Edward Natapei (image d'archives)
Ce dernier, lundi, avait invoqué l’attachement du GMFL (qui comprend, outre Vanuatu et Fidji, les îles Salomon, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et, en tant qu’organisation, le Front de Libération Nationale Kanak Sociale FLNKS –indépendantiste- de Nouvelle-Calédonie) à des valeurs telles que la démocratie, soulignant ainsi implicitement que Fidji, qui devait à l’occasion de ce sommet prendre la Présidence tournante, n’était pas gouvernée par un gouvernement élu depuis le putsch du 5 décembre 2006, mais par le Contre-amiral Premier ministre Franck Bainimarama.
M. Natapei proposait aussi, en préalable à tout sommet du GMFL, une réunion dans sa capitale, Port-Vila, mais dont la date n’a pas été précisée.
Lors de la tenue du sommet des chefs de gouvernements membres du FIP, début août 2010, à Port-Vila (coïncidant ainsi avec les célébrations du trentième anniversaire de l’accession à l’indépendance de cet ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides), la Présidence tournante du Forum doit passer de l’Australie (hôte du précédent sommet) à Vanuatu.
Alors que Fidji, depuis mai 2009, est suspendu de son statut de membre plein du Forum des Îles du Pacifique (FIP), pour cause d’absence de retour rapide à la démocratie par voie d’élections, M. Bainimarama, ces dernières semaines, avait annoncé son intention d’accueillir une version élargie du sommet du GMFL, qu’il appelait GMFL-Plus, ouvrant ainsi la porte à d’autres entités océaniennes non mélanésiennes, dans le but apparent de constituer une sorte d’ « Alter-Forum ».
En réaction à l’annonce de M. Natapei, le contre-amiral a immédiatement fustigé l’influence des deux grands voisins de la région et membres prééminents du FIP, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui ne sont pas membres du GMFL, les accusant d’avoir usé de leur influence pour dissuader la tenue d’une réunion à Fidji.
Canberra et Wellington ont depuis démenti toute implication et souligné que M. Natapei avait pris sa décision lui-même, tout en admettant qu’ils avaient exprimé ces dernières semaines un point de vue selon lequel la réunion GMFL-Plus avait le potentiel de perturber les « équilibres » entre le FIP (en tant qu’institution régionale de premier plan pour le Pacifique, en premier lieu au plan politique) et le GMFL, organisation subrégionale.
M. Bainimarama a aussi, quasi-simultanément, signifié à la Haute-commissaire (ambassadrice) australienne par intérim en poste à Suva, Sarah Roberts, son statut de persona non grata, l’accusant d’actes « inamicaux ».
Mme Roberts a quitté Fidji mercredi, après avoir été escorté par la quasi-totalité du corps diplomatique résident à Suva, dont les chefs des missions de l’Union Européenne, des États-Unis, du Royaume-Uni, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, d’Afrique du Sud, du Japon, des Nations-Unies, de la Malaisie, de la Corée du Sud et du FIP, qui ont formé une manière de haie d’honneur motorisée jusqu’aux portes de la capitale.
En novembre 2009, le Haut-commissaire (ambassadeur) australien James Batley avait emprunté le même chemin, accusé par Suva d’ingérence dans les affaires internes de l’archipel.
L’ambassadrice néo-zélandaise avait alors subi le même sort, pour les mêmes motifs.
Les 22 et 23 juillet 2010
En maintenant le principe d’une région régionale ouverte au plus grand nombre, mais rebaptisée, le gouvernement fidjien a aussi maintenu les dates initiales, à savoir les 22 et 23 juillet 2010, dans un hôtel de la côte Ouest de l’île principale Viti Levu.
Ratu Inoke Kubuabola, ministre fidjien des affaires étrangères, a affirmé mercredi que l’objet principal de cette réunion, demeurait pour les pays intéressés, de faire montre de bonne volonté vis-à-vis de Fidji dans son processus de retour à la démocratie et à un développement durable, matérialisé par une « feuille de route » qui prévoit des élections à partir de septembre 2014, mais pas avant que d’importantes réformes institutionnelles et constitutionnelles aient eu lieu au préalable.
« Le gouvernement de Fidji a la volonté de débattre de ces questions avec les dirigeants et les amis qui ont à cœur notre développement durable et comprennent le rôle qu’il joue dans le contexte océanien », précise le ministère fidjien des affaires étrangères.
« Fidji a été sincère, transparent et ouvert concernant ses objectifs (…) À cet égard, Fidji s’est engagé avec la communauté internationale et ses partenaires pour créer une voie en avant et en direction d’une démocratie véritable et durable », poursuit M. Kubuabola dans un communiqué.
La Constitution fidjienne dans sa dernière version de 1997 a été abrogée mi-avril 2003, ouvrant la voie à une phase post-putsch plus dure, caractérisée par la mise en place et le maintien de règles d’exception, ainsi que d’un contrôle strict, par voie de censure, des médias locaux.
Mercredi, s’en prenant une nouvelle fois à l’Australie et à la Nouvelle-Zélande, le Contre-amiral évoquait l’éventualité d’un nouveau retard des élections de 2014, en rejetant la faute de cet éventuel retard sur ces deux pays.
Stephen Smith, ministre australien des affaires étrangères, a depuis qualifié ces propos de « ruse » de la part du Contre-amiral.
Le Premier ministre salomonais confirme
Depuis les annonces émanant de Port-Vila en début de semaine, le Premier ministre des îles Salomon, Derek Sikua (dont le mandat est remis e jeu début août 2010 à l’occasion de nouvelles législatives dans ce pays), a fait savoir qu’il ferait le déplacement, suivant le principe de la « porte ouverte » à Fidji, alors que côté papou, le Premier ministre Sir Michael Somare a indiqué qu’il enverrait une délégation.
Sous le précédent format, une demi-douzaine de petits États océaniens (Kiribati, Tuvalu, Nauru, Palau, les États Fédérés de Micronésie, les îles Marshall) avaient indiqué leur participation à la réunion fidjienne.
Parmi les derniers invité non-étatiques annoncés par le gouvernement fidjien pour cette réunion reformatée : une société californienne, nommée « Pangea World », spécialisée, selon les termes fidjiens, dans les modèles de développement et qui aurait l’intention de mener à Fidji un projet pilote en intégrant les paramètres tourisme, conservation et recherche.
pad
M. Natapei proposait aussi, en préalable à tout sommet du GMFL, une réunion dans sa capitale, Port-Vila, mais dont la date n’a pas été précisée.
Lors de la tenue du sommet des chefs de gouvernements membres du FIP, début août 2010, à Port-Vila (coïncidant ainsi avec les célébrations du trentième anniversaire de l’accession à l’indépendance de cet ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides), la Présidence tournante du Forum doit passer de l’Australie (hôte du précédent sommet) à Vanuatu.
Alors que Fidji, depuis mai 2009, est suspendu de son statut de membre plein du Forum des Îles du Pacifique (FIP), pour cause d’absence de retour rapide à la démocratie par voie d’élections, M. Bainimarama, ces dernières semaines, avait annoncé son intention d’accueillir une version élargie du sommet du GMFL, qu’il appelait GMFL-Plus, ouvrant ainsi la porte à d’autres entités océaniennes non mélanésiennes, dans le but apparent de constituer une sorte d’ « Alter-Forum ».
En réaction à l’annonce de M. Natapei, le contre-amiral a immédiatement fustigé l’influence des deux grands voisins de la région et membres prééminents du FIP, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui ne sont pas membres du GMFL, les accusant d’avoir usé de leur influence pour dissuader la tenue d’une réunion à Fidji.
Canberra et Wellington ont depuis démenti toute implication et souligné que M. Natapei avait pris sa décision lui-même, tout en admettant qu’ils avaient exprimé ces dernières semaines un point de vue selon lequel la réunion GMFL-Plus avait le potentiel de perturber les « équilibres » entre le FIP (en tant qu’institution régionale de premier plan pour le Pacifique, en premier lieu au plan politique) et le GMFL, organisation subrégionale.
M. Bainimarama a aussi, quasi-simultanément, signifié à la Haute-commissaire (ambassadrice) australienne par intérim en poste à Suva, Sarah Roberts, son statut de persona non grata, l’accusant d’actes « inamicaux ».
Mme Roberts a quitté Fidji mercredi, après avoir été escorté par la quasi-totalité du corps diplomatique résident à Suva, dont les chefs des missions de l’Union Européenne, des États-Unis, du Royaume-Uni, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, d’Afrique du Sud, du Japon, des Nations-Unies, de la Malaisie, de la Corée du Sud et du FIP, qui ont formé une manière de haie d’honneur motorisée jusqu’aux portes de la capitale.
En novembre 2009, le Haut-commissaire (ambassadeur) australien James Batley avait emprunté le même chemin, accusé par Suva d’ingérence dans les affaires internes de l’archipel.
L’ambassadrice néo-zélandaise avait alors subi le même sort, pour les mêmes motifs.
Les 22 et 23 juillet 2010
En maintenant le principe d’une région régionale ouverte au plus grand nombre, mais rebaptisée, le gouvernement fidjien a aussi maintenu les dates initiales, à savoir les 22 et 23 juillet 2010, dans un hôtel de la côte Ouest de l’île principale Viti Levu.
Ratu Inoke Kubuabola, ministre fidjien des affaires étrangères, a affirmé mercredi que l’objet principal de cette réunion, demeurait pour les pays intéressés, de faire montre de bonne volonté vis-à-vis de Fidji dans son processus de retour à la démocratie et à un développement durable, matérialisé par une « feuille de route » qui prévoit des élections à partir de septembre 2014, mais pas avant que d’importantes réformes institutionnelles et constitutionnelles aient eu lieu au préalable.
« Le gouvernement de Fidji a la volonté de débattre de ces questions avec les dirigeants et les amis qui ont à cœur notre développement durable et comprennent le rôle qu’il joue dans le contexte océanien », précise le ministère fidjien des affaires étrangères.
« Fidji a été sincère, transparent et ouvert concernant ses objectifs (…) À cet égard, Fidji s’est engagé avec la communauté internationale et ses partenaires pour créer une voie en avant et en direction d’une démocratie véritable et durable », poursuit M. Kubuabola dans un communiqué.
La Constitution fidjienne dans sa dernière version de 1997 a été abrogée mi-avril 2003, ouvrant la voie à une phase post-putsch plus dure, caractérisée par la mise en place et le maintien de règles d’exception, ainsi que d’un contrôle strict, par voie de censure, des médias locaux.
Mercredi, s’en prenant une nouvelle fois à l’Australie et à la Nouvelle-Zélande, le Contre-amiral évoquait l’éventualité d’un nouveau retard des élections de 2014, en rejetant la faute de cet éventuel retard sur ces deux pays.
Stephen Smith, ministre australien des affaires étrangères, a depuis qualifié ces propos de « ruse » de la part du Contre-amiral.
Le Premier ministre salomonais confirme
Depuis les annonces émanant de Port-Vila en début de semaine, le Premier ministre des îles Salomon, Derek Sikua (dont le mandat est remis e jeu début août 2010 à l’occasion de nouvelles législatives dans ce pays), a fait savoir qu’il ferait le déplacement, suivant le principe de la « porte ouverte » à Fidji, alors que côté papou, le Premier ministre Sir Michael Somare a indiqué qu’il enverrait une délégation.
Sous le précédent format, une demi-douzaine de petits États océaniens (Kiribati, Tuvalu, Nauru, Palau, les États Fédérés de Micronésie, les îles Marshall) avaient indiqué leur participation à la réunion fidjienne.
Parmi les derniers invité non-étatiques annoncés par le gouvernement fidjien pour cette réunion reformatée : une société californienne, nommée « Pangea World », spécialisée, selon les termes fidjiens, dans les modèles de développement et qui aurait l’intention de mener à Fidji un projet pilote en intégrant les paramètres tourisme, conservation et recherche.
pad