La directrice du Fonds paritaire de gestion de la formation professionnelle continue des salariés Te pu no te ite, Maryline Pang, a été licenciée par le conseil d’administration il y a trois semaines, a-t-on appris mardi auprès des membres du conseil d’administration. Elle a été remplacée par Marie-Odile Turgot, qui a été nommée directrice par interim. Le vice-président du Fonds, Christophe Plée, a expliqué à Tahiti Infos que celle-ci serait chargée de « mettre en place de nouvelles procédures tout en restant dans un budget serré ».
Une page se tourne donc pour le jeune Fonds de formation professionnelle, créé en 2009, et financé par le prélèvement obligatoire d’une cotisation de 0,5% de la masse salariale des entreprises du Fenua. « On est partis de loin. Lorsqu’on a démarré, tout était à mettre en place » rappelle Christophe Plée, qui refuse d’accabler Marylin Pang. « On s’en est séparés » accepte-t-il juste de répondre, tout en reconnaissant certaines « péripéties de fonctionnement », excusables selon lui puisque le fonds est un « outil unique et novateur ».
Les critiques du Syndicat des Organismes de Formation et des Formateurs Individuels, le SOFFI, détaillées sur le site internet de ce dernier, sont donc largement balayées d’un revers de la main par Te pu no te ite. « Ces critiques viennent d’organismes de formation vexés de ne pas avoir été retenus » nous ont répondu certains administrateurs. Critiquée pour son opacité dans la gestion des fonds, et accusée de favoritisme par plusieurs formateurs, l’ancienne directrice du fonds n'a-t-elle pas privilégié certains organismes au détriment d’autres ? « Elle avait ses têtes, comme tout le monde, mais elle ne s’est pas rendue coupable de malversation » a longuement insisté une source proche du dossier. Qui affirme toutefois que Maryline Pang s’est « affranchie d’un certain nombre de règles de gestion ». Cependant « aucune plainte n’a été déposée contre elle », nous affirme cette même personne qui souhaite rester anonyme.
Une plainte avait en revanche bien été déposée en janvier 2011, mais par un organisme de formation, Archipel formation, qui reprochait à Te pu no te ite de « s’arroger des prérogatives que les textes qui délimitent son champ d’action et d’intervention ne lui confèrent pas». En clair, d’écarter certains organismes jugés trop chers ou pas assez compétents. Condamné en première instance, Te Pu no te ite a fait appel de cette décision de justice, et pense gagner en appel. « Notre avocat a trouvé dans nos textes fondateurs la preuve que nous devons bel et bien contrôler la qualité des prestations » nous explique-t-on du côté du Fonds paritaire de formation.
Le conseil d’administration reconnaît toutefois que le fonctionnement du fonds est largement perfectible. Ses objectifs : développer les formations, convaincre les entreprises de leur bien-fondé, et surtout, dépenser à bon escient des fonds colossaux pour l’heure largement sous-utilisés. Il n’a pour l’heure pas été possible d’obtenir le bilan 2010, qui a pourtant été validé mardi matin par le conseil d’administration. Il est donc difficile de dire quel pourcentage des quelque 600 millions de budget du fonds a été mis en oeuvre, ni combien de salariés ont été formés. Ces chiffres nous seront communiqués la semaine prochaine, a assuré la direction de Te pu no te ite.
Le président du Fonds, Patrick Galenon, est resté injoignable mardi après-midi.
Une page se tourne donc pour le jeune Fonds de formation professionnelle, créé en 2009, et financé par le prélèvement obligatoire d’une cotisation de 0,5% de la masse salariale des entreprises du Fenua. « On est partis de loin. Lorsqu’on a démarré, tout était à mettre en place » rappelle Christophe Plée, qui refuse d’accabler Marylin Pang. « On s’en est séparés » accepte-t-il juste de répondre, tout en reconnaissant certaines « péripéties de fonctionnement », excusables selon lui puisque le fonds est un « outil unique et novateur ».
Les critiques du Syndicat des Organismes de Formation et des Formateurs Individuels, le SOFFI, détaillées sur le site internet de ce dernier, sont donc largement balayées d’un revers de la main par Te pu no te ite. « Ces critiques viennent d’organismes de formation vexés de ne pas avoir été retenus » nous ont répondu certains administrateurs. Critiquée pour son opacité dans la gestion des fonds, et accusée de favoritisme par plusieurs formateurs, l’ancienne directrice du fonds n'a-t-elle pas privilégié certains organismes au détriment d’autres ? « Elle avait ses têtes, comme tout le monde, mais elle ne s’est pas rendue coupable de malversation » a longuement insisté une source proche du dossier. Qui affirme toutefois que Maryline Pang s’est « affranchie d’un certain nombre de règles de gestion ». Cependant « aucune plainte n’a été déposée contre elle », nous affirme cette même personne qui souhaite rester anonyme.
Une plainte avait en revanche bien été déposée en janvier 2011, mais par un organisme de formation, Archipel formation, qui reprochait à Te pu no te ite de « s’arroger des prérogatives que les textes qui délimitent son champ d’action et d’intervention ne lui confèrent pas». En clair, d’écarter certains organismes jugés trop chers ou pas assez compétents. Condamné en première instance, Te Pu no te ite a fait appel de cette décision de justice, et pense gagner en appel. « Notre avocat a trouvé dans nos textes fondateurs la preuve que nous devons bel et bien contrôler la qualité des prestations » nous explique-t-on du côté du Fonds paritaire de formation.
Le conseil d’administration reconnaît toutefois que le fonctionnement du fonds est largement perfectible. Ses objectifs : développer les formations, convaincre les entreprises de leur bien-fondé, et surtout, dépenser à bon escient des fonds colossaux pour l’heure largement sous-utilisés. Il n’a pour l’heure pas été possible d’obtenir le bilan 2010, qui a pourtant été validé mardi matin par le conseil d’administration. Il est donc difficile de dire quel pourcentage des quelque 600 millions de budget du fonds a été mis en oeuvre, ni combien de salariés ont été formés. Ces chiffres nous seront communiqués la semaine prochaine, a assuré la direction de Te pu no te ite.
Le président du Fonds, Patrick Galenon, est resté injoignable mardi après-midi.