Les participants à la conférence économique ont abordé la question des zones franches. Le résultat de leur travail sera présenté ce mercredi.
PAPEETE, le 17 mai 2016. Chefs d'entreprise et représentants de salariés participent depuis ce mardi matin à la conférence économique organisée à la présidence. Le résultat des échanges sera détaillé ce mercredi après-midi.
Le gouvernement organisera désormais deux fois par an une conférence économique. Celle-ci a pour but de devenir "un lieu de partage d'informations, d'échange d'idées mais aussi de concertation la plus large entre le gouvernement et le monde économique que vous représentez au travers de la diversité de vos entreprises et des projets que vous portez dans notre beau pays" a expliqué le président du Pays ce mardi matin devant les patrons et représentants de salariés. Il a ensuite précisé qu'il attendait de leur part "des propositions de manière à enrichir, améliorer, préciser les actions" du gouvernement.
Cette conférence économique a débuté ce mardi par un discours du président du Pays avant un bilan de l'état de santé économique du fenua par l'Institut de la statistique de la Polynésie française (lire encadré ci-contre) et l'Institut d'émission d'Outre-mer. Le ministre de la Relance économique Teva Rohfritsch a ensuite rappelé une par une les grandes lignes du Plan d'actions économiques.
Les participants se sont ensuite retrouvés autour de trois tables rondes. Trois thèmes ont été retenus : la fiscalité polynésienne, la relance de l'emploi et la refondation de l'économie polynésienne. Les propositions issues de ces échanges seront présentées ce mercredi après-midi.
UN FORUM ÉCONOMIQUE EN OCTOBRE
Dans le premier atelier sur la fiscalité, les participants ont notamment discuté du besoin ou non de réformer l'impôt sur les transactions et la taxe de développement local. La question de la mise en place de zones franches en Polynésie a aussi été abordée. Concernant la relance de l'emploi, le gouvernement avait posé une série de questions à l'adresse des intervenants du Medef, de la CGPME et des représentants de la société civile : "En complément des mesures ACT et ACT-PRO, quelles autres mesures pertinentes seraient pour relancer la création d'emplois ? Quel rôle peut avoir l'apprentissage dans la création d'emplois ? Comment peut évoluer le Contrat d'accès à l'emploi ? Faut-il annualiser le temps de travail ? Quelles actions peuvent être mises en place pour le secteur des services à la personne ?.."
La troisième table ronde a abordé la refondation de l'économique polynésienne. Ce thème sera l'objet en octobre d'un "forum économique". "Je souhaite que nous ne restions pas simplement entre nous et que nous puissions convier à nos échanges des intervenants extérieurs qui viendront nous donner leur éclairage sur notre économie et ouvrir des perspectives pour une politique plus structurelle à mener sur le moyen terme," a détaillé Edouard Fritch. Les participants devaient là répondre à de larges questions : "Quels sont les grands secteurs à développer ? Quels leviers mettre en œuvre (fiscalité, accès au foncier…) ?
La prochaine conférence économique est prévue en septembre prochain "pour faire le point sur l’avancement des mesures et préparer ensemble le débat d’orientation budgétaire pour 2017", a précisé Edouard Fritch.
Le gouvernement organisera désormais deux fois par an une conférence économique. Celle-ci a pour but de devenir "un lieu de partage d'informations, d'échange d'idées mais aussi de concertation la plus large entre le gouvernement et le monde économique que vous représentez au travers de la diversité de vos entreprises et des projets que vous portez dans notre beau pays" a expliqué le président du Pays ce mardi matin devant les patrons et représentants de salariés. Il a ensuite précisé qu'il attendait de leur part "des propositions de manière à enrichir, améliorer, préciser les actions" du gouvernement.
Cette conférence économique a débuté ce mardi par un discours du président du Pays avant un bilan de l'état de santé économique du fenua par l'Institut de la statistique de la Polynésie française (lire encadré ci-contre) et l'Institut d'émission d'Outre-mer. Le ministre de la Relance économique Teva Rohfritsch a ensuite rappelé une par une les grandes lignes du Plan d'actions économiques.
Les participants se sont ensuite retrouvés autour de trois tables rondes. Trois thèmes ont été retenus : la fiscalité polynésienne, la relance de l'emploi et la refondation de l'économie polynésienne. Les propositions issues de ces échanges seront présentées ce mercredi après-midi.
UN FORUM ÉCONOMIQUE EN OCTOBRE
Dans le premier atelier sur la fiscalité, les participants ont notamment discuté du besoin ou non de réformer l'impôt sur les transactions et la taxe de développement local. La question de la mise en place de zones franches en Polynésie a aussi été abordée. Concernant la relance de l'emploi, le gouvernement avait posé une série de questions à l'adresse des intervenants du Medef, de la CGPME et des représentants de la société civile : "En complément des mesures ACT et ACT-PRO, quelles autres mesures pertinentes seraient pour relancer la création d'emplois ? Quel rôle peut avoir l'apprentissage dans la création d'emplois ? Comment peut évoluer le Contrat d'accès à l'emploi ? Faut-il annualiser le temps de travail ? Quelles actions peuvent être mises en place pour le secteur des services à la personne ?.."
La troisième table ronde a abordé la refondation de l'économique polynésienne. Ce thème sera l'objet en octobre d'un "forum économique". "Je souhaite que nous ne restions pas simplement entre nous et que nous puissions convier à nos échanges des intervenants extérieurs qui viendront nous donner leur éclairage sur notre économie et ouvrir des perspectives pour une politique plus structurelle à mener sur le moyen terme," a détaillé Edouard Fritch. Les participants devaient là répondre à de larges questions : "Quels sont les grands secteurs à développer ? Quels leviers mettre en œuvre (fiscalité, accès au foncier…) ?
La prochaine conférence économique est prévue en septembre prochain "pour faire le point sur l’avancement des mesures et préparer ensemble le débat d’orientation budgétaire pour 2017", a précisé Edouard Fritch.
Edouard Fritch : les "pièges tendus par certains esprits chagrins"
Lors de son discours devant les représentants du monde économique, Edouard Fritch est revenu sur "les difficultés et autres pièges tendus par certains esprits chagrins, peut-être revanchards, prêts à tout, et je dis bien à tout, pour faire échec à notre gouvernement, quitte à enfoncer encore un peu plus et un peu plus longtemps notre pays tout entier dans les difficultés que nous connaissons". Le président a assuré que " Certains n'hésitent pas à contacter nos partenaires étrangers pour leur demander de faire échec, tout au moins temporairement, aux grands projets dont nous attendons tous les premiers signes de démarrage (…). Sachez en tout cas que je ne resterai pas spectateur de ces tentatives de déstabilisation !"
La conjoncture "s'améliore" mais "lentement"
"Les principaux indicateurs nous montrent que la conjoncture économique s’améliore nettement", a indiqué Edouard Fritch lors de son discours. La tendance est certes à l'amélioration pour 2016 a confirmé l'Institut de la statistique (ISPF) de la Polynésie française mais il ne faut pas non plus attendre une accélération de cette croissance pour 2016 a indiqué l'Institut devant les patrons et les représentants de salariés. L'ISPF a fait un point sur la santé économique du fenua.
Depuis 2013, le chiffre d'affaires des entreprises augmente en Polynésie française. Mais la progression du chiffre d'affaires est contrastée selon les secteurs, a expliqué le spécialiste de l'ISPF. Les chiffres plutôt positifs sont à chercher du côté des secteurs du transport, de l'industrie, de la construction, de l'hébergement, de la restauration… Les secteurs qui ont du mal à tirer leur épingle du jeu sont l'automobile, l'information et la communication et l'enseignement "pourtant traditionnellement contracyclique", a relevé l'ISPF.
La demande publique soutient encore l'activité en 2015. Avec environ 4,5 milliards de Fcfp supplémentaires l'an dernier (le montant total atteint 30 milliards), cette demande dope le secteur de la construction.
L'investissement des entreprises affiche une tendance à la hausse en 2015. Elles reconstituent progressivement leurs marges, commencent à créer de l'emploi mais investissent encore timidement sur l'avenir. En 2015, 280 emplois ont été créés permettant ainsi à la courbe de l'emploi de s'inverser. Mais ces créations de travail sont encore insuffisantes pour résorber le nombre de sans-emploi puisque l'an dernier, on a recensé 1 300 nouveaux actifs.
A partir des chiffres du premier trimestre 2016, l'ISPF dessine une tendance pour cette année. Le contexte des prix devrait rester favorable. La baisse des cours des produits de base devrait se prolonger en lien avec la baisse de la demande mondiale.
Le niveau de l'emploi salarié marchand devrait se stabiliserait portant ainsi une hausse sensible des revenus du travail. "Alors la consommation des ménages accélérerait … lentement", a mis en avant le spécialiste de l'ISPF. "La hausse de la demande intérieure soutiendrait la reprise de l'activité des entreprises. Ce regain de confiance pourrait se traduire par une amélioration des perspectives pour l'activité du secteur privé encourageant les investissements."
Concernant le tourisme, les chiffres des premiers mois de l'année sont positifs. Les perspectives restent soumises aux variations de l'offre en hébergement. "Les arrivées d'excursionnistes devraient progresser avec un programme de visite de bateaux plus important qu'en 2015", prévoit l'ISPF.
Depuis 2013, le chiffre d'affaires des entreprises augmente en Polynésie française. Mais la progression du chiffre d'affaires est contrastée selon les secteurs, a expliqué le spécialiste de l'ISPF. Les chiffres plutôt positifs sont à chercher du côté des secteurs du transport, de l'industrie, de la construction, de l'hébergement, de la restauration… Les secteurs qui ont du mal à tirer leur épingle du jeu sont l'automobile, l'information et la communication et l'enseignement "pourtant traditionnellement contracyclique", a relevé l'ISPF.
La demande publique soutient encore l'activité en 2015. Avec environ 4,5 milliards de Fcfp supplémentaires l'an dernier (le montant total atteint 30 milliards), cette demande dope le secteur de la construction.
L'investissement des entreprises affiche une tendance à la hausse en 2015. Elles reconstituent progressivement leurs marges, commencent à créer de l'emploi mais investissent encore timidement sur l'avenir. En 2015, 280 emplois ont été créés permettant ainsi à la courbe de l'emploi de s'inverser. Mais ces créations de travail sont encore insuffisantes pour résorber le nombre de sans-emploi puisque l'an dernier, on a recensé 1 300 nouveaux actifs.
A partir des chiffres du premier trimestre 2016, l'ISPF dessine une tendance pour cette année. Le contexte des prix devrait rester favorable. La baisse des cours des produits de base devrait se prolonger en lien avec la baisse de la demande mondiale.
Le niveau de l'emploi salarié marchand devrait se stabiliserait portant ainsi une hausse sensible des revenus du travail. "Alors la consommation des ménages accélérerait … lentement", a mis en avant le spécialiste de l'ISPF. "La hausse de la demande intérieure soutiendrait la reprise de l'activité des entreprises. Ce regain de confiance pourrait se traduire par une amélioration des perspectives pour l'activité du secteur privé encourageant les investissements."
Concernant le tourisme, les chiffres des premiers mois de l'année sont positifs. Les perspectives restent soumises aux variations de l'offre en hébergement. "Les arrivées d'excursionnistes devraient progresser avec un programme de visite de bateaux plus important qu'en 2015", prévoit l'ISPF.