Tahiti, le 2 juin 2021 – Le président du Tahoera'a et du futur Amuitahira'a o te Nuna'a Maohi, Gaston Flosse, a organisé une conférence de presse mercredi matin. Evolution de son mouvement politique, visite du ministre Lecornu, plan de relance du gouvernement et table ronde sur le nucléaire étaient au programme.
Le Tahoera'a existe-t-il toujours ou faut-il parler du Amuitahira'a ?
"C'est le Amuitahira'a o te Nuna'a Ma'ohi. Mais ce n'est pas encore officiel. Nous attendons le congrès pour valider cette décision. Mais les instances du parti ont accepté et sont pour. Le congrès est prévu en juillet prochain, dès que nous le pourrons. Et il ne fera que valider cette décision du conseil politique qui est déjà exécutoire".
Où en sont vos relations avec le groupe Tahoera'a à l'assemblée ?
"Ce n'est toujours pas extraordinaire, car nous avons une présidente de groupe, Teura Iriti, qui considère que le groupe à l'assemblée c'est son affaire à elle et que le Tahoera'a n'a rien à voir là dedans. Quand on lui pose la question : Qui vous a fait entrer à l'assemblée ? Là, la question devient plus difficile et il n'y a pas de réponse."
Si le parti change de nom, le groupe à l'assemblée changera de nom lui-aussi ?
"Oui, il changera de nom à l'assemblée. Même si les relations ne sont pas terribles, ils sont quand même des élus du Tahoera'a. Et le Tahoera'a changeant de nom, le nom changera également à l'assemblée."
Vous parlez beaucoup d'évolution institutionnelle, souhaitez-vous un changement du statut d'autonomie ?
"Non, car notre autonomie est arrivée au bout de course. Il n'y a plus rien à espérer de l'autonomie. Il faut continuer et aller au-delà de l'autonomie. Et au-delà de l'autonomie, c'est la souveraineté. Donc nous sommes pour une souveraineté de la Polynésie, mais ne coupons pas totalement les liens avec la France. Et notre prochain projet de statut, c'est un statut d'Etat souverain associé à la France."
Vous êtes donc toujours en désaccord avec le parti indépendantiste d'Oscar Temaru sur ce point ?
"Lui ne veut pas entendre parler de cela. Je l'ai vu et je lui en ai parlé. Il me dit : Un Etat souverain oui, mais associé à la France non. Comment faire ? Il y a quand même de nombreux problèmes à résoudre entre nous et la France. Donc, ce statut c'est une première phase pour ensuite accéder à la pleine et entière souveraineté. Lorsque nous serons prêts. On ne peut pas aller directement de l'autonomie à la souveraineté, de l'autonomie à l'indépendance… C'est pour cela qu'Oscar Temaru a échoué. Cela fait 44 ans qu'il promet l'indépendance et cela ne se fait pas. Il est allé à l'ONU. Cela fait huit ans. Aucun résultat, zéro. Pourquoi ? Pour cette erreur là, alors ne la commettons pas. Passons par une première phase, celle d'un Etat souverain associé à la France. Réglons les problèmes entre nous et la France. Et il y en a dans l'éducation, la sécurité… Mettons nous d'accord avec la France et après nous pourrons passer à cette souveraineté pleine et entière."
Le Tahoera'a existe-t-il toujours ou faut-il parler du Amuitahira'a ?
"C'est le Amuitahira'a o te Nuna'a Ma'ohi. Mais ce n'est pas encore officiel. Nous attendons le congrès pour valider cette décision. Mais les instances du parti ont accepté et sont pour. Le congrès est prévu en juillet prochain, dès que nous le pourrons. Et il ne fera que valider cette décision du conseil politique qui est déjà exécutoire".
Où en sont vos relations avec le groupe Tahoera'a à l'assemblée ?
"Ce n'est toujours pas extraordinaire, car nous avons une présidente de groupe, Teura Iriti, qui considère que le groupe à l'assemblée c'est son affaire à elle et que le Tahoera'a n'a rien à voir là dedans. Quand on lui pose la question : Qui vous a fait entrer à l'assemblée ? Là, la question devient plus difficile et il n'y a pas de réponse."
Si le parti change de nom, le groupe à l'assemblée changera de nom lui-aussi ?
"Oui, il changera de nom à l'assemblée. Même si les relations ne sont pas terribles, ils sont quand même des élus du Tahoera'a. Et le Tahoera'a changeant de nom, le nom changera également à l'assemblée."
Vous parlez beaucoup d'évolution institutionnelle, souhaitez-vous un changement du statut d'autonomie ?
"Non, car notre autonomie est arrivée au bout de course. Il n'y a plus rien à espérer de l'autonomie. Il faut continuer et aller au-delà de l'autonomie. Et au-delà de l'autonomie, c'est la souveraineté. Donc nous sommes pour une souveraineté de la Polynésie, mais ne coupons pas totalement les liens avec la France. Et notre prochain projet de statut, c'est un statut d'Etat souverain associé à la France."
Vous êtes donc toujours en désaccord avec le parti indépendantiste d'Oscar Temaru sur ce point ?
"Lui ne veut pas entendre parler de cela. Je l'ai vu et je lui en ai parlé. Il me dit : Un Etat souverain oui, mais associé à la France non. Comment faire ? Il y a quand même de nombreux problèmes à résoudre entre nous et la France. Donc, ce statut c'est une première phase pour ensuite accéder à la pleine et entière souveraineté. Lorsque nous serons prêts. On ne peut pas aller directement de l'autonomie à la souveraineté, de l'autonomie à l'indépendance… C'est pour cela qu'Oscar Temaru a échoué. Cela fait 44 ans qu'il promet l'indépendance et cela ne se fait pas. Il est allé à l'ONU. Cela fait huit ans. Aucun résultat, zéro. Pourquoi ? Pour cette erreur là, alors ne la commettons pas. Passons par une première phase, celle d'un Etat souverain associé à la France. Réglons les problèmes entre nous et la France. Et il y en a dans l'éducation, la sécurité… Mettons nous d'accord avec la France et après nous pourrons passer à cette souveraineté pleine et entière."
Tirs à vue sur Lecornu, Sorain et Fritch
Dans sa conférence de presse, le leader autonomiste et ancien président a usé d'une ritournelle de critiques déjà largement entendue par le passé, évoquant pêle-mêle les dossiers d'actualité du moment, et taclant autant que possible la gestion du gouvernement Fritch et de l'Etat. Pour Gaston Flosse, la visite du ministre des Outre-mer au fenua est celle d'un "parfait touriste" qui s'est soldée par des "ballades" à Moorea, Bora-Bora, et aux Marquises.
Les abris de survis ? "Une grossière erreur", puisque le domaine de la sécurité relève de la compétence de l'Etat. Le Vieux Lion est également revenu sur l'annonce du ministre relative à la condition de réouverture de nos frontières liée à la vaccination de 70% de la population. Une décision prise "sans concertation" qui "nous a surpris et mis en colère". Pour Gaston Flosse, cette stratégie relève "du colonialisme" et d'un empiétement de l'Etat dans l'autonomie de la Polynésie française.
Les abris de survis ? "Une grossière erreur", puisque le domaine de la sécurité relève de la compétence de l'Etat. Le Vieux Lion est également revenu sur l'annonce du ministre relative à la condition de réouverture de nos frontières liée à la vaccination de 70% de la population. Une décision prise "sans concertation" qui "nous a surpris et mis en colère". Pour Gaston Flosse, cette stratégie relève "du colonialisme" et d'un empiétement de l'Etat dans l'autonomie de la Polynésie française.
Edouard Fritch "sans cap"
Sur le plan économique, le président du Tahoeraa dit regretter que les chiffres des pertes d'emplois ou de fermetures d'entreprises ne soient pas clairs, pas "précis". Il estime que six mois après la présentation du premier plan de relance, puis après celle du second plan, rien n'a été fait. "Aucune action n'a été réalisée". Gaston Flosse dit considérer que le "bateau Polynésie coule" avec à sa barre son président Edouard Fritch qui "n'a aucun cap" et "navigue à vue au jour le jour". "Mais il ne faut pas lui en vouloir car il a été second capitaine pendant quarante ans", s'est amusé le président du parti orange.
Une nouvelle fois, enfin, Gaston Flosse a estimé que le représentant de l'Etat en Polynésie, Dominique Sorain, prenait "malgré lui la place du président". "Aujourd'hui, c'est le haut-commissaire qui dirige notre Pays". Il considère que ce flou institutionnel ne va pas aider le Pays à sortir de la crise. Seule solution, selon l'ex-président : Avoir de grands projets avec de gros investissements, comme le Mahana Beach ou la ferme aquacole de Hao…
Une nouvelle fois, enfin, Gaston Flosse a estimé que le représentant de l'Etat en Polynésie, Dominique Sorain, prenait "malgré lui la place du président". "Aujourd'hui, c'est le haut-commissaire qui dirige notre Pays". Il considère que ce flou institutionnel ne va pas aider le Pays à sortir de la crise. Seule solution, selon l'ex-président : Avoir de grands projets avec de gros investissements, comme le Mahana Beach ou la ferme aquacole de Hao…