique des mers. Dans ce domaine, la Polynésie française a la chance de bénéficier d’une expertise et de réalisations innovantes, comme le système SWAC (Sea Water Air Conditionning) qui permet de climatiser par la différence de température entre l’eau de mer des profondeurs et l’eau de surface tout un hôtel à Bora Bora ».

Il a également mis en avant une autre expérience menée en matière d’énergie thermique des mers par la société Pacific Otec et la DCNS. Une étude de faisabilité, soutenue par l’Etat et la Polynésie française est en cours en vue de disposer d’un moyen de production d’énergie électrique, parfaitement propre et renouvelable, utilisant leurs propres ressources naturelles.

Cette technologie, si elle s’avère opérationnelle, pourrait non seulement bénéficier à la Polynésie française, mais également à toutes les nations insulaires du Pacifique

Favoriser le partage des données

Le vice-président a par ailleurs milité pour un plus grand partage au niveau régional. « Nous sommes par principe favorables et réitérons notre soutien à toute initiative visant à promouvoir une plus grande coopération pour optimiser l’utilisation des ressources disponibles et améliorer l’efficacité de nos actions collectives au bénéfice de nos populations ».

En ce sens, Edouard Fritch a également plaidé pour une meilleure prise en compte de la Polynésie française dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). « Nous avons pris connaissance avec intérêt du rapport régional 2010 de suivi des OMD dans le Pacifique et souhaitons être couverts par le prochain rapport. Nous disposons de toutes les données statistiques nécessaires et nous pensons qu’il est important pour nous tous, pays et territoires océaniens, de pouvoir nous situer les uns par rapport aux autres dans la réalisation des OMD. Notre inclusion aurait par ailleurs l’avantage de mieux refléter la réalité du Pacifique insulaire car les études comparatives sur la région ont trop tendance à nous ignorer et à nous gommer du paysage, comme si nous ne faisions pas partie de l’Océanie ».



Rédigé par communiqué le Mardi 3 Août 2010 à 17:21 | Lu 613 fois