Les surfeurs du monde entier accourent pour affronter Teahupo'o grâce à l’expérience et la générosité de Raimana.
PAPEETE, le 3 février 2016 - Le documentaire "Raimana World", réalisé par Antoine Laguerre, devrait "parler" à de nombreux Polynésiens, et notamment à tous les passionnés de glisse. Focus sur ce film "hors compétition" qui met en lumière l'esprit du surf à l'état pur…
Parmi les 60 documentaires retenus pour le Fifo 2016, le film "Raimana World", écrit et réalisé par Antoine Laguerre, devrait avoir un écho particulier au fenua. En premier lieu, l'action se déroule à la Presqu'île, sur la vague légendaire de Teahupo'o ("Le mur des crânes" en reo tahiti). Une mâchoire liquide qui fascine par sa beauté autant qu'elle terrifie pour sa dangerosité. Mais c'est surtout l'essence du mode de vie des surfeurs que réussit à capter le cinéaste. Pour mettre en lumière l'esprit des "watermen", il braque sa caméra sur Raimana Van Bastolaer, un local apprécié de tous pour sa générosité. Chez lui, "au bout de la route", il reçoit les plus grands professionnels de la glisse comme Laird Hamilton, et leur enseigne la "tahitian way of life".
"C'est un personnage extraordinaire !" s'exclame Antoine Laguerre, qui est venu pas moins de trois fois en Polynésie avec l'aide d'Air Tahiti Nui. Il avait à cœur de rendre hommage à cet "ambassadeur d'une philosophie pure" qui "transmet comme un virus sa relation à l'océan, sait vous rendre meilleur et partage sa croyance avec les autres". Le tournage du remake de "Point Break" sur le mythique monstre d'écume sert le propos du film, puisque Raimana y participe, devant et derrière la caméra ! Les acteurs principaux Édgar Ramírez et Luke Bracey sont ainsi initiés aux joies de la glisse par celui que tout le monde appelle "le boss" et qualifie de "protecteur". Une chaleur humaine, une énergie quasi chamanique qui lui permet de créer des liens d'amitié indéfectibles avec des stars et d'être en outre un exemple pour tous les jeunes, comme Kauli Vaast qu'il a lancé dès le plus jeune âge dans le gigantesque tube déroulant dans la passe de Hava'e.
UNE AIRE DE JEUX À CIEL OUVERT
"Raimana World" est un terme qu'a inventé le Polynésien pour définir son univers : un monde rempli de jouets pour s'amuser avec ses amis, une aire de jeux à ciel ouvert dont rêvent tous les surfeurs ! Cependant, par excès de pudeur, Raimana ne s'exprime pas dans le film, car il préfère que ce soient les autres qui témoignent de cet art de vivre. C'est là toute la force, le "mana" de Raimana : le don de soi. Et c'est pourquoi Antoine Laguerre, anthropologue de formation (lire sa bio express), a justement voulu "appréhender la poésie de cette culture". En effet, le réalisateur n'en est pas à son coup d'essai.
Après s'être voué à l'Afrique et à l'Amérique du Sud, il a été attiré par "le rapport mystique de l'homme du Pacifique avec la nature". C'est lors d'un documentaire consacré à Kelly Slater ("Pipeline dans les yeux") que le cinéaste a rencontré Raimana et a eu l'envie de raconter son histoire et celle de l'identité du peuple polynésien. Auparavant, il avait suivi pendant dix ans et filmé les "Black Shorts", des pionniers du surf hawaiien réputé pour leur localisme violent. Aujourd'hui, il porte un nouveau projet, celui d'adapter "Les immémoriaux" de Victor Segalen avec le philosophe Michel Onfray. Dans ses cartons aussi, des documentaires sur la chemise hawaiienne en tant qu'œuvre d'art dite "aloha shirt", ainsi que l'histoire du 'ukulele, cette petite guitare au franc succès.
Parmi les 60 documentaires retenus pour le Fifo 2016, le film "Raimana World", écrit et réalisé par Antoine Laguerre, devrait avoir un écho particulier au fenua. En premier lieu, l'action se déroule à la Presqu'île, sur la vague légendaire de Teahupo'o ("Le mur des crânes" en reo tahiti). Une mâchoire liquide qui fascine par sa beauté autant qu'elle terrifie pour sa dangerosité. Mais c'est surtout l'essence du mode de vie des surfeurs que réussit à capter le cinéaste. Pour mettre en lumière l'esprit des "watermen", il braque sa caméra sur Raimana Van Bastolaer, un local apprécié de tous pour sa générosité. Chez lui, "au bout de la route", il reçoit les plus grands professionnels de la glisse comme Laird Hamilton, et leur enseigne la "tahitian way of life".
"C'est un personnage extraordinaire !" s'exclame Antoine Laguerre, qui est venu pas moins de trois fois en Polynésie avec l'aide d'Air Tahiti Nui. Il avait à cœur de rendre hommage à cet "ambassadeur d'une philosophie pure" qui "transmet comme un virus sa relation à l'océan, sait vous rendre meilleur et partage sa croyance avec les autres". Le tournage du remake de "Point Break" sur le mythique monstre d'écume sert le propos du film, puisque Raimana y participe, devant et derrière la caméra ! Les acteurs principaux Édgar Ramírez et Luke Bracey sont ainsi initiés aux joies de la glisse par celui que tout le monde appelle "le boss" et qualifie de "protecteur". Une chaleur humaine, une énergie quasi chamanique qui lui permet de créer des liens d'amitié indéfectibles avec des stars et d'être en outre un exemple pour tous les jeunes, comme Kauli Vaast qu'il a lancé dès le plus jeune âge dans le gigantesque tube déroulant dans la passe de Hava'e.
UNE AIRE DE JEUX À CIEL OUVERT
"Raimana World" est un terme qu'a inventé le Polynésien pour définir son univers : un monde rempli de jouets pour s'amuser avec ses amis, une aire de jeux à ciel ouvert dont rêvent tous les surfeurs ! Cependant, par excès de pudeur, Raimana ne s'exprime pas dans le film, car il préfère que ce soient les autres qui témoignent de cet art de vivre. C'est là toute la force, le "mana" de Raimana : le don de soi. Et c'est pourquoi Antoine Laguerre, anthropologue de formation (lire sa bio express), a justement voulu "appréhender la poésie de cette culture". En effet, le réalisateur n'en est pas à son coup d'essai.
Après s'être voué à l'Afrique et à l'Amérique du Sud, il a été attiré par "le rapport mystique de l'homme du Pacifique avec la nature". C'est lors d'un documentaire consacré à Kelly Slater ("Pipeline dans les yeux") que le cinéaste a rencontré Raimana et a eu l'envie de raconter son histoire et celle de l'identité du peuple polynésien. Auparavant, il avait suivi pendant dix ans et filmé les "Black Shorts", des pionniers du surf hawaiien réputé pour leur localisme violent. Aujourd'hui, il porte un nouveau projet, celui d'adapter "Les immémoriaux" de Victor Segalen avec le philosophe Michel Onfray. Dans ses cartons aussi, des documentaires sur la chemise hawaiienne en tant qu'œuvre d'art dite "aloha shirt", ainsi que l'histoire du 'ukulele, cette petite guitare au franc succès.
Anthropologue de formation, Antoine Laguerre souhaite "appréhender la poésie de cette culture" dont Raimana (ici avec les acteurs de "Point Break", Édgar Ramírez et Luke Bracey) est "l'ambassadeur".
"Raimana World" (hors compétition)
53 min – France - 2015
Version française
Réalisation : Antoine Laguerre
Production : ADLTV
Projections : mercredi à 8 heures, jeudi à 13 heures
Inside the doc : mercredi à 11 heures
Son monde est celui de l’océan, des grosses vagues, mais aussi du partage de sa passion avec des gens du monde entier connus ou inconnus sans oublier les enfants de son fenua. Raimana Van Bastolaer, véritable légende tahitienne, est un surfeur respecté et admiré de tous. Il initie, il guide, il rassure, il enseigne et il protège. Les surfeurs amateurs et professionnels accourent pour affronter Teahupo'o et comptent sur l’expérience de Raimana pour les aider.
53 min – France - 2015
Version française
Réalisation : Antoine Laguerre
Production : ADLTV
Projections : mercredi à 8 heures, jeudi à 13 heures
Inside the doc : mercredi à 11 heures
Son monde est celui de l’océan, des grosses vagues, mais aussi du partage de sa passion avec des gens du monde entier connus ou inconnus sans oublier les enfants de son fenua. Raimana Van Bastolaer, véritable légende tahitienne, est un surfeur respecté et admiré de tous. Il initie, il guide, il rassure, il enseigne et il protège. Les surfeurs amateurs et professionnels accourent pour affronter Teahupo'o et comptent sur l’expérience de Raimana pour les aider.
Bio express du réalisateur Antoine Laguerre
Antoine Laguerre a fait des études de philosophie et de cinéma à la Sorbonne. Il a intégré en 1983 l’école pratique des hautes études (EPHE) IV section, sous la direction de Jean Rouch au laboratoire audiovisuel d’anthropologie. Après avoir fait ses armes dans le cinéma aux cotés de Claude Chabrol, il s’est orienté vers le documentaire. Parallèlement il a collaboré en tant que journaliste et photographe à la revue Jazz-Hot, au Monde de la Musique et à Libération. Depuis 24 ans, il a réalisé une vingtaine de documentaires pour TF1, France 3, France 5, Arte, Canal+, Discovery Channel, TV Globo, RFO, Paris Première, Equidia, Escale et Voyage. Il a participé à de nombreux magazines télévisés comme 66’, Thalassa, L'effet papillon, Dimanche+, Le grand Mag, 1€60, Recto-Verso de Paul Amar, Mégamix de Martin Messonnier, Tracks, etc.
Antoine Laguerre a fait des études de philosophie et de cinéma à la Sorbonne. Il a intégré en 1983 l’école pratique des hautes études (EPHE) IV section, sous la direction de Jean Rouch au laboratoire audiovisuel d’anthropologie. Après avoir fait ses armes dans le cinéma aux cotés de Claude Chabrol, il s’est orienté vers le documentaire. Parallèlement il a collaboré en tant que journaliste et photographe à la revue Jazz-Hot, au Monde de la Musique et à Libération. Depuis 24 ans, il a réalisé une vingtaine de documentaires pour TF1, France 3, France 5, Arte, Canal+, Discovery Channel, TV Globo, RFO, Paris Première, Equidia, Escale et Voyage. Il a participé à de nombreux magazines télévisés comme 66’, Thalassa, L'effet papillon, Dimanche+, Le grand Mag, 1€60, Recto-Verso de Paul Amar, Mégamix de Martin Messonnier, Tracks, etc.