TAHITI ITI. Le 13 janvier 2015 - Après une petite période de réflexion, l’activiste foncier Joinville Pomare, se dit prêt à reprendre « le combat pour que les polynésiens retrouvent leurs terres ». Il prévoit de rassembler ses sympathisants en février prochain sur l’île de Moorea. Son objectif : instaurer les conseils coutumiers autochtones.
Joinville Pomare est connu pour ses activités d’occupation des terres à travers la Polynésie. Et aujourd’hui, le leader du conseil coutumier autochtone prépare un rassemblement « avec tous ceux qui le désirent, cela aura lieu le 28 février prochain à la salle ominisport d’Afareaitu de Mo’orea. » Sur place, il reviendra sur sa « carrière » d’engagement, près de quarante années à revendiquer une centaine de parcelles ici et là et pour lesquelles il a eu à maintes reprises à faire avec la justice.
Une des dernières actions de l’activiste remonte en août dernier. Il occupait alors une terre à Mahina, dans la vallée de Orofara. La parcelle, selon les actes de propriétés, appartient au Pays et avait été affectée à la commune. Mais pour Joinville Pomare, celle-ci revenait à sa famille. Il avait en effet revendiqué plusieurs hectares de terre, alors que les travaux d’aménagement du futur cimetière, un projet d’un peu plus de 80 millions de francs avaient déjà commencé. Trois jours plus tard, la gendarmerie le forçait à quitter les lieux. Il devra d’ailleurs s’expliquer au tribunal le 5 avril prochain.
Joinville Pomare fonde toujours son argumentation sur la base du traité ratifié par le roi Pomare V le 29 juin 1880 dans lequel ce dernier cède ses terres, tout en requérant expressément auprès de la France « de faire juger toutes les petites affaires par nos conseils de district » et c’est précisément le projet que compte mettre en place le leader du conseil coutumier autochtone : « Le droit, pour le polynésien, de posséder sa terre a été reconnue inaliénable et j’entends bien le rappeler lors de cette réunion populaire. Après cela, nous sillonnerons toutes les communes durant l’année, pour mettre en place ces conseils coutumiers autochtones. »
De leur côté, les services compétents traitant des affaires de terre et notamment celles du pays (donc domaniaux), s’opposent totalement aux agissements de l’activiste et affirment que la majorité des terres occupées par ce dernier ont été acquises par le Territoire « en bonne et dûe forme ». Par conséquent, le Pays dispose pleinement de ses terres comme il l'entend et peut donc affecter certaines parcelles aux communes lorsque cela est possible, « la loi est là pour le lui rappeler ! ». Reste à savoir si l’appel lancé par Joinville Pomare pour fin février sera entendu et surtout si ses projets convaincront.
TP
Joinville Pomare est connu pour ses activités d’occupation des terres à travers la Polynésie. Et aujourd’hui, le leader du conseil coutumier autochtone prépare un rassemblement « avec tous ceux qui le désirent, cela aura lieu le 28 février prochain à la salle ominisport d’Afareaitu de Mo’orea. » Sur place, il reviendra sur sa « carrière » d’engagement, près de quarante années à revendiquer une centaine de parcelles ici et là et pour lesquelles il a eu à maintes reprises à faire avec la justice.
Une des dernières actions de l’activiste remonte en août dernier. Il occupait alors une terre à Mahina, dans la vallée de Orofara. La parcelle, selon les actes de propriétés, appartient au Pays et avait été affectée à la commune. Mais pour Joinville Pomare, celle-ci revenait à sa famille. Il avait en effet revendiqué plusieurs hectares de terre, alors que les travaux d’aménagement du futur cimetière, un projet d’un peu plus de 80 millions de francs avaient déjà commencé. Trois jours plus tard, la gendarmerie le forçait à quitter les lieux. Il devra d’ailleurs s’expliquer au tribunal le 5 avril prochain.
Joinville Pomare fonde toujours son argumentation sur la base du traité ratifié par le roi Pomare V le 29 juin 1880 dans lequel ce dernier cède ses terres, tout en requérant expressément auprès de la France « de faire juger toutes les petites affaires par nos conseils de district » et c’est précisément le projet que compte mettre en place le leader du conseil coutumier autochtone : « Le droit, pour le polynésien, de posséder sa terre a été reconnue inaliénable et j’entends bien le rappeler lors de cette réunion populaire. Après cela, nous sillonnerons toutes les communes durant l’année, pour mettre en place ces conseils coutumiers autochtones. »
De leur côté, les services compétents traitant des affaires de terre et notamment celles du pays (donc domaniaux), s’opposent totalement aux agissements de l’activiste et affirment que la majorité des terres occupées par ce dernier ont été acquises par le Territoire « en bonne et dûe forme ». Par conséquent, le Pays dispose pleinement de ses terres comme il l'entend et peut donc affecter certaines parcelles aux communes lorsque cela est possible, « la loi est là pour le lui rappeler ! ». Reste à savoir si l’appel lancé par Joinville Pomare pour fin février sera entendu et surtout si ses projets convaincront.
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