Tahiti, le 22 décembre 2020 - Le site de réservation de Fly Coral Way est opérationnel depuis hier lundi, pour des premiers vols programmés le 14 juin. D'ici là, le nouveau transporteur espère que l'arrivée d'un vaccin permettra aux nouvelles destinations visées (Fidji, Samoa, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna) d'ouvrir leurs frontières. Explications avec Olivier Bôle, consultant aéronautique qui a notamment accompagné le lancement de French Bee à Tahiti.
Il est désormais possible de réserver des vols sur votre site, qu'avez-vous prévu si les destinations du réseaux n'ouvrent pas leurs frontières ?
"On a bon espoir que la situation sanitaire s'améliore permettant aux pays qu'on va desservir d'ouvrir leurs frontières. Nous espérons qu'elles le feront d'ici juin avec les campagnes de vaccination. Si, malgré tout, elles devaient rester fermer, on gardera les réservations sans aucune pénalité, afin de permettre aux gens de voyager ultérieurement."
Pour quand le premier vol est-il prévu ?
"Pour le 14 juin, et nous aurons probablement une agence sur Tahiti. Même si on essaie d'avoir les coûts de structure les plus bas possibles et que l'on compte beaucoup sur une commercialisation via internet, on pense que la relation avec le client est importante, surtout en Polynésie."
Les recrutements ont-ils déjà commencé ?
"Nous avons prévu de recruter 95 collaborateurs, l'équipe est en cours de structuration. Les seules personnes aujourd'hui qui accompagnent Fly Coral Way, ce sont les responsables désignés pour l'organisation de la partie maintenance et navigabilité, les opérations au vol, au sol, et le respect de la conformité ou de la sécurité. À partir du premier trimestre, on va commencer les recrutements dans tous les domaines d'activité."
Où en est la recherche de financements ?
"Nous avons des engagements de financements privés et nous travaillons aujourd'hui sur des financements publics pour compléter le capital. On a des échanges avec le gouvernement, car compte tenu de l'offre touristique complémentaire et de l'offre supplémentaire de sièges que nous allons apporter ̶ qui bénéficieront à l'ensemble du territoire, j'aimerais bien avoir une participation du Pays au capital, ou de l'un de ses satellites. Nous travaillons aussi avec Wallis et Futuna pour un appui financier. Enfin, nous allons également solliciter l'État afin de matérialiser un soutien à une intégration régionale des Territoires francophones du Pacifique Sud, objectif partagé lors de nos visites ministérielles à Paris début 2020."
Vous avez une deadline pour boucler le financement ?
"Je ne suis pas arrêté sur les outils, ce qui m'intéresse c'est le résultat : avoir accès à des financements qui nous permettent de nous déployer dans les meilleurs conditions. Il faut que fin janvier nous ayons finalisé les premiers apports afin de permettre des engagements sur les principaux contrats. Notre besoin total en capital de lancement est estimé à 12 millions d'euros (1,4 milliard de fcfp, Ndlr)."
Quoi qu'il arrive vous êtes soutenus par le Pays ?
"Le pays est très attaché à l'intégration régionale de la Polynésie et à l'intensification de la connectivité aérienne avec d'autres pays de la région. La ministre du Tourisme, Nicole Bouteau, est également très intéressée, parce que nous allons compléter une offre de transport sans concurrencer ni Air Tahiti, ni Air Tahiti Nui. En effet, nous allons créer des flux régionaux qui n'existent pas aujourd'hui vers la plateforme de Tahiti-Faa'a en positionnant notre Airbus monocouloir en complément du 787 d'ATN et l'ATR d'Air Tahiti. Ce qui permettra aussi de travailler en bonne intelligence avec l'aéroport de Tahiti-Faa'a, puisqu'en créant ces nouveaux flux, il pourra prétendre au statut de hub international. Et on a la chance d'avoir une belle structure aéroportuaire qui est proche des côtes américaines Sud et Nord."
Wallis, Calédonie, Samoa, Fidji : Il y a de la demande pour aller sur ces destinations et inversement pour faire venir des touristes ?
"Absolument, comme nous le confirment les études de marchés. Après il faut rester humble, nous ne sommes pas sur des flux énormes, on a une perspective de deux appareils qui seront dimensionnés en 130 ou 140 sièges. On veut effectivement répondre au mieux aux flux identifiés sur ces routes-là. Ça fait plusieurs années que Samoa souhaite un lien avec la Polynésie, y compris pour toute sa communauté qui vit aux États-Unis. On intéressera aussi la communauté wallisienne qui est très implantée en Nouvelle-Calédonie et qui aujourd'hui ne peut compter que sur Air Calin. Il s'agit désormais d'avoir accès à d'autres 'profils' touristiques, et de proposer la possibilité de visiter le Pacifique Sud via Tahiti, avec des conditions tarifaires qui sont aujourd'hui assez concurrentielles compte tenu de la présence de quatre transporteurs."
L'objectif, c'est bien de faire venir plus de touristes ?
"On est sur du tourisme affinitaire, mais on cherche aussi à développer du tourisme de circuit. Aujourd'hui, quand les touristes viennent en Polynésie, ils passent leurs vacances ici et ils repartent. Il s'agit de leur donner la possibilité de visiter le Pacifique via Tahiti, parce qu'aujourd'hui, la seule porte ça reste Auckland. Les touristes vont là-bas et en profitent pour visiter les pays du coin avant de repartir, ils ne viennent donc pas à Tahiti. Fly Coral Way permettra de donner une alternative au tourisme de circuit qui n'existe pas forcément aujourd'hui. Ça permettra aussi de récupérer des flux de la région et d'essayer de travailler les connections avec une compagnie comme ATN, par exemple, afin de lui donner accès à des flux qui lui échappent via Auckland, ou Fidji."
Comment avez-vous fixé vos tarifs de vols ?
"Nous n'avons pas beaucoup d'éléments de comparaison puisque nous sommes sur des lignes qui n'existent pas. La seule route qui a déjà un opérateur et sur laquelle on peut comparer, c'est entre Wallis et Nouméa, et par rapport à eux on est autour de 20 à 25% moins cher. On va travailler un peu sur le même principe que Air New Zealand ou French Bee, dont j'ai accompagné le lancement à Tahiti. Il s'agit du 'seat only', qui consiste à acheter le siège et à customiser son voyage avec des repas, des bagages supplémentaires, un équipement sportif, etc. Le principe c'est de donner accès au tarif le plus bas possible entre un point A et un point B. En fonction de ses besoins, le passager peut acheter le reste dès la réservation ou à l'enregistrement, voire à bord, puisque nous disposerons d’une offre snack et boissons en vol. Pour Noël, et afin de fêter aussi le lancement de notre système de réservation, chacun a encore la possibilité d'offrir des bons cadeaux de 5000, 10 000 ou 20 000 Fcfp. Bons qui verront leurs valeurs augmenter proportionnellement lors d’une prochaine réservation sur un vol à compter de juin prochain."
Il est désormais possible de réserver des vols sur votre site, qu'avez-vous prévu si les destinations du réseaux n'ouvrent pas leurs frontières ?
"On a bon espoir que la situation sanitaire s'améliore permettant aux pays qu'on va desservir d'ouvrir leurs frontières. Nous espérons qu'elles le feront d'ici juin avec les campagnes de vaccination. Si, malgré tout, elles devaient rester fermer, on gardera les réservations sans aucune pénalité, afin de permettre aux gens de voyager ultérieurement."
Pour quand le premier vol est-il prévu ?
"Pour le 14 juin, et nous aurons probablement une agence sur Tahiti. Même si on essaie d'avoir les coûts de structure les plus bas possibles et que l'on compte beaucoup sur une commercialisation via internet, on pense que la relation avec le client est importante, surtout en Polynésie."
Les recrutements ont-ils déjà commencé ?
"Nous avons prévu de recruter 95 collaborateurs, l'équipe est en cours de structuration. Les seules personnes aujourd'hui qui accompagnent Fly Coral Way, ce sont les responsables désignés pour l'organisation de la partie maintenance et navigabilité, les opérations au vol, au sol, et le respect de la conformité ou de la sécurité. À partir du premier trimestre, on va commencer les recrutements dans tous les domaines d'activité."
Où en est la recherche de financements ?
"Nous avons des engagements de financements privés et nous travaillons aujourd'hui sur des financements publics pour compléter le capital. On a des échanges avec le gouvernement, car compte tenu de l'offre touristique complémentaire et de l'offre supplémentaire de sièges que nous allons apporter ̶ qui bénéficieront à l'ensemble du territoire, j'aimerais bien avoir une participation du Pays au capital, ou de l'un de ses satellites. Nous travaillons aussi avec Wallis et Futuna pour un appui financier. Enfin, nous allons également solliciter l'État afin de matérialiser un soutien à une intégration régionale des Territoires francophones du Pacifique Sud, objectif partagé lors de nos visites ministérielles à Paris début 2020."
Vous avez une deadline pour boucler le financement ?
"Je ne suis pas arrêté sur les outils, ce qui m'intéresse c'est le résultat : avoir accès à des financements qui nous permettent de nous déployer dans les meilleurs conditions. Il faut que fin janvier nous ayons finalisé les premiers apports afin de permettre des engagements sur les principaux contrats. Notre besoin total en capital de lancement est estimé à 12 millions d'euros (1,4 milliard de fcfp, Ndlr)."
Quoi qu'il arrive vous êtes soutenus par le Pays ?
"Le pays est très attaché à l'intégration régionale de la Polynésie et à l'intensification de la connectivité aérienne avec d'autres pays de la région. La ministre du Tourisme, Nicole Bouteau, est également très intéressée, parce que nous allons compléter une offre de transport sans concurrencer ni Air Tahiti, ni Air Tahiti Nui. En effet, nous allons créer des flux régionaux qui n'existent pas aujourd'hui vers la plateforme de Tahiti-Faa'a en positionnant notre Airbus monocouloir en complément du 787 d'ATN et l'ATR d'Air Tahiti. Ce qui permettra aussi de travailler en bonne intelligence avec l'aéroport de Tahiti-Faa'a, puisqu'en créant ces nouveaux flux, il pourra prétendre au statut de hub international. Et on a la chance d'avoir une belle structure aéroportuaire qui est proche des côtes américaines Sud et Nord."
Wallis, Calédonie, Samoa, Fidji : Il y a de la demande pour aller sur ces destinations et inversement pour faire venir des touristes ?
"Absolument, comme nous le confirment les études de marchés. Après il faut rester humble, nous ne sommes pas sur des flux énormes, on a une perspective de deux appareils qui seront dimensionnés en 130 ou 140 sièges. On veut effectivement répondre au mieux aux flux identifiés sur ces routes-là. Ça fait plusieurs années que Samoa souhaite un lien avec la Polynésie, y compris pour toute sa communauté qui vit aux États-Unis. On intéressera aussi la communauté wallisienne qui est très implantée en Nouvelle-Calédonie et qui aujourd'hui ne peut compter que sur Air Calin. Il s'agit désormais d'avoir accès à d'autres 'profils' touristiques, et de proposer la possibilité de visiter le Pacifique Sud via Tahiti, avec des conditions tarifaires qui sont aujourd'hui assez concurrentielles compte tenu de la présence de quatre transporteurs."
L'objectif, c'est bien de faire venir plus de touristes ?
"On est sur du tourisme affinitaire, mais on cherche aussi à développer du tourisme de circuit. Aujourd'hui, quand les touristes viennent en Polynésie, ils passent leurs vacances ici et ils repartent. Il s'agit de leur donner la possibilité de visiter le Pacifique via Tahiti, parce qu'aujourd'hui, la seule porte ça reste Auckland. Les touristes vont là-bas et en profitent pour visiter les pays du coin avant de repartir, ils ne viennent donc pas à Tahiti. Fly Coral Way permettra de donner une alternative au tourisme de circuit qui n'existe pas forcément aujourd'hui. Ça permettra aussi de récupérer des flux de la région et d'essayer de travailler les connections avec une compagnie comme ATN, par exemple, afin de lui donner accès à des flux qui lui échappent via Auckland, ou Fidji."
Comment avez-vous fixé vos tarifs de vols ?
"Nous n'avons pas beaucoup d'éléments de comparaison puisque nous sommes sur des lignes qui n'existent pas. La seule route qui a déjà un opérateur et sur laquelle on peut comparer, c'est entre Wallis et Nouméa, et par rapport à eux on est autour de 20 à 25% moins cher. On va travailler un peu sur le même principe que Air New Zealand ou French Bee, dont j'ai accompagné le lancement à Tahiti. Il s'agit du 'seat only', qui consiste à acheter le siège et à customiser son voyage avec des repas, des bagages supplémentaires, un équipement sportif, etc. Le principe c'est de donner accès au tarif le plus bas possible entre un point A et un point B. En fonction de ses besoins, le passager peut acheter le reste dès la réservation ou à l'enregistrement, voire à bord, puisque nous disposerons d’une offre snack et boissons en vol. Pour Noël, et afin de fêter aussi le lancement de notre système de réservation, chacun a encore la possibilité d'offrir des bons cadeaux de 5000, 10 000 ou 20 000 Fcfp. Bons qui verront leurs valeurs augmenter proportionnellement lors d’une prochaine réservation sur un vol à compter de juin prochain."
Tarifs des billets
Pour un aller retour entre l'aéroport de Tahiti-Faa'a et Nadi airport à Fidji, le site affiche plus de 90 000 Fcfp. Quant à Wallis et Futuna, les tarifs tournent autour de 95 000 Fcfp. Pour Samoa en revanche, il faut compter environ 62 000 Fcfp.
Reste la Nouvelle-Calédonie, dont les vols réguliers internationaux sont limités au moins jusqu'au 31 juillet 2021, les tarifs au départ de Tahiti ne sont pas encore disponibles. En revanche, la compagnie propose un aller-retour à environ 60 000 Fcfp entre Nouméa et Wallis, à 40 000 Fcfp entre Fidji et Wallis, ou à 35 000 entre Samoa et Wallis.
Reste la Nouvelle-Calédonie, dont les vols réguliers internationaux sont limités au moins jusqu'au 31 juillet 2021, les tarifs au départ de Tahiti ne sont pas encore disponibles. En revanche, la compagnie propose un aller-retour à environ 60 000 Fcfp entre Nouméa et Wallis, à 40 000 Fcfp entre Fidji et Wallis, ou à 35 000 entre Samoa et Wallis.