LOIC VENANCE / AFP
Rio de Janeiro, Brésil | AFP | mercredi 13/10/2021 - Neymar a pris tout le monde de court au Brésil en annonçant que la Coupe du Monde 2022 au Qatar serait probablement sa "dernière", ravivant le débat sur la santé mentale des sportifs, pendant que certains commentateurs n'y voyaient qu’un énième caprice d'enfant gâté.
"Je ne sais pas si j'aurai le mental pour supporter encore plus de football" après le Mondial-2022: cette déclaration du numéro 10 du Paris SG et de la Seleçao à la plateforme de streaming DAZN a fait l'effet d'une bombe dimanche.
Au Brésil, les réactions interloquées abondaient sur les réseaux sociaux.
"Comment ça, la dernière Coupe du Monde de Neymar en 2022?", s'interrogeait un internaute.
"Il faut gagner en 2022, je vous en prie, je ne veux pas mourir avant de voir Neymar remporter une Coupe du Monde", réclamait pour sa part un jeune fan de l'attaquant de 29 ans, qui aura 34 ans au moment du Mondial-2026, organisé en Amérique du Nord (Canada, Etats-Unis, Mexique).
Pâle copie
Avec la diffusion de cet interview-choc pour un documentaire à quelques heures du match Colombie-Brésil, les projecteurs étaient plus que jamais braqués sur "Ney" à Barranquilla.
Passes mal ajustées, dribbles ratés, manque de vivacité: il a peu après rendu une de ses plus pâles copies sous le maillot de la Seleçao, après un début de saison tout aussi décevant avec le PSG.
Les quintuples champions du monde ont été tenus en échec pour la première fois lors des qualifications pour le Mondial-2022, avec un match nul et vierge après neuf victoires consécutives.
"Comme on l'a vu avec Simone Biles aux Jeux olympiques de Tokyo, le débat sur la santé mentale des sportifs est dans l'air du temps et on a la preuve que (ces problèmes) ont un impact réel sur les performances", a estimé Marcello Neves, dans son analyse du match pour le quotidien O Globo.
La diffusion de l'entretien le jour du match "est peut-être une simple coïncidence, mais Neymar a fait un de ses pires matches en équipe nationale".
Consultant pour TV Globo, la plus grande chaîne du pays, l'ancien attaquant, passé par Naples, Caio Ribeiro a regretté le fait que Neymar ne suscite pas la même empathie que d'autres stars du sport comme Biles ou Naomi Osaka, qui ont exposé leur difficultés à faire face à la pression.
"Ce serait bien que les gens portent le même regard humain sur Neymar", a-t-il affirmé.
"Peter Pan"
Ce n'est pas du tout l'avis de Juca Kfouri, chroniqueur sportif très respecté, qui s'est montré cinglant dans un podcast du site Uol.
"S'il ne va pas (au Mondial-2026), il ne me manquera pas, et ça ne me poserait aucun problème s'il décidait de ne pas aller non plus au Qatar", a-t-il lancé, qualifiant la star de "Peter Pan", un éternel enfant.
"Ça fait déjà un moment qu'il semble avoir abandonné sa carrière, préférant une vie de pop star, comme Ronaldinho", a insisté le chroniqueur.
"Avec son talent, il pourrait être le numéro 1, mais n'a pas le mental pour ça", a-t-il conclu.
La polémique a enflé davantage avec la fuite d'une séquence audio en marge de la retransmission du match Colombie-Brésil sur TV Globo.
Au moment où un reporter explique que Neymar a regagné directement les vestiaires après le match au lieu de rester sur le terrain comme les autres joueurs, on peut entendre quelqu'un prononcer le mot "idiot".
Une insulte attribuée par certains au commentateur star Galvao Bueno, aussitôt taclé sur Instagram par le père du joueur.
"Mon fils peut être tout ce que vous voulez, mais pas un idiot! C'est un héros, qui ne ment pas (...), sans lâcheté, sans traîtrise", a réagi Neymar Senior.
Mardi, Thiago Silva, défenseur de la Seleçao, a aussi apporté son soutien à son ancien coéquipier du PSG en conférence de presse.
"On subit tous la pression, mais pour lui, c'est différent, c'est une pression concentrée sur une seule personne (...) J'espère qu'il ne va pas perdre sa joie de vivre. Quand il est heureux, il est performant sur le terrain", a déclaré le joueur de Chelsea, qui espère voir Neymar briller à nouveau contre l'Uruguay (à 2h30 dans la nuit de jeudi à vendredi), à Manaus.
"Je ne sais pas si j'aurai le mental pour supporter encore plus de football" après le Mondial-2022: cette déclaration du numéro 10 du Paris SG et de la Seleçao à la plateforme de streaming DAZN a fait l'effet d'une bombe dimanche.
Au Brésil, les réactions interloquées abondaient sur les réseaux sociaux.
"Comment ça, la dernière Coupe du Monde de Neymar en 2022?", s'interrogeait un internaute.
"Il faut gagner en 2022, je vous en prie, je ne veux pas mourir avant de voir Neymar remporter une Coupe du Monde", réclamait pour sa part un jeune fan de l'attaquant de 29 ans, qui aura 34 ans au moment du Mondial-2026, organisé en Amérique du Nord (Canada, Etats-Unis, Mexique).
Pâle copie
Avec la diffusion de cet interview-choc pour un documentaire à quelques heures du match Colombie-Brésil, les projecteurs étaient plus que jamais braqués sur "Ney" à Barranquilla.
Passes mal ajustées, dribbles ratés, manque de vivacité: il a peu après rendu une de ses plus pâles copies sous le maillot de la Seleçao, après un début de saison tout aussi décevant avec le PSG.
Les quintuples champions du monde ont été tenus en échec pour la première fois lors des qualifications pour le Mondial-2022, avec un match nul et vierge après neuf victoires consécutives.
"Comme on l'a vu avec Simone Biles aux Jeux olympiques de Tokyo, le débat sur la santé mentale des sportifs est dans l'air du temps et on a la preuve que (ces problèmes) ont un impact réel sur les performances", a estimé Marcello Neves, dans son analyse du match pour le quotidien O Globo.
La diffusion de l'entretien le jour du match "est peut-être une simple coïncidence, mais Neymar a fait un de ses pires matches en équipe nationale".
Consultant pour TV Globo, la plus grande chaîne du pays, l'ancien attaquant, passé par Naples, Caio Ribeiro a regretté le fait que Neymar ne suscite pas la même empathie que d'autres stars du sport comme Biles ou Naomi Osaka, qui ont exposé leur difficultés à faire face à la pression.
"Ce serait bien que les gens portent le même regard humain sur Neymar", a-t-il affirmé.
"Peter Pan"
Ce n'est pas du tout l'avis de Juca Kfouri, chroniqueur sportif très respecté, qui s'est montré cinglant dans un podcast du site Uol.
"S'il ne va pas (au Mondial-2026), il ne me manquera pas, et ça ne me poserait aucun problème s'il décidait de ne pas aller non plus au Qatar", a-t-il lancé, qualifiant la star de "Peter Pan", un éternel enfant.
"Ça fait déjà un moment qu'il semble avoir abandonné sa carrière, préférant une vie de pop star, comme Ronaldinho", a insisté le chroniqueur.
"Avec son talent, il pourrait être le numéro 1, mais n'a pas le mental pour ça", a-t-il conclu.
La polémique a enflé davantage avec la fuite d'une séquence audio en marge de la retransmission du match Colombie-Brésil sur TV Globo.
Au moment où un reporter explique que Neymar a regagné directement les vestiaires après le match au lieu de rester sur le terrain comme les autres joueurs, on peut entendre quelqu'un prononcer le mot "idiot".
Une insulte attribuée par certains au commentateur star Galvao Bueno, aussitôt taclé sur Instagram par le père du joueur.
"Mon fils peut être tout ce que vous voulez, mais pas un idiot! C'est un héros, qui ne ment pas (...), sans lâcheté, sans traîtrise", a réagi Neymar Senior.
Mardi, Thiago Silva, défenseur de la Seleçao, a aussi apporté son soutien à son ancien coéquipier du PSG en conférence de presse.
"On subit tous la pression, mais pour lui, c'est différent, c'est une pression concentrée sur une seule personne (...) J'espère qu'il ne va pas perdre sa joie de vivre. Quand il est heureux, il est performant sur le terrain", a déclaré le joueur de Chelsea, qui espère voir Neymar briller à nouveau contre l'Uruguay (à 2h30 dans la nuit de jeudi à vendredi), à Manaus.