Lisbonne, Portugal | AFP | lundi 11/09/2023 - Le Portugais Rui Pinto, à l'origine des révélations des "Football Leaks" sur les dessous du foot-business, a été condamné lundi par la justice de son pays pour huit crimes informatiques et tentative d'extorsion contre le fonds d'investissement Doyen Sports, écopant d'une peine de 4 ans d'emprisonnement avec sursis.
"Pour l'essentiel, les faits décrits (dans l'acte d'accusation, ndlr) ont été considérés comme prouvés", a déclaré la juge-présidente Margarida Alves au début du résumé du jugement qu'elle a lu au tribunal de Lisbonne.
Alors qu'il répondait d'un total de 89 crimes informatiques, Rui Pinto a été condamné pour cinq faits d'"accès illégitime" à des systèmes informatiques et trois faits de "violation de correspondance aggravée", a-t-elle précisé.
"La liberté d'informer ne permet pas de justifier la violation de la vie privée", a asséné la juge-présidente.
Comparaissant libre, Rui Pinto se trouvait dans la salle d'audience masque chirurgical sur le visage et avec son look habituel: cheveux en brosse, chemise bleu foncé, jeans et baskets.
En ce qui concerne l'accusation de tentative d'extorsion, "le tribunal n'a eu aucun doute. (...) Il a été clairement établi qu'il (Rui Pinto, ndlr) voulait recevoir de l'argent", a affirmé la juge Margarida Alves.
Selon l'accusation, le Portugais aurait voulu faire chanter le patron de Doyen, son compatriote Nélio Lucas, en lui réclamant entre 500.000 et un million d'euros pour cesser de publier des documents compromettants.
A la fois prévenu et témoin protégé de la justice de son pays, le jeune homme de 34 ans revendique un rôle de lanceur d'alerte, mais a reconnu devant ses juges avoir commis des intrusions informatiques illégales pour obtenir des millions de documents qu'il a commencé à publier directement sur internet fin 2015.
Transmise à un consortium de médias d'investigation européens, cette manne d'information a mis en lumière des pratiques douteuses impliquant joueurs vedettes, clubs et agents, qui ont ensuite fait l'objet de redressements fiscaux et d'enquêtes judiciaires dans plusieurs pays.
De la publication des salaires de Lionel Messi ou Neymar à une accusation de viol contre Cristiano Ronaldo, entretemps classée sans suite, en passant par les stratégies de contournement du fair-play financier de Manchester City ou par le fichage ethnique au Paris Saint-Germain, la planète foot a été profondément secouée par cette gigantesque fuite d'informations.
"Pour l'essentiel, les faits décrits (dans l'acte d'accusation, ndlr) ont été considérés comme prouvés", a déclaré la juge-présidente Margarida Alves au début du résumé du jugement qu'elle a lu au tribunal de Lisbonne.
Alors qu'il répondait d'un total de 89 crimes informatiques, Rui Pinto a été condamné pour cinq faits d'"accès illégitime" à des systèmes informatiques et trois faits de "violation de correspondance aggravée", a-t-elle précisé.
"La liberté d'informer ne permet pas de justifier la violation de la vie privée", a asséné la juge-présidente.
Comparaissant libre, Rui Pinto se trouvait dans la salle d'audience masque chirurgical sur le visage et avec son look habituel: cheveux en brosse, chemise bleu foncé, jeans et baskets.
En ce qui concerne l'accusation de tentative d'extorsion, "le tribunal n'a eu aucun doute. (...) Il a été clairement établi qu'il (Rui Pinto, ndlr) voulait recevoir de l'argent", a affirmé la juge Margarida Alves.
Selon l'accusation, le Portugais aurait voulu faire chanter le patron de Doyen, son compatriote Nélio Lucas, en lui réclamant entre 500.000 et un million d'euros pour cesser de publier des documents compromettants.
A la fois prévenu et témoin protégé de la justice de son pays, le jeune homme de 34 ans revendique un rôle de lanceur d'alerte, mais a reconnu devant ses juges avoir commis des intrusions informatiques illégales pour obtenir des millions de documents qu'il a commencé à publier directement sur internet fin 2015.
Transmise à un consortium de médias d'investigation européens, cette manne d'information a mis en lumière des pratiques douteuses impliquant joueurs vedettes, clubs et agents, qui ont ensuite fait l'objet de redressements fiscaux et d'enquêtes judiciaires dans plusieurs pays.
De la publication des salaires de Lionel Messi ou Neymar à une accusation de viol contre Cristiano Ronaldo, entretemps classée sans suite, en passant par les stratégies de contournement du fair-play financier de Manchester City ou par le fichage ethnique au Paris Saint-Germain, la planète foot a été profondément secouée par cette gigantesque fuite d'informations.