Après une nuit à Tokyo, le Premier ministre interviendra vendredi devant un parterre d'hommes d'affaires japonais. But de l'opération: essayer de les convaincre que les plans d'austérité lancés par les pays européens seront à même d'éviter un naufrage du type de celui vécu par la Grèce.
"La crise grecque a créé des inquiétudes auprès des investisseurs japonais", qui veulent savoir "ce que les Européens font pour soutenir leur croissance, soutenir leur monnaie et réduire leur dette", explique-t-on à Matignon.
François Fillon, qui sera notamment accompagné de la ministre de l'Economie Christine Lagarde et du président de l'Autorité des marchés financiers (AMF) Jean-Pierre Jouyet, rencontrera ensuite son homologue japonais Naoto Kan pour un déjeuner de travail.
Arrivé il y a un peu plus d'un mois à son poste, le chef du gouvernement japonais (centre-gauche) a été très fragilisé par une récente défaite au Sénat qui lui interdit de mener comme il l'entend les réformes budgétaires et fiscales susceptibles de réduire la dette nippone, elle aussi colossale.
En plus des questions macro-économiques, les deux hommes ont prévu d'évoquer les dossiers nucléaire, automobile et aéronautique, indique Matignon.
François Fillon, qui s'était déjà rendu au Japon en avril 2008, dira aussi à Naoto Kan que la France "espère toujours que le marché japonais va s'ouvrir davantage, notamment ses marchés publics comme celui du secteur ferroviaire", précise-t-on de même source.
Ensuite direction la Nouvelle-Calédonie, à 7.000 km au sud, pour une visite de trois jours, à forte teneur symbolique cette fois, dans cet archipel français engagé depuis 1998 sur la voie d'une décolonisation par étapes.
Point d'orgue du séjour : François Fillon assistera samedi au Haut-commissariat de la République - où siège le représentant de l'Etat - à la montée simultanée du drapeau tricolore et du drapeau kanak, emblème du FLNKS (Front de libération nationale kanak socialiste).
"Ce ne sera pas une grande fête populaire. Plutôt une cérémonie solennelle, essentiellement pour la photo", confie un dirigeant indépendantiste.
Longtemps les élus de l'île se sont divisés sur cette question ultra-sensible du drapeau, certains plaidant pour une bannière unique. Ce n'est qu'en début de semaine, mardi, qu'une large majorité des membres du Congrès a voté pour que les deux s'affichent côte à côte.
Signé en 1998 entre l'Etat, la droite non-indépendantiste et les indépendantistes, l'accord de Nouméa organise l'émancipation progressive de l'archipel au travers de transferts de compétences, de la création d'une citoyenneté et de la reconnaissance de l'identité kanake. Le texte prévoit un référendum d'autodétermination en 2014 ou au plus tard en 2018.
Dimanche, le chef du gouvernement se rendra dans la tribu de Tiendanite, sur la côte Est de l'île, où est enterré le leader indépendantiste Jean-Marie Tjibaou, assassiné en 1989 par un extrémiste kanak.
Lundi, François Fillon a prévu de visiter le centre culturel Tjibaou, inauguré en 1998 par Lionel Jospin, dernier Premier ministre à s'être rendu sur l'île. La ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, qui devait l'accompagner dans sa tournée calédonienne, a dû renoncer à ce voyage, pour raison médicale
"La crise grecque a créé des inquiétudes auprès des investisseurs japonais", qui veulent savoir "ce que les Européens font pour soutenir leur croissance, soutenir leur monnaie et réduire leur dette", explique-t-on à Matignon.
François Fillon, qui sera notamment accompagné de la ministre de l'Economie Christine Lagarde et du président de l'Autorité des marchés financiers (AMF) Jean-Pierre Jouyet, rencontrera ensuite son homologue japonais Naoto Kan pour un déjeuner de travail.
Arrivé il y a un peu plus d'un mois à son poste, le chef du gouvernement japonais (centre-gauche) a été très fragilisé par une récente défaite au Sénat qui lui interdit de mener comme il l'entend les réformes budgétaires et fiscales susceptibles de réduire la dette nippone, elle aussi colossale.
En plus des questions macro-économiques, les deux hommes ont prévu d'évoquer les dossiers nucléaire, automobile et aéronautique, indique Matignon.
François Fillon, qui s'était déjà rendu au Japon en avril 2008, dira aussi à Naoto Kan que la France "espère toujours que le marché japonais va s'ouvrir davantage, notamment ses marchés publics comme celui du secteur ferroviaire", précise-t-on de même source.
Ensuite direction la Nouvelle-Calédonie, à 7.000 km au sud, pour une visite de trois jours, à forte teneur symbolique cette fois, dans cet archipel français engagé depuis 1998 sur la voie d'une décolonisation par étapes.
Point d'orgue du séjour : François Fillon assistera samedi au Haut-commissariat de la République - où siège le représentant de l'Etat - à la montée simultanée du drapeau tricolore et du drapeau kanak, emblème du FLNKS (Front de libération nationale kanak socialiste).
"Ce ne sera pas une grande fête populaire. Plutôt une cérémonie solennelle, essentiellement pour la photo", confie un dirigeant indépendantiste.
Longtemps les élus de l'île se sont divisés sur cette question ultra-sensible du drapeau, certains plaidant pour une bannière unique. Ce n'est qu'en début de semaine, mardi, qu'une large majorité des membres du Congrès a voté pour que les deux s'affichent côte à côte.
Signé en 1998 entre l'Etat, la droite non-indépendantiste et les indépendantistes, l'accord de Nouméa organise l'émancipation progressive de l'archipel au travers de transferts de compétences, de la création d'une citoyenneté et de la reconnaissance de l'identité kanake. Le texte prévoit un référendum d'autodétermination en 2014 ou au plus tard en 2018.
Dimanche, le chef du gouvernement se rendra dans la tribu de Tiendanite, sur la côte Est de l'île, où est enterré le leader indépendantiste Jean-Marie Tjibaou, assassiné en 1989 par un extrémiste kanak.
Lundi, François Fillon a prévu de visiter le centre culturel Tjibaou, inauguré en 1998 par Lionel Jospin, dernier Premier ministre à s'être rendu sur l'île. La ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, qui devait l'accompagner dans sa tournée calédonienne, a dû renoncer à ce voyage, pour raison médicale