Ratu Inoke Kubuabola
SUVA, lundi 22 août 2011 (Flash d’Océanie) – Ratu Inoke Kubuabola, ministre fidjien des affaires étrangères, s'en est pris en fin de semaine dernière ouvertement à l’actuel Secrétaire Général du Forum des Îles du Pacifique (FIP), le Samoan Tuiloma Neroni Slade, auquel il a reproché de ne s’être jamais véritablement impliqué dans un processus de dialogue avec le gouvernement post-putsch de cet archipel qui abrite aussi le FIP dans sa capitale Suva.
Les hauts-fonctionnaires des gouvernements des États membres du Forum étaient réunis toute la semaine dernière à Suva, pour préparer l’ordre du jour du prochain sommet annuel des dirigeants du FIP, qui doit avoir lieu début septembre 2011 à Auckland (Nouvelle-Zélande) et marquer aussi le quarantième anniversaire de cette organisation régionale.
Tuiloma Neroni Slade a occupe le poste de Secrétaire Général du FIP depuis son élection en août 2008.
Depuis fin 2006, le gouvernement fidjien et son dirigeant, le Contre-amiral Franck Bainimarama ont à plusieurs reprises eu des propos critiques vis-à-vis du FIP, qu’ils ont accusé en substance d’être sous influence des deux plus grands bailleurs de fonds régionaux du Pacifique et membres du FIP : l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Fidji a été suspendu de son statut de membre plein du FIP en mai 2009.
Depuis, plusieurs missions de « contact », composées de ministres des pays membres du FIP, se sont succédées à Fidji, avec des fortunes diverses.
Mais, selon le chef de la diplomatie fidjienne, de manière générale, l’engagement et le dialogue n’ont pas été des principes ayant prévalu de la part du chef actuel du FIP.
« Au lieu de cela, pour ses rapports sur Fidji, il a préféré prendre l’attache du groupe ministériel de contact et du FIP, sur des préjugés », lance le ministre dans un communiqué lundi.
« Fidji n’a même pas reçu copie des rapports de groupe ministériel de contact (qui se réunissait à Auckland en 2010 et à Port-Vila en 2011) », s’étonne le membre du gouvernement Bainimarama, qui assure néanmoins que « Fidji continuera à accueillir (le groupe de contact du FIP) lorsqu’il trouvera un moment à sa convenance (…) et espère aussi qu’en dépit des efforts de Slade, les rapport de ce groupe de contact aux dirigeants du FIP à Auckland encourageront le dialogue plutôt que l’isolement ».
Le ministre fidjien a par ailleurs exprimé le souhait que le mandat de trois ans de l’actuel chef du FIP, qui expire cette année, ne soit pas renouvelé.
« Son mandat en tant que Secrétaire Général du Forum des Îles du Pacifique a été marqué par une défiance croissante concernant le rôle du Secrétariat Général, et d’une certitude également croissante que le Forum cherche plus à renforcer les positions de ses membres métropolitains, aux dépens des intérêts des pays insulaires », lance le ministre.
« Dans l’intérêt des pays insulaires du Pacifique, Fidji en appelle à la nomination d’un Secrétaire Général qui place les intérêts de tous les petits États insulaires en développement au cœur de la mission de Secrétaire Général, le tout fondé sur le principe de dialogue et de la voie océanienne (Pacific Way) », poursuit-il.
La Pacific Way (voie océanienne) est une notion souvent évoquée tout au long de l’histoire moderne de l’Océanie.
Elle implique une pratique de dialogue et de mode décisionnaire par consensus.
pad
Les hauts-fonctionnaires des gouvernements des États membres du Forum étaient réunis toute la semaine dernière à Suva, pour préparer l’ordre du jour du prochain sommet annuel des dirigeants du FIP, qui doit avoir lieu début septembre 2011 à Auckland (Nouvelle-Zélande) et marquer aussi le quarantième anniversaire de cette organisation régionale.
Tuiloma Neroni Slade a occupe le poste de Secrétaire Général du FIP depuis son élection en août 2008.
Depuis fin 2006, le gouvernement fidjien et son dirigeant, le Contre-amiral Franck Bainimarama ont à plusieurs reprises eu des propos critiques vis-à-vis du FIP, qu’ils ont accusé en substance d’être sous influence des deux plus grands bailleurs de fonds régionaux du Pacifique et membres du FIP : l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Fidji a été suspendu de son statut de membre plein du FIP en mai 2009.
Depuis, plusieurs missions de « contact », composées de ministres des pays membres du FIP, se sont succédées à Fidji, avec des fortunes diverses.
Mais, selon le chef de la diplomatie fidjienne, de manière générale, l’engagement et le dialogue n’ont pas été des principes ayant prévalu de la part du chef actuel du FIP.
« Au lieu de cela, pour ses rapports sur Fidji, il a préféré prendre l’attache du groupe ministériel de contact et du FIP, sur des préjugés », lance le ministre dans un communiqué lundi.
« Fidji n’a même pas reçu copie des rapports de groupe ministériel de contact (qui se réunissait à Auckland en 2010 et à Port-Vila en 2011) », s’étonne le membre du gouvernement Bainimarama, qui assure néanmoins que « Fidji continuera à accueillir (le groupe de contact du FIP) lorsqu’il trouvera un moment à sa convenance (…) et espère aussi qu’en dépit des efforts de Slade, les rapport de ce groupe de contact aux dirigeants du FIP à Auckland encourageront le dialogue plutôt que l’isolement ».
Le ministre fidjien a par ailleurs exprimé le souhait que le mandat de trois ans de l’actuel chef du FIP, qui expire cette année, ne soit pas renouvelé.
« Son mandat en tant que Secrétaire Général du Forum des Îles du Pacifique a été marqué par une défiance croissante concernant le rôle du Secrétariat Général, et d’une certitude également croissante que le Forum cherche plus à renforcer les positions de ses membres métropolitains, aux dépens des intérêts des pays insulaires », lance le ministre.
« Dans l’intérêt des pays insulaires du Pacifique, Fidji en appelle à la nomination d’un Secrétaire Général qui place les intérêts de tous les petits États insulaires en développement au cœur de la mission de Secrétaire Général, le tout fondé sur le principe de dialogue et de la voie océanienne (Pacific Way) », poursuit-il.
La Pacific Way (voie océanienne) est une notion souvent évoquée tout au long de l’histoire moderne de l’Océanie.
Elle implique une pratique de dialogue et de mode décisionnaire par consensus.
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