En dehors de la zone urbaine, la distribution se fera dans toute la Polynésie française.
PAPEETE, le 11 avril 2016. La nouvelle campagne pour la POD (prise observée directe) afin de lutter contre la filariose a démarré ce lundi. Pour la seconde année, elle ne concernera à Tahiti que les zones rurales.
La campagne 2016 pour la POD (prise observée directe) afin de lutter contre la filariose a démarré ce lundi 11 avril, elle durera jusqu'au dimanche 8 mai. Pour la seconde année consécutive, la POD ne concernera, à Tahiti, que les habitants de la zone rurale ; toute la population de Moorea et des archipels reste soumise également à cette prise annuelle de comprimés. La population résidant en zone urbaine (de Mahina à Punaauia en passant par Arue, Pirae, Papeete et Faa'a) n'aura pas à avaler les comprimés antifilariens sauf cas particuliers (agriculteurs, personnes habitant dans les vallées reculées, résidents de la zone urbaine qui travaillent ou se rendent régulièrement en zone rurale ou dans les archipels).
Nouveauté cette année : pour la zone urbaine, il n'y aura pas de distribution systématique dans les écoles ni dans les communautés religieuses.
En dehors de la zone urbaine, la distribution se fera dans toute la Polynésie française. Elle sera supervisée partout où cela est possible, par des professionnels de santé et/ou des bénévoles spécifiquement formés. La distribution par les ambassadeurs des communes sera renforcée par la participation des bénévoles issus des congrégations religieuses, qui seront formés à cette distribution. Les dispensaires resteront disponibles pour la POD jusqu’à la fin du mois de mai.
C'est donc la deuxième année consécutive qu'il n'y a pas de prise observée directe systématique dans la zone urbaine. Ce changement de stratégie sanitaire résulte d'un constat que la maladie, diffusée par le moustique Aedes Polynesiensis, a largement reculé dans la zone. Deux études en 2014 ont montré que les précédentes campagnes de la POD depuis 2010 avaient été très efficaces.
Le premier sondage a montré qu'à peine 0,3% de la population de la zone urbaine restait atteinte par la filariose. L'enquête menée auprès des enfants ayant reçu leurs doses de comprimés antifilariens durant les cinq ans précédents en milieu scolaire (de Mahina à Punaauia) a été encore plus efficace : aucun enfant n'a été contrôlé positif.
Or, l'OMS estime qu'il n'est plus besoin d'avaler de comprimés antifilariens à partir du moment où la prévalence de la maladie n'atteint pas plus de 1% de la population.
De novembre 2015 à mars 2016, des enquêtes ont été menées dans la zone rurale des îles du Vent, aux îles Australes et aux Tuamotu-Gambier. L'étude continuera en octobre prochain en milieu scolaire.
Le plus souvent asymptomatique, la forme la plus grave et la plus spectaculaire de la filariose lymphatique provoque l'éléphantiasis des membres après plusieurs années.
La campagne 2016 pour la POD (prise observée directe) afin de lutter contre la filariose a démarré ce lundi 11 avril, elle durera jusqu'au dimanche 8 mai. Pour la seconde année consécutive, la POD ne concernera, à Tahiti, que les habitants de la zone rurale ; toute la population de Moorea et des archipels reste soumise également à cette prise annuelle de comprimés. La population résidant en zone urbaine (de Mahina à Punaauia en passant par Arue, Pirae, Papeete et Faa'a) n'aura pas à avaler les comprimés antifilariens sauf cas particuliers (agriculteurs, personnes habitant dans les vallées reculées, résidents de la zone urbaine qui travaillent ou se rendent régulièrement en zone rurale ou dans les archipels).
Nouveauté cette année : pour la zone urbaine, il n'y aura pas de distribution systématique dans les écoles ni dans les communautés religieuses.
En dehors de la zone urbaine, la distribution se fera dans toute la Polynésie française. Elle sera supervisée partout où cela est possible, par des professionnels de santé et/ou des bénévoles spécifiquement formés. La distribution par les ambassadeurs des communes sera renforcée par la participation des bénévoles issus des congrégations religieuses, qui seront formés à cette distribution. Les dispensaires resteront disponibles pour la POD jusqu’à la fin du mois de mai.
C'est donc la deuxième année consécutive qu'il n'y a pas de prise observée directe systématique dans la zone urbaine. Ce changement de stratégie sanitaire résulte d'un constat que la maladie, diffusée par le moustique Aedes Polynesiensis, a largement reculé dans la zone. Deux études en 2014 ont montré que les précédentes campagnes de la POD depuis 2010 avaient été très efficaces.
Le premier sondage a montré qu'à peine 0,3% de la population de la zone urbaine restait atteinte par la filariose. L'enquête menée auprès des enfants ayant reçu leurs doses de comprimés antifilariens durant les cinq ans précédents en milieu scolaire (de Mahina à Punaauia) a été encore plus efficace : aucun enfant n'a été contrôlé positif.
Or, l'OMS estime qu'il n'est plus besoin d'avaler de comprimés antifilariens à partir du moment où la prévalence de la maladie n'atteint pas plus de 1% de la population.
De novembre 2015 à mars 2016, des enquêtes ont été menées dans la zone rurale des îles du Vent, aux îles Australes et aux Tuamotu-Gambier. L'étude continuera en octobre prochain en milieu scolaire.
Le plus souvent asymptomatique, la forme la plus grave et la plus spectaculaire de la filariose lymphatique provoque l'éléphantiasis des membres après plusieurs années.
Programme de la journée de lutte contre la filariose le 28 avril
A la presqu'île
Les médicaments seront disponibles en POD chez les médecins généralistes du 25 avril au 13 mai, à la sortie des offices religieux, le samedi 30 avril et dimanche 1er mai, au kiosque Info Santé de Taravao, à l’hôpital de Taravao du 2 au 13 mai ainsi que dans les lieux suivants :
C'est quoi la filariose ?
La filariose de Bancroft est une maladie provoquée par un ver parasite, Wuchereria bancrofti, transmis par des moustiques vecteurs sous la forme de minuscules larves (larves infectantes). Elles circulent dans le sang et atteignent les voies lymphatiques pour se transformer en 4 à 6 mois en filaires adultes (macrofilaires). Les adultes mâles et femelles s’accouplent et donnent naissance à des microfilaires qui passent dans le sang et iront infecter d'autres personnes par l’intermédiaire des moustiques.
En Polynésie française, le principal moustique vecteur est Aedes polynesiensis. Il se reproduit dans les eaux stagnantes à l'intérieur de récipients naturels (trous d'arbre, de crabes, cocos coupées) ou plus rarement artificiels (pneus, boîtes vides). La plupart des personnes infectées par la filariose lymphatique (FL) restent asymptomatiques. Les symptômes tels que l’hydrocèle et l’éléphantiasis des membres ne surviennent qu’après plusieurs années. Les filaires entraînent une dilatation des vaisseaux lymphatiques qui sont responsables de l’augmentation de volume des membres ou des parties génitales masculines. L’évolution est marquée par des épisodes douloureux des parties atteintes.
En Polynésie française, le principal moustique vecteur est Aedes polynesiensis. Il se reproduit dans les eaux stagnantes à l'intérieur de récipients naturels (trous d'arbre, de crabes, cocos coupées) ou plus rarement artificiels (pneus, boîtes vides). La plupart des personnes infectées par la filariose lymphatique (FL) restent asymptomatiques. Les symptômes tels que l’hydrocèle et l’éléphantiasis des membres ne surviennent qu’après plusieurs années. Les filaires entraînent une dilatation des vaisseaux lymphatiques qui sont responsables de l’augmentation de volume des membres ou des parties génitales masculines. L’évolution est marquée par des épisodes douloureux des parties atteintes.