TAHITI, le 24 novembre 2022 - Le Festival international du film documentaire océanien (Fifo) aura lieu du 4 au 12 février 2023. Il s’agira de la 20e édition, et donc d’une édition un peu particulière. En attendant les détails du programme, les membres du jury ainsi que les films sélectionnés ont été présentés ce jeudi matin.
Jeudi matin, les membres du jury de l’édition 2023 du Festival international du film documentaire océanien (Fifo) ainsi que la sélection des documentaires ont été présentés lors d’une conférence de presse. Le jury sera composé de six membres : cinq réalisateurs qui connaissent bien le festival pour avoir signé des films récompensés lors de précédentes éditions (Rhys Graham d’Australie, Anna Marbrook de Nouvelle-Zélande, Christine Della-Maggiora de Nouvelle-Calédonie, Olivier Pollet de Grande-Bretagne et Marie-Hélène Villierme de Tahiti) et un journaliste et reporter à Polynésie La 1ère (Lorenzo Marama). Il sera présidé par Alain Mabanckou, écrivain, poète et professeur de littérature francophone à l’Université de Californie à Los Angeles. À propos du président, Wallès Kotra, co-fondateur du Fifo, a précisé : “Il est une personnalité décentrée, n’est pas spécialiste des sujets traités. Il est à la fois américain, français, africain. Et tout ce foisonnement est particulièrement intéressant.”
La sélection de films pour l’édition 2023 du Fifo est riche de 34 documentaires. Parmi eux, 13 seront en compétition dont Motu Haka pour la Polynésie, réalisé par Raynald Mérienne et produit par Bleu Lagon Productions. Douze seront présentés hors compétition dont, pour la Polynésie française, J’ai signé de Karim Mahdjouba produit par KMH Media Production, Moruroa Papa de Paul Manate-Raoux produit par Filmin’Tahiti et À perte de vue, et Rapa, naître ici, vivre là-bas de Nicolas Pruvot produit par Les Films du Pacifique Tahiti. Il y aura également neufs courts-métrages documentaires dont, pour la Polynésie français, le Rāhui pour la diversité de Mélissa Constantinovitch produit par Les Films du Pacifique Tahiti.
Le comité de présélection de ces documentaires – ils sont neuf membres –, a reçu au total 97 films. Moana Brotherson, qui fait partie du comité, a raconté : “Il nous a fallu deux mois et demi à trois mois de travail, ponctués par une réunion hebdomadaire pour identifier les films à retenir, car certains ne répondent pas aux critères. Ils sont par exemple hors zone géographique.” Les réunions font l’objet parfois de vrais débats, riches d’idées et d’émotions partagées. “Parmi les thèmes abordés, nous retrouvons l’environnement, la culture, la musique également, plusieurs fois traitée et sous différents angles”, a-t-il ajouté.
20 ans, un moment qui compte
Le Fifo a atteint “le bel âge”. Il fêtera son 20e anniversaire du 4 au 12 février 2023. Gérard Hoarau, directeur régional de Polynésie La 1ère, partenaire privilégié de l’événement, a annoncé pour l’occasion la venue de Delphine Ernotte, directrice générale de France Télévisions, et de Sylvie Gengoul, directrice exécutive du pôle Outre-mer de France Télévision. “C’est un moment qui compte”, a ajouté Miriama Bono, présidente de l’association du Fifo (Afifo). “Ce sera un moment spécial avec un programme spécifique”, a-t-elle annoncé.
Pour cette 20e édition, en plus du traditionnel jury, un jury jeunesse a été constitué. C’est une initiative inédite qui impliquera sept jeunes Polynésiens âgés de 20 ans en 2023 dans la critique artistique. “Ce sont des jeunes qui ont grandi avec le Fifo”, décrit Miriama Bono. Pour faire partie du jury jeunesse, les candidats ont envoyé un CV et une lettre de motivation. Ils ont été sélectionnés sur la base des arguments présentés, de leur parcours et leur éloquence. Le nombre de prix remis à l’issue du festival sera donc plus conséquent qu’à l’accoutumée. Il y en aura neuf et non sept comme les années précédentes.
“Une ouverture au monde”
Par ailleurs, depuis le mois de septembre et jusqu’au 30 novembre, des documentaires primés sont mis en ligne sur le site internet du Fifo. Ils sont accessibles gratuitement et mis au vote. Le public est invité à donner son avis. L’ensemble des documentaires en lice dans ce cadre sera remis en ligne du 7 au 28 décembre. Au rang des nouveautés pour l’édition spéciale 20 ans, se trouvera la gratuité pour tous les jeunes nés en 2003.
Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la Culture et co-fondateur du Fifo, rappelle que “les premières années ont été difficiles. À l’époque, RFO et le Pays nous avaient interdit son organisation, nous l’avons quand même fait, sans moyens”. Le public, dès 2003, a répondu présent au-delà de toute attente. Des bénévoles se sont impliqués. “Les agents de la Maison de la culture dormaient sur place !” Dans un contexte de tensions diverses, “le Fifo a plus que jamais sa place”. Il est un “espace de liberté et d’expression” indispensable.
Pour Walles Kotra, il est “une ouverture au monde”. Face à des géants comme les bouquets de chaînes ou des plateformes comme Netflix, dans un combat à l’image de David contre Goliath, “nous ne savons pas si nous gagnerons, mais il faut combattre quand même, continuer à exister et se faire entendre”.
Jeudi matin, les membres du jury de l’édition 2023 du Festival international du film documentaire océanien (Fifo) ainsi que la sélection des documentaires ont été présentés lors d’une conférence de presse. Le jury sera composé de six membres : cinq réalisateurs qui connaissent bien le festival pour avoir signé des films récompensés lors de précédentes éditions (Rhys Graham d’Australie, Anna Marbrook de Nouvelle-Zélande, Christine Della-Maggiora de Nouvelle-Calédonie, Olivier Pollet de Grande-Bretagne et Marie-Hélène Villierme de Tahiti) et un journaliste et reporter à Polynésie La 1ère (Lorenzo Marama). Il sera présidé par Alain Mabanckou, écrivain, poète et professeur de littérature francophone à l’Université de Californie à Los Angeles. À propos du président, Wallès Kotra, co-fondateur du Fifo, a précisé : “Il est une personnalité décentrée, n’est pas spécialiste des sujets traités. Il est à la fois américain, français, africain. Et tout ce foisonnement est particulièrement intéressant.”
La sélection de films pour l’édition 2023 du Fifo est riche de 34 documentaires. Parmi eux, 13 seront en compétition dont Motu Haka pour la Polynésie, réalisé par Raynald Mérienne et produit par Bleu Lagon Productions. Douze seront présentés hors compétition dont, pour la Polynésie française, J’ai signé de Karim Mahdjouba produit par KMH Media Production, Moruroa Papa de Paul Manate-Raoux produit par Filmin’Tahiti et À perte de vue, et Rapa, naître ici, vivre là-bas de Nicolas Pruvot produit par Les Films du Pacifique Tahiti. Il y aura également neufs courts-métrages documentaires dont, pour la Polynésie français, le Rāhui pour la diversité de Mélissa Constantinovitch produit par Les Films du Pacifique Tahiti.
Le comité de présélection de ces documentaires – ils sont neuf membres –, a reçu au total 97 films. Moana Brotherson, qui fait partie du comité, a raconté : “Il nous a fallu deux mois et demi à trois mois de travail, ponctués par une réunion hebdomadaire pour identifier les films à retenir, car certains ne répondent pas aux critères. Ils sont par exemple hors zone géographique.” Les réunions font l’objet parfois de vrais débats, riches d’idées et d’émotions partagées. “Parmi les thèmes abordés, nous retrouvons l’environnement, la culture, la musique également, plusieurs fois traitée et sous différents angles”, a-t-il ajouté.
20 ans, un moment qui compte
Le Fifo a atteint “le bel âge”. Il fêtera son 20e anniversaire du 4 au 12 février 2023. Gérard Hoarau, directeur régional de Polynésie La 1ère, partenaire privilégié de l’événement, a annoncé pour l’occasion la venue de Delphine Ernotte, directrice générale de France Télévisions, et de Sylvie Gengoul, directrice exécutive du pôle Outre-mer de France Télévision. “C’est un moment qui compte”, a ajouté Miriama Bono, présidente de l’association du Fifo (Afifo). “Ce sera un moment spécial avec un programme spécifique”, a-t-elle annoncé.
Pour cette 20e édition, en plus du traditionnel jury, un jury jeunesse a été constitué. C’est une initiative inédite qui impliquera sept jeunes Polynésiens âgés de 20 ans en 2023 dans la critique artistique. “Ce sont des jeunes qui ont grandi avec le Fifo”, décrit Miriama Bono. Pour faire partie du jury jeunesse, les candidats ont envoyé un CV et une lettre de motivation. Ils ont été sélectionnés sur la base des arguments présentés, de leur parcours et leur éloquence. Le nombre de prix remis à l’issue du festival sera donc plus conséquent qu’à l’accoutumée. Il y en aura neuf et non sept comme les années précédentes.
“Une ouverture au monde”
Par ailleurs, depuis le mois de septembre et jusqu’au 30 novembre, des documentaires primés sont mis en ligne sur le site internet du Fifo. Ils sont accessibles gratuitement et mis au vote. Le public est invité à donner son avis. L’ensemble des documentaires en lice dans ce cadre sera remis en ligne du 7 au 28 décembre. Au rang des nouveautés pour l’édition spéciale 20 ans, se trouvera la gratuité pour tous les jeunes nés en 2003.
Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la Culture et co-fondateur du Fifo, rappelle que “les premières années ont été difficiles. À l’époque, RFO et le Pays nous avaient interdit son organisation, nous l’avons quand même fait, sans moyens”. Le public, dès 2003, a répondu présent au-delà de toute attente. Des bénévoles se sont impliqués. “Les agents de la Maison de la culture dormaient sur place !” Dans un contexte de tensions diverses, “le Fifo a plus que jamais sa place”. Il est un “espace de liberté et d’expression” indispensable.
Pour Walles Kotra, il est “une ouverture au monde”. Face à des géants comme les bouquets de chaînes ou des plateformes comme Netflix, dans un combat à l’image de David contre Goliath, “nous ne savons pas si nous gagnerons, mais il faut combattre quand même, continuer à exister et se faire entendre”.
Un timbre Fifo tiré à 70 000 exemplaires
L’OPT est partenaire du festival depuis sa création. Fare Rata, filiale du groupe, propose une émission philatélique spécifique à l’effigie du 20e Fifo. Il y aura un timbre reprenant le visuel du Fifo 2023, une enveloppe premier jour et un cachet premier jour. Pour Moana Brotherson de la commission philatélique, c’est “une sorte de consécration”. La liste des événements, objets, animaux ou végétaux qui peuvent prétendre à illustrer un timbre est longue. Le tirage annoncé des timbres Fifo est de 70 000. Sur ce total, 20 000 seront envoyés en métropole où se trouvent “de très nombreux clients fans des timbres polynésiens”. Ils sortiront le jour de l’ouverture officielle du festival.
L’OPT est partenaire du festival depuis sa création. Fare Rata, filiale du groupe, propose une émission philatélique spécifique à l’effigie du 20e Fifo. Il y aura un timbre reprenant le visuel du Fifo 2023, une enveloppe premier jour et un cachet premier jour. Pour Moana Brotherson de la commission philatélique, c’est “une sorte de consécration”. La liste des événements, objets, animaux ou végétaux qui peuvent prétendre à illustrer un timbre est longue. Le tirage annoncé des timbres Fifo est de 70 000. Sur ce total, 20 000 seront envoyés en métropole où se trouvent “de très nombreux clients fans des timbres polynésiens”. Ils sortiront le jour de l’ouverture officielle du festival.
Pratique
Pour découvrir la sélection, rendez-vous sur le site internet.
Le Fifo 2023 sera en salle et en ligne, accessible depuis le Pacifique, les outre-mer et la métropole.
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Le Fifo 2023 sera en salle et en ligne, accessible depuis le Pacifique, les outre-mer et la métropole.