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Fête de la science : Garder le corail à l'oeil


Tahiti, le 12 novembre 2021 – La 30e fête de la science a été inaugurée mercredi au parc Paofai. Cette nouvelle édition est coordonnée par l'association Te mana o te moana, et a pour ambassadrice Laëtitia Hedouin, chargée de recherche au Criobe, le laboratoire d'étude des écosystèmes coralliens.
 
La 30e édition de la fête de la science vient de débuter. Elle a été inaugurée mercredi au parc Paofai. L'association Te mana o te moana, coordinatrice de cette édition 2021, a préparé une fête autour du thème “l'émotion de la découverte”. Ce sera l'occasion de se remémorer les faits marquants des 30 dernières éditions grâce à une exposition photo. De découvrir des ateliers et des expériences au cœur du village des sciences virtuels. De proposer des interventions pédagogiques dans les lycées et collèges de Tahiti et Moorea. D'assister à des cycles de conférence. Mais aussi et surtout d'inviter les Polynésiens à devenir des observateurs des récifs polynésiens.
 
Les sciences participatives
 
Le Centre de recherches insulaires et observatoire de l'environnement (Criobe) lance un appel à l'aide auprès de tous (pêcheurs, plongeurs, surfeurs, prestataires touristiques) pour participer à la surveillance de l'état du récif. Pour cela, un site est en ligne depuis le 1er octobre https://www.unoeilsurlecorail.org/. “Le récif est déjà menacé par le changement climatique, et par la pollution, et on constate aujourd'hui que la taramea devient une menace supplémentaire de par sa prolifération. Nous avons donc lancé ce programme de science participative, et étant basés à Moorea, nous ne pouvons pas avoir un œil partout”, explique Laetitia Hédouin du Criobe. “Pour l'instant, et grâce au site internet, nous savons que des taramea ont été observés à Bora Bora, Tikehau, Raiatea, Rangiroa, et Fakarava. Mais nous avons aussi besoin de savoir quelles zones ont été épargnées. Les sciences participatives est un programme qui existe depuis 2016, qu'on avait lancé pour le blanchissement corallien, et on s'est rendu compte que les gens qui nous donnaient des informations prenaient conscience des menaces qui pèsent sur le récif”, précise l'ambassadrice qui se réjouit de la responsabilisation des citoyens. “Mais il ne s'agit pas de nous rapporter que des phénomènes négatifs, c'est déprimant !” sourit-elle. Car L'objectif de la science participative, c'est aussi d'émerveiller les Polynésiens, en suivant la reproduction des coraux, en identifiant des regroupements d'organismes spectaculaires, et de prendre conscience que le récif est un écosystème fabuleux qu'il faut à tout prix protéger”.

Rédigé par Areatua Parau le Jeudi 11 Novembre 2021 à 16:05 | Lu 854 fois