Fidji: "Peu, voire pas de progrès" vers la démocratie selon Barroso


José Manuel Barros
AUCKLAND, 8 septembre 2011 (AFP) - Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a estimé jeudi à Auckland que le gouvernement militaire de Fidji avait fait "peu, voire pas de progrès" pour favoriser un retour à la démocratie sur ce petit archipel du Pacifique.

M. Barroso a souligné que l'Europe, qui a gelé une enveloppe de 80 millions d'euros au titre de l'aide au développement après le coup d'état de 2006, maintiendrait ses sanctions jusqu'à la restauration de la démocratie.

"Aujourd'hui nous voyons peu, voire pas de progrès. Le régime répressif reste en place et la situation socio-économique s'est dégradée", a déclaré le chef de l'exécutif européen à Auckland en marge d'un sommet des îles du Pacifique en Nouvelle-Zélande, auquel il assiste.

"Le peuple fidjien a évidemment besoin de soutien mais il faut aussi maintenir la pression sur le régime. Nous allons continuer d'oeuvrer pour que la démocratie soit rendue aux Fidjiens", a-t-il assuré.

Fidji, pays de 900.000 habitants, est actuellement dirigé par l'ancien chef de l'armée Voreqe Bainimarama, qui a renversé le gouvernement élu en 2006 et abrogé la constitution en avril 2009.

En 20 ans, le pays a connu quatre coups d'Etat.

Rédigé par () le Mercredi 7 Septembre 2011 à 22:16 | Lu 501 fois