Des courriers annonçant la levée de la grève seront envoyés dans toutes les sociétés touchées par le mouvement.
PAPEETE, le 24 septembre 2018 - Le collectif des cinq syndicats (RTP-ARO nō Pōrīnetia, CSIP, Cosac, O Oe To Oe Rima et Otahi) va déposer des courriers annonçant la levée du mouvement social au sein des différentes sociétés privées et institutions publiques. Cependant, les syndicalistes annoncent que la guerre n'est pas terminée.
Ils acceptent de faire profil bas, mais cela ne veut pas, pour autant, dire qu'ils abandonnent leur combat, bien au contraire.
Le comité des cinq organisations syndicales au fenua (CSIP, RTP-ARO nō Pōrīnetia, Otahi, O Oe To Oe Rima et la Cosac) a décidé de mettre fin à la grève générale au sein des différentes sociétés et institutions. "Nous avons choisi la voie de la sagesse", indique Vatea Heller, vice-président de la Cosac.
Et ce revirement de situation en cache un autre. En effet, les syndicalistes ont décidé de porter cette affaire devant les tribunaux. "Nous allons nous rapprocher d'un avocat pour revoir les articles de la loi de pays, et s'il y a des points que nous pourrons contrecarrer, eh bien, nous les utiliserons", assure Mahinui Temarii, secrétaire général de RTP-ARO nō Pōrīnetia.
Une issue obligatoire pour les syndicalistes. "Je n'ai pas envie de dire que nous avons échoué, parce que ce n'est pas le cas. Nous sommes allés jusqu'au bout de notre combat, on ne s'est pas égaré. Par contre, j'ai mal de voir ce que le pays fera à la population et à notre jeunesse surtout. Avec cette réforme, les jeunes seront obligés d'attendre longtemps avant d'avoir un travail, et ils n'auront même pas de retraite, et cet aspect n'a pas été réfléchi", poursuit-il.
Pour Mahinui Temarii, les polynésiens n'ont pas conscience des vices de cette loi. "Je vais prendre l'exemple d'une personne qui démarre son travail au port autonome à 34 ans. Avec l'application de cette loi, il devra partir à la retraite à 72 ans, soit après avoir cotisé pendant 38 ans. Il n'y a aucun article qui dit à l'employeur de le garder jusqu'à ses 72 ans. Nous essayons de voir avec le code du travail ce que nous pourrions faire pour modifier cela."
Aujourd'hui, les cinq organisations syndicales se disent plus unies que jamais, même si elles ont perdu en cours de route, un de leur homologue, la CSTP-FO. Et les pe'ape'a personnels seraient à l'origine de ce désistement. "Il y a un syndicat (la CSTP-FO NDRL) qui a appelé ses gars à ne pas suivre la grève, comme aux Australes ou dans les hôtels, alors que cette même personne a signé le préavis. Cette personne leur aurait dit : "Laissez Mahinui faire cavalier seul"", explique Mahinui Temarii. Malgré cela, les leaders syndicaux se disent satisfaits, "parce qu'il n'y a pas eu de débordements".
Le mouvement de grève aura duré moins d'une semaine. La vie reprendra donc son cours à compter de ce mardi.
Concernant, cette fois-ci, les 2 % d'augmentation sur les salaires et la sécurité au travail, les deux autres points revendiqués sur le préavis de grève, eh bien, "ces sujets seront débattus entre les syndicalistes et les différentes directions".
Ils acceptent de faire profil bas, mais cela ne veut pas, pour autant, dire qu'ils abandonnent leur combat, bien au contraire.
Le comité des cinq organisations syndicales au fenua (CSIP, RTP-ARO nō Pōrīnetia, Otahi, O Oe To Oe Rima et la Cosac) a décidé de mettre fin à la grève générale au sein des différentes sociétés et institutions. "Nous avons choisi la voie de la sagesse", indique Vatea Heller, vice-président de la Cosac.
Et ce revirement de situation en cache un autre. En effet, les syndicalistes ont décidé de porter cette affaire devant les tribunaux. "Nous allons nous rapprocher d'un avocat pour revoir les articles de la loi de pays, et s'il y a des points que nous pourrons contrecarrer, eh bien, nous les utiliserons", assure Mahinui Temarii, secrétaire général de RTP-ARO nō Pōrīnetia.
Une issue obligatoire pour les syndicalistes. "Je n'ai pas envie de dire que nous avons échoué, parce que ce n'est pas le cas. Nous sommes allés jusqu'au bout de notre combat, on ne s'est pas égaré. Par contre, j'ai mal de voir ce que le pays fera à la population et à notre jeunesse surtout. Avec cette réforme, les jeunes seront obligés d'attendre longtemps avant d'avoir un travail, et ils n'auront même pas de retraite, et cet aspect n'a pas été réfléchi", poursuit-il.
Pour Mahinui Temarii, les polynésiens n'ont pas conscience des vices de cette loi. "Je vais prendre l'exemple d'une personne qui démarre son travail au port autonome à 34 ans. Avec l'application de cette loi, il devra partir à la retraite à 72 ans, soit après avoir cotisé pendant 38 ans. Il n'y a aucun article qui dit à l'employeur de le garder jusqu'à ses 72 ans. Nous essayons de voir avec le code du travail ce que nous pourrions faire pour modifier cela."
Aujourd'hui, les cinq organisations syndicales se disent plus unies que jamais, même si elles ont perdu en cours de route, un de leur homologue, la CSTP-FO. Et les pe'ape'a personnels seraient à l'origine de ce désistement. "Il y a un syndicat (la CSTP-FO NDRL) qui a appelé ses gars à ne pas suivre la grève, comme aux Australes ou dans les hôtels, alors que cette même personne a signé le préavis. Cette personne leur aurait dit : "Laissez Mahinui faire cavalier seul"", explique Mahinui Temarii. Malgré cela, les leaders syndicaux se disent satisfaits, "parce qu'il n'y a pas eu de débordements".
Le mouvement de grève aura duré moins d'une semaine. La vie reprendra donc son cours à compter de ce mardi.
Concernant, cette fois-ci, les 2 % d'augmentation sur les salaires et la sécurité au travail, les deux autres points revendiqués sur le préavis de grève, eh bien, "ces sujets seront débattus entre les syndicalistes et les différentes directions".