París, France | AFP | vendredi 09/10/2020 - Mieux diagnostiquer, mieux prendre en charge et renforcer la recherche: ce sont les pistes pour améliorer la vie des patients atteints de fibromyalgie, une affection encore mal connue caractérisée par des douleurs chroniques, selon de nouvelles recommandations officielles.
Il faut "mieux détecter et diagnostiquer plus précocement la fibromyalgie", a souligné le ministère de la Santé après la publication, jeudi, d'un rapport d'expertise de l'Inserm.
Pour cela, on doit "renforcer la formation des médecins sur le diagnostic et la prise en charge (...) de la douleur chronique", et s'appuyer davantage sur les "patients-experts", selon le ministère. Il faut par ailleurs "favoriser les projets de recherche".
Dans son rapport d'expertise, que le ministère lui avait demandé en septembre 2015, l'Inserm écrit qu'"entre 1,4 et 2,2% des Français seraient atteints" de fibromyalgie.
"Mais l'absence de marqueur biologique spécifique rend le diagnostic difficile à poser", souligne l'organisme de recherche. De plus, "la prise en charge de ces patients est également complexe et nécessite souvent une approche multidisciplinaire adaptée".
Selon l'Inserm, la fibromyalgie a des conséquences "sur toutes les dimensions de la qualité de vie", avec un important "coût économique et social".
"Si la fibromyalgie est avant tout associée à des douleurs chroniques diffuses fluctuantes, une grande majorité des patients souffre aussi de fatigue persistante, de difficultés de concentration et attentionnelles, et d'un déconditionnement physique (processus psychophysiologique conduisant à l'inactivité physique et au repli sur soi)", note le rapport.
"Jusqu'à 85% présentent des symptômes anxiodépressifs et 95% d'entre eux se plaignent de troubles du sommeil", poursuivent les experts.
Toutefois, la fibromyalgie peut se manifester différemment d'un malade à l'autre, avec des formes plus ou moins graves. C'est pourquoi le rapport prône "un accompagnement qui s'adapte et qui évolue en fonction des symptômes".
Pour limiter l'inactivité et le repli sur soi, "une remise en mouvement précoce via une activité physique adaptée est l'un des aspects centraux de la prise en charge".
Pour certains patients qui souffrent psychologiquement, la psychothérapie "peut faire partie de la prise en charge".
Enfin, "si des médicaments peuvent s'avérer ponctuellement efficaces contre certains symptômes (douleur, mais aussi troubles du sommeil, anxiété ou dépression...)", il faut "éviter la prescription d'opioïdes". Cette famille de médicament peut en effet provoquer une addiction.
Le rapport de l'Inserm complète des recommandations publiées en 2010 par la Haute autorité de santé (HAS).
En 2016, un rapport d'enquête parlementaire appelait à reconnaître la fibromyalgie en tant que maladie, étape indispensable pour "crédibiliser la souffrance" des patients.
Il faut "mieux détecter et diagnostiquer plus précocement la fibromyalgie", a souligné le ministère de la Santé après la publication, jeudi, d'un rapport d'expertise de l'Inserm.
Pour cela, on doit "renforcer la formation des médecins sur le diagnostic et la prise en charge (...) de la douleur chronique", et s'appuyer davantage sur les "patients-experts", selon le ministère. Il faut par ailleurs "favoriser les projets de recherche".
Dans son rapport d'expertise, que le ministère lui avait demandé en septembre 2015, l'Inserm écrit qu'"entre 1,4 et 2,2% des Français seraient atteints" de fibromyalgie.
"Mais l'absence de marqueur biologique spécifique rend le diagnostic difficile à poser", souligne l'organisme de recherche. De plus, "la prise en charge de ces patients est également complexe et nécessite souvent une approche multidisciplinaire adaptée".
Selon l'Inserm, la fibromyalgie a des conséquences "sur toutes les dimensions de la qualité de vie", avec un important "coût économique et social".
"Si la fibromyalgie est avant tout associée à des douleurs chroniques diffuses fluctuantes, une grande majorité des patients souffre aussi de fatigue persistante, de difficultés de concentration et attentionnelles, et d'un déconditionnement physique (processus psychophysiologique conduisant à l'inactivité physique et au repli sur soi)", note le rapport.
"Jusqu'à 85% présentent des symptômes anxiodépressifs et 95% d'entre eux se plaignent de troubles du sommeil", poursuivent les experts.
Toutefois, la fibromyalgie peut se manifester différemment d'un malade à l'autre, avec des formes plus ou moins graves. C'est pourquoi le rapport prône "un accompagnement qui s'adapte et qui évolue en fonction des symptômes".
Pour limiter l'inactivité et le repli sur soi, "une remise en mouvement précoce via une activité physique adaptée est l'un des aspects centraux de la prise en charge".
Pour certains patients qui souffrent psychologiquement, la psychothérapie "peut faire partie de la prise en charge".
Enfin, "si des médicaments peuvent s'avérer ponctuellement efficaces contre certains symptômes (douleur, mais aussi troubles du sommeil, anxiété ou dépression...)", il faut "éviter la prescription d'opioïdes". Cette famille de médicament peut en effet provoquer une addiction.
Le rapport de l'Inserm complète des recommandations publiées en 2010 par la Haute autorité de santé (HAS).
En 2016, un rapport d'enquête parlementaire appelait à reconnaître la fibromyalgie en tant que maladie, étape indispensable pour "crédibiliser la souffrance" des patients.