Daniel Nouveau, chargé de la communication à Météo France et Marc Tardy climatologue au bureau d’étude climatologie de Météo France.
PAPEETE, le 14 décembre 2015 - Les pluies qui se sont abattues sur la côte est samedi dépassent les normes de saison. Pour autant, elles ne sont pas exceptionnelles. Les dégâts provoqués tiennent plus du cumul des précipitations sur quatre jours que de la quantité d’eau tombée la seule journée de samedi.
Le samedi 12 décembre, en 24 heures, il est tombé 179 mm d’eau à Papenoo, 201 mm à Maheana, 163 à Hitiia à 2 mètres d’altitude et 168,4 mm à Hitiia toujours à 500 mètres d’altitude. Ce qui correspond à 179 litres, 201 litres, 163 litres et 168,4 litres par mètre carré. À la question est-ce que cela représente beaucoup d’eau ? "Oui", répond Marc Tardy, climatologue au bureau d’étude climatologie de Météo France. "C’est hors norme", poursuit-il "mais ce n’est pas exceptionnel en cette saison à Tahiti".
Les dégâts provoqués par les précipitations de samedi sont "le résultat de plusieurs facteurs. Du point de vue météorologique il y a eu un cumul de précipitations. Dans le temps et dans l’espace", indique Marc Tardy. "Le 11 novembre sur la côte est, il avait déjà beaucoup plu. S’est ajoutée à cela l’eau tombée entre mercredi et samedi. " Ainsi à Maheana 415,3 mm (soit 415,3 litre d’eau par mètre carré) sont tombés entre le 9 et le 12 décembre. À Hitiia (à 500 mètres d’altitude), il est tombé 586,2 mm d’eau. Les eaux tombées en altitude se sont ajoutées aux précipitations tombées sur la côte. À Hitiia, à 2 mètres d’altitude, il est tombé en quatre jours 481,1 mm.
Les fortes pluies sont le résultat d’une convergence de deux masses d’air sur la zone de convergence du Pacifique sud. "Un courant chaud et humide orienté nord-est a rencontré une masse d’air plus fraîche orientée sud, sud-ouest au niveau de l’archipel de la Société", explique Daniel Nouveau, chargé de communication à Météo France. "Ce contraste thermique, exacerbé par des courants d’altitude vers 10 000 mètres ont entraîné un soulèvement de masse d’air et la formation de cellules orageuses. Cellules qui n’ont pas bougé faute de vent. Le système s’est alors déversé sur place." Marc Tardy illustre : "En général un orage dure une vingtaine de minutes, samedi sur la côte est, plusieurs orages se sont succédé au même endroit pendant quatre heures. Ils se sont reconstitués sur place. "
Dès mercredi, le système était déjà en place. Météo France rappelle avoir placé les îles de la Société puis spécifiquement les îles du Vent en vigilance jaune orage puis fortes pluies dès vendredi matin. La Zone de convergence du Pacifique sud s’est déplacée. Ce sont maintenant les Australes qui sont placées en vigilance forte pluie.
Le samedi 12 décembre, en 24 heures, il est tombé 179 mm d’eau à Papenoo, 201 mm à Maheana, 163 à Hitiia à 2 mètres d’altitude et 168,4 mm à Hitiia toujours à 500 mètres d’altitude. Ce qui correspond à 179 litres, 201 litres, 163 litres et 168,4 litres par mètre carré. À la question est-ce que cela représente beaucoup d’eau ? "Oui", répond Marc Tardy, climatologue au bureau d’étude climatologie de Météo France. "C’est hors norme", poursuit-il "mais ce n’est pas exceptionnel en cette saison à Tahiti".
Les dégâts provoqués par les précipitations de samedi sont "le résultat de plusieurs facteurs. Du point de vue météorologique il y a eu un cumul de précipitations. Dans le temps et dans l’espace", indique Marc Tardy. "Le 11 novembre sur la côte est, il avait déjà beaucoup plu. S’est ajoutée à cela l’eau tombée entre mercredi et samedi. " Ainsi à Maheana 415,3 mm (soit 415,3 litre d’eau par mètre carré) sont tombés entre le 9 et le 12 décembre. À Hitiia (à 500 mètres d’altitude), il est tombé 586,2 mm d’eau. Les eaux tombées en altitude se sont ajoutées aux précipitations tombées sur la côte. À Hitiia, à 2 mètres d’altitude, il est tombé en quatre jours 481,1 mm.
Les fortes pluies sont le résultat d’une convergence de deux masses d’air sur la zone de convergence du Pacifique sud. "Un courant chaud et humide orienté nord-est a rencontré une masse d’air plus fraîche orientée sud, sud-ouest au niveau de l’archipel de la Société", explique Daniel Nouveau, chargé de communication à Météo France. "Ce contraste thermique, exacerbé par des courants d’altitude vers 10 000 mètres ont entraîné un soulèvement de masse d’air et la formation de cellules orageuses. Cellules qui n’ont pas bougé faute de vent. Le système s’est alors déversé sur place." Marc Tardy illustre : "En général un orage dure une vingtaine de minutes, samedi sur la côte est, plusieurs orages se sont succédé au même endroit pendant quatre heures. Ils se sont reconstitués sur place. "
Dès mercredi, le système était déjà en place. Météo France rappelle avoir placé les îles de la Société puis spécifiquement les îles du Vent en vigilance jaune orage puis fortes pluies dès vendredi matin. La Zone de convergence du Pacifique sud s’est déplacée. Ce sont maintenant les Australes qui sont placées en vigilance forte pluie.