L'équipe en charge de la POD à la direction de la santé avec à droite le docteur Jean-Marc Segalin, responsable du bureau des programmes des pathologies infectieuses à la Direction de la santé.
PAPEETE, le 10 avril 2015. La campagne 2015 pour la POD (prise observée directe) afin de lutter contre la filariose démarre ce samedi 11 avril, elle durera jusqu'au 3 mai prochain. Pour la première fois, la POD ne concernera, à Tahiti, que les habitants de la zone rurale ; toute la population de Moorea et des archipels reste soumise également à cette prise annuelle de comprimés. La population résidant en zone urbaine (de Mahina à Punaauia en passant par Arue, Pirae, Papeete et Faa'a) n'aura pas à avaler les comprimés antifilariens sauf cas particuliers (agriculteurs, personnes habitant dans les vallées reculées, résidents de la zone urbaine qui travaillent ou se rendent régulièrement en zone rurale ou dans les archipels).
Ce changement de stratégie sanitaire résulte d'un constat que la maladie, diffusée par le moustique Aedes Polynesiensis, a largement reculé en zone urbaine. Suivant les recommandations de l'OMS (organisation mondiale de la santé) deux études menées en 2014 sur un échantillon de 1200 personnes de la zone urbaine, puis en 2015 sur un échantillon de 1188 enfants scolarisés de 6/7 ans ont montré que les précédentes campagnes de la POD depuis 2010 avaient été très efficaces. Le premier sondage a montré qu'à peine 0,3% de la population de la zone urbaine restait atteinte par la filariose. L'enquête menée auprès des enfants ayant reçu leurs doses de comprimés antifilariens durant les cinq ans précédents en milieu scolaire (de Mahina à Punaauia) a été encore plus efficace : aucun enfant n'a été contrôlé positif. Or, l'OMS estime qu'il n'est plus besoin d'avaler de comprimés antifilariens à partir du moment où la prévalence de la maladie n'atteint pas plus de 1% de la population. Le plus souvent asymptomatique, la forme la plus grave et la plus spectaculaire de la filariose lymphatique provoque l'éléphantiasis des membres après plusieurs années. Il y aurait actuellement en Polynésie française entre 200 à 500 personnes atteintes d'éléphantiasis, leur nombre exact n'est pas connu.
Cinq ans après avoir mis en place cette stratégie de la prise observée directe, pour être certain que 80% de la population au moins est protégée contre la filariose, les résultats sont positifs. En zone urbaine de Tahiti "le cap de l'élimination de la maladie est passé" commente Jean-Marc Segalin, responsable du bureau des programmes des pathologies infectieuses à la Direction de la santé. La fin de la distribution systématique des comprimés antifilariens en zone urbaine ne doit pas relâcher en revanche la vigilance dans les communes et les îles qui restent concernées par la campagne de la POD 2015. Dès ce samedi (et jusqu'au 26 avril), des ambassadeurs bénévoles vont sillonner les communes pour distribuer à la population et à domicile les comprimés nécessaires à toutes les personnes à partir de 2 ans. Des ambassadeurs bénévoles passeront aussi auprès des différentes confessions religieuses. Enfin les médicaments seront disponibles pour la POD dans les cabinets des médecins et des infirmiers libéraux. A partir de lundi 13 avril, les distributions démarreront également dans les écoles maternelles et primaires, les collèges et les lycées. Le jeudi 23 avril devient la journée de lutte contre la filariose lymphatique et les doses des deux médicaments nécessaires seront disponibles dans les pharmacies et sur des stands situés dans des lieux publics. Les doses des comprimés contre la filariose resteront ensuite disponibles dans les dispensaires de la Direction de la santé jusqu'au 29 mai 2015.
Pour plus d'informations et avoir à disposition des documents pédagogiques et ludiques sur la filariose et la POD, consulter la page Facebook POD 2015 en cliquant ICI
Pour lire le dossier de presse complet sur la POD 2015 préparé par la direction de la santé, CLIQUER ICI
Ce changement de stratégie sanitaire résulte d'un constat que la maladie, diffusée par le moustique Aedes Polynesiensis, a largement reculé en zone urbaine. Suivant les recommandations de l'OMS (organisation mondiale de la santé) deux études menées en 2014 sur un échantillon de 1200 personnes de la zone urbaine, puis en 2015 sur un échantillon de 1188 enfants scolarisés de 6/7 ans ont montré que les précédentes campagnes de la POD depuis 2010 avaient été très efficaces. Le premier sondage a montré qu'à peine 0,3% de la population de la zone urbaine restait atteinte par la filariose. L'enquête menée auprès des enfants ayant reçu leurs doses de comprimés antifilariens durant les cinq ans précédents en milieu scolaire (de Mahina à Punaauia) a été encore plus efficace : aucun enfant n'a été contrôlé positif. Or, l'OMS estime qu'il n'est plus besoin d'avaler de comprimés antifilariens à partir du moment où la prévalence de la maladie n'atteint pas plus de 1% de la population. Le plus souvent asymptomatique, la forme la plus grave et la plus spectaculaire de la filariose lymphatique provoque l'éléphantiasis des membres après plusieurs années. Il y aurait actuellement en Polynésie française entre 200 à 500 personnes atteintes d'éléphantiasis, leur nombre exact n'est pas connu.
Cinq ans après avoir mis en place cette stratégie de la prise observée directe, pour être certain que 80% de la population au moins est protégée contre la filariose, les résultats sont positifs. En zone urbaine de Tahiti "le cap de l'élimination de la maladie est passé" commente Jean-Marc Segalin, responsable du bureau des programmes des pathologies infectieuses à la Direction de la santé. La fin de la distribution systématique des comprimés antifilariens en zone urbaine ne doit pas relâcher en revanche la vigilance dans les communes et les îles qui restent concernées par la campagne de la POD 2015. Dès ce samedi (et jusqu'au 26 avril), des ambassadeurs bénévoles vont sillonner les communes pour distribuer à la population et à domicile les comprimés nécessaires à toutes les personnes à partir de 2 ans. Des ambassadeurs bénévoles passeront aussi auprès des différentes confessions religieuses. Enfin les médicaments seront disponibles pour la POD dans les cabinets des médecins et des infirmiers libéraux. A partir de lundi 13 avril, les distributions démarreront également dans les écoles maternelles et primaires, les collèges et les lycées. Le jeudi 23 avril devient la journée de lutte contre la filariose lymphatique et les doses des deux médicaments nécessaires seront disponibles dans les pharmacies et sur des stands situés dans des lieux publics. Les doses des comprimés contre la filariose resteront ensuite disponibles dans les dispensaires de la Direction de la santé jusqu'au 29 mai 2015.
Pour plus d'informations et avoir à disposition des documents pédagogiques et ludiques sur la filariose et la POD, consulter la page Facebook POD 2015 en cliquant ICI
Pour lire le dossier de presse complet sur la POD 2015 préparé par la direction de la santé, CLIQUER ICI
La DEC et l'albendazole sont les médicaments indiqués par l'OMS pour lutter contre la filariose.
Comprimés, distribution en milieu scolaire, contre-indications
Comme chaque année, le traitement annuel contre la filariose comprend deux médicaments mais la Notezine, nom commercial de l'une des deux molécules bien connue des Polynésiens, est remplacée dès cette année par la DEC qui est un médicament générique. En raison de ce changement de fournisseur, la posologie va changer : la dose de DEC administrée pourra varier de 1 à 6 comprimés en fonction du poids des individus. Ces comprimés sont fabriqués sous licence japonaise et ont été donnés gratuitement à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et distribués aux Pays du Pacifique qui luttent contre la filariose lymphatique : le médicament a été testé au laboratoire de l'agence nationale du médicament pour expertise et les tests de conformité sont revenus normaux. La DEC remplacera la Notezine dans toute la Polynésie sauf aux Tuamotu-Gambier car le conditionnement du médicament est plus adapté à ces îles. L'autre médicament, l'Albendazole reste le même qu'habituellement. Pour combattre efficace la filariose la prise annuelle de ces deux molécules reste la norme préconisée par l'OMS, car la DEC lutte contre les microfilaires et l'Albendazole contre les macrofilaires. Ces deux médicaments détruisent les larves présentes dans le corps humain. Si toutes les personnes prennent scrupuleusement leurs doses annuelles, cela permettra d'empêcher la transmission communautaire de la maladie.
La POD dans les établissements scolaires est le moyen le plus efficace d'obtenir une bonne couverture médicamenteuse chez les enfants et les adolescents. Suite au mouvement de protestation généré par les syndicats d'enseignants en 2014, les modalités de distribution en milieu scolaire évoluent cette année. Désormais la distribution sera supervisée par des professionnels de santé, particulièrement en liaison avec les infirmiers scolaires, même si les autorités sanitaires ont admis "ne pas avoir les moyens de mettre à disposition un infirmier dans chaque établissement". Un travail en amont a été effectué avec la direction de l'enseignement afin de faciliter la POD en milieu scolaire.
Seuls les enfants de moins de deux ans, les femmes enceintes et les personnes reconnues comme allergiques aux molécules administrées ne sont pas concernés par la POD. Les cas d'allergie reconnus en Polynésie restent très rares : il n'y en a eu que trois recensés. Les précautions d'emploi, nécessitant un avis médical pour autoriser la prise sont les personnes atteintes de maladies graves, les personnes atteintes d'épilepsie ou ayant des antécédents de convulsions ou encore les personnes ayant effectué un séjour prolongé en Afrique tropicale dans les dix dernières années. Les maladies aigües, notamment les infections fébriles doivent être prises en compte. En cas de fièvre élevée ou de symptômes marqués, il convient de différer de quelques jours la prise des comprimés.
Les effets secondaires les plus fréquents sont la somnolence, des maux de tête, des nausées et des sensations de vertige. Ces effets surviennent en moyenne une personne sur six. Les effets de la DEC atteignent leur maximum de concentration dans le sang une à deux heures après la prise du médicament. Par conséquent, il ne faut effectuer d'activité à risque dans les heures qui suivent (conduite d'engins ou de transports en commun, maniement d'outils). La conduite prolongée après avoir avalé les médicaments est déconseillée. Par exemple, un conducteur ne devra pas avaler ses comprimés à Papeete juste avant d'entamer un trajet en voiture jusqu'à Taravao. Ces consignes sont répétées par les ambassadeurs bénévoles de la POD aux personnes qu'elles rencontrent.
Comme chaque année, le traitement annuel contre la filariose comprend deux médicaments mais la Notezine, nom commercial de l'une des deux molécules bien connue des Polynésiens, est remplacée dès cette année par la DEC qui est un médicament générique. En raison de ce changement de fournisseur, la posologie va changer : la dose de DEC administrée pourra varier de 1 à 6 comprimés en fonction du poids des individus. Ces comprimés sont fabriqués sous licence japonaise et ont été donnés gratuitement à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et distribués aux Pays du Pacifique qui luttent contre la filariose lymphatique : le médicament a été testé au laboratoire de l'agence nationale du médicament pour expertise et les tests de conformité sont revenus normaux. La DEC remplacera la Notezine dans toute la Polynésie sauf aux Tuamotu-Gambier car le conditionnement du médicament est plus adapté à ces îles. L'autre médicament, l'Albendazole reste le même qu'habituellement. Pour combattre efficace la filariose la prise annuelle de ces deux molécules reste la norme préconisée par l'OMS, car la DEC lutte contre les microfilaires et l'Albendazole contre les macrofilaires. Ces deux médicaments détruisent les larves présentes dans le corps humain. Si toutes les personnes prennent scrupuleusement leurs doses annuelles, cela permettra d'empêcher la transmission communautaire de la maladie.
La POD dans les établissements scolaires est le moyen le plus efficace d'obtenir une bonne couverture médicamenteuse chez les enfants et les adolescents. Suite au mouvement de protestation généré par les syndicats d'enseignants en 2014, les modalités de distribution en milieu scolaire évoluent cette année. Désormais la distribution sera supervisée par des professionnels de santé, particulièrement en liaison avec les infirmiers scolaires, même si les autorités sanitaires ont admis "ne pas avoir les moyens de mettre à disposition un infirmier dans chaque établissement". Un travail en amont a été effectué avec la direction de l'enseignement afin de faciliter la POD en milieu scolaire.
Seuls les enfants de moins de deux ans, les femmes enceintes et les personnes reconnues comme allergiques aux molécules administrées ne sont pas concernés par la POD. Les cas d'allergie reconnus en Polynésie restent très rares : il n'y en a eu que trois recensés. Les précautions d'emploi, nécessitant un avis médical pour autoriser la prise sont les personnes atteintes de maladies graves, les personnes atteintes d'épilepsie ou ayant des antécédents de convulsions ou encore les personnes ayant effectué un séjour prolongé en Afrique tropicale dans les dix dernières années. Les maladies aigües, notamment les infections fébriles doivent être prises en compte. En cas de fièvre élevée ou de symptômes marqués, il convient de différer de quelques jours la prise des comprimés.
Les effets secondaires les plus fréquents sont la somnolence, des maux de tête, des nausées et des sensations de vertige. Ces effets surviennent en moyenne une personne sur six. Les effets de la DEC atteignent leur maximum de concentration dans le sang une à deux heures après la prise du médicament. Par conséquent, il ne faut effectuer d'activité à risque dans les heures qui suivent (conduite d'engins ou de transports en commun, maniement d'outils). La conduite prolongée après avoir avalé les médicaments est déconseillée. Par exemple, un conducteur ne devra pas avaler ses comprimés à Papeete juste avant d'entamer un trajet en voiture jusqu'à Taravao. Ces consignes sont répétées par les ambassadeurs bénévoles de la POD aux personnes qu'elles rencontrent.
Calendrier de la POD 2015
Liste des stands de la POD 2015 pour la distribution du 23 avril
Mahina Vénustar 10h-19h
Arue Carrefour 8h-20h
Pirae Hyper U 10h-18h
Papeete Le Rétro 10h-17h
Papeete Marché 7h-16h
Papeete ISEPP 8h-18h
Faa'a Champion Heiri 8h-18h
Punaauia UPF 10h-18h
Punaauia Carrefour 9h-19h
Punaauia Centre Tamanu 10h-19h
Mataiea/Papeari magasin Pierre à partir de 15h30
Papara LS Proxi à partir de 15h30
Papara Super U Tamanu à partir de 15h30
Papara Maruia à partir de 15h30
Taravao Carrefour 8h-19h
Taravao Hyper Champion 8h-19h
Taravao Super U 8h-19h
Taravao Taiarapu Nui 8h-19h
Mahina Vénustar 10h-19h
Arue Carrefour 8h-20h
Pirae Hyper U 10h-18h
Papeete Le Rétro 10h-17h
Papeete Marché 7h-16h
Papeete ISEPP 8h-18h
Faa'a Champion Heiri 8h-18h
Punaauia UPF 10h-18h
Punaauia Carrefour 9h-19h
Punaauia Centre Tamanu 10h-19h
Mataiea/Papeari magasin Pierre à partir de 15h30
Papara LS Proxi à partir de 15h30
Papara Super U Tamanu à partir de 15h30
Papara Maruia à partir de 15h30
Taravao Carrefour 8h-19h
Taravao Hyper Champion 8h-19h
Taravao Super U 8h-19h
Taravao Taiarapu Nui 8h-19h