Football – Focus : Raimana Li, une « star » plutôt discrète

Raimana Li Fung Kuee peut être considéré comme un des meilleurs joueurs polynésiens actuels. Malgré son parcours exceptionnel, il se fait plutôt discret dans les médias. Son retour à l’as Pirae a fait du bien au club. Raimana se prépare actuellement pour la coupe du monde de beachsoccer qui débutera le 27 avril 2017 aux Bahamas et dont il pourrait être un des joueurs clés.


Raimana avec le sélectionneur Ludovic Graugnard
Raimana Li Fung Kuee est considéré par certains comme un des meilleurs joueurs polynésiens actuels, aussi à l’aise en foot à 11 qu’en beachsoccer. Malgré plusieurs distinctions, Raimana se fait discret, voire absent puisqu’il était courant 2016 dix mois en formation de surveillant pénitentiaire en métropole. Il est désormais revenu en Polynésie, ses coéquipiers et les différents sélectionneurs pourront compter sur lui en club comme en sélection de Tahiti, en football comme en beachsoccer.
 
Rappelons que Raimana Li Fung Kuee est passé par le centre de formation de Nantes avant d’évoluer à Dragon en foot à 11. Il a ensuite été élu 3e meilleur joueur de la Coupe du Monde de beach soccer 2013 que Tahiti a terminé à la 4e place. Il devient ensuite vice-champion du monde de beach soccer en 2015 au Portugal. Dans la foulée, il est décoré de l’ordre de Tahiti Nui par le Président du Pays.
 
Raimana Li Fung Kuee est mordu de beach soccer. Ce Polynésien demi chinois-tahitien fait des merveilles avec son pied gauche à la pointe de l’attaque des Tiki Toa. Il n’est pas en reste en foot à 11 puisque Raimana Li a été élu meilleur buteur du championnat 2013-2014 avant de jouer la O’League une première fois avec Dragon puis une deuxième fois avec Pirae.

Après la O’League, nouveau départ
 
Il est revenu au club de Pirae qui a connu quelques changements. Après avoir remporté le championnat 2013-2014 puis joué la O’League en 2014, la transition à la présidence du club de Pirae a été compliquée, plusieurs joueurs sont partis. Le club est ainsi reparti de 0 avec une nouvelle équipe de jeunes et se retrouve actuellement bon dernier du championnat de Ligue 1 Vini.
 
La « star », qui aura 32 ans en avril, se retrouve avec les nombreux jeunes qui composent désormais l’AS Pirae, il partage avec eux l’expérience acquise au gré de ses sélections. Il contribue par la même occasion à sa préparation pour la coupe du monde de beach soccer qui se déroulera du 27 avril au 7 mai prochain aux Bahamas. Avec Heimanu Taiarui et Jonathan Torohia, il fait partie des Tiki Toa qui ont été primés individuellement par la FIFA. SB / FTF

Raimana Li avec une autre star, Marama Vahirua
Parole à Raimana Li :
 
De retour avec les Tiki Toa ?
 
« Je suis revenu après dix mois de formation en métropole, maintenant je vais me consacrer au football, bien sûr, mais aussi à la Coupe du monde de beachsoccer qui aura lieu fin avril. J’ai pris du retard donc j’essaie de travailler pour rattraper un peu ces dix mois de retard. »
 
« On essaie de mettre les bouchées doubles avec l’équipe. Il y a des joueurs Tiki Toa qui sont dans l’AS Vénus que l’on ne voit pas trop souvent. On essaie de se remobiliser car il ne reste pas beaucoup de temps. Il y a une nation qui monte en puissance, c’est le Brésil. Il va falloir beaucoup s’entrainer pour pouvoir rivaliser avec eux. »
 
Ton retour à l’as Pirae ?
 
« Sans compter les U17, nous sommes derniers du championnat donc tous les points sont bons à prendre, match après match. Depuis notre retour, on a pu obtenir une victoire contre l’OM, un nul contre Vénus sur sa pelouse à Mahina…On est une équipe en reconstruction avec beaucoup de jeunes, on essaye de travailler collectivement, cela commence à revenir tout doucement, on va continuer sur cette dynamique et essayer de grappiller quelques points au classement. »
 
La transmission c’est important ?
 
« On a beaucoup de jeunes, on essaye de les motiver. La plupart sont dans la sélection U20, ils ont quand même du talent, du potentiel. On essaye de faire en sorte qu’ils explosent, qu’ils n’aient pas de réticence vis à vis de nous, au contraire. Arrivés sur le terrain, on est tous pareil, on est une équipe. Il ne faut pas qu’ils aient peur au contraire, il faut qu’ils puissent profiter au maximum de notre expérience pendant les quelques années qu’il nous reste à faire avant qu’ils puissent nous remplacer, pour faire en sorte que le football tahitien puisse grandir dans le Pacifique. » Propos recueillis par SB / FTF
 
A NE PAS RATER : Tournoi qualificatif pour la Coupe du monde U17 du 11 au 24 février 2017 (Pater, Mahina…)

Rédigé par SB / FTF le Samedi 4 Février 2017 à 16:14 | Lu 4104 fois