L'hôtel Hawaiki Nui a ouvert ses portes en 1968. « C'est un vieil hôtel mais il a plein de charme », met en avant la directrice de l'hôtel Hawaiki Nui Patricia Russmann-Maurin. « Il a étonnamment bien supporté ses années. C'est un lieu festif et chaleureux. » Photo : Facebook Hôtel Hawaiki Nui
PAPEETE, le 25 mars 2015. Jean-Christophe Bouissou, ministre du Tourisme, a annoncé ce mercredi que Franck Falletta, propriétaire du Hawaiki Nui, acceptait de suspendre la fermeture de l'hôtel de Raiatea. Le Pays souhaite trouver des solutions avec la direction pour redynamiser l'établissement. Mais à Raiatea, la direction de l'hôtel indique n'avoir reçu « aucun contre-ordre à la fermeture » de l'établissement.
« Nous sommes au regret de vous annoncer une bien triste nouvelle. En effet, malgré les efforts continus de mon équipe depuis quatre ans, la situation financière de l'hôtel contraint le propriétaire à suspendre l'activité de son hôtel », écrivait, le 10 mars dernier, la directrice de l'hôtel Hawaiki Nui Patricia Russmann-Maurin. « L'hôtel fermera donc ses portes le 29 mars 2015. » Depuis toutes les mesures ont été prises pour reloger les touristes et avertir les tour-opérateurs. Les serruriers viennent pour poser des portes et une grande palissade pour monter à l'entrée a été commandée.
Mercredi midi, lors de la conférence de presse suivant le conseil des ministres, Jean-Christophe Bouissou, ministre du Tourisme, annonce que la fermeture de l'établissement est suspendue. « Je me suis entretenu avec le propriétaire de cet hôtel, M. Falletta, au téléphone, puisqu'il est actuellement à l'étranger », explique le porte-parole du gouvernement. « Il m'a parlé bien sûr des difficultés mais, en même temps, il était tout à fait d'accord pour discuter des moyens qui existent aujourd'hui pour redynamiser cet hôtel. Il est d'accord pour ne pas fermer cet hôtel le 29 mars. »
A Raiatea : «La procédure mise en place suit son cours »
Nous n'avons pu joindre Franck Falletta qui revient dimanche au fenua. Mais du côté du bureau de la direction de l'hôtel à Raiatea, « on n'a reçu aucun contre-ordre à la fermeture », assure Patricia Russmann-Maurin. «La procédure mise en place suit son cours pour une suspension d'activité. Tout est organisé en fonction de la fermeture de nos portes aux touristes le dimanche 29 mars, à 18 heures. »
Selon Jean-Christophe Bouissou, la fermeture de l'hôtel pourrait être annulée : « Le taux d'occupation de l’hôtel est de 40 %, ce qui n'est pas mauvais en réalité comme chiffre. Il ne faut pas grand-chose pour arriver à 50 %. 50 % serait le niveau d'équilibre ». « Nous allons prendre le temps de discuter. J'ai demandé à pouvoir obtenir les bilans de cette structure hôtelière sur les quelques années passées », ajoute-t-il. Selon Jean-Christophe Bouissou, Franck Falletta s'est engagé à ce que cet hôtel ne ferme pas pendant toute la phase de discussion.
Bouissou : « Cet hôtel est en train de vieillir »
Mais pour y arriver, il faudra donner un coup de jeune à l'établissement selon le ministre du Tourisme. « Il suffit d'y aller aujourd'hui pour se rendre compte que s'il n'y a pas beaucoup de gens, c'est peut-être parce que cet hôtel est en train de vieillir très fortement et qu'il faut des investissements », met-il en avant. Pour le porte-parole du gouvernement, les outils en matière de défiscalisation pourraient permettre d'assurer un certain nombre de travaux. « Une vingtaine d'emplois sont à la clé », souligne-t-il. « Il est clair pour le Pays que nous n'allons pas laisser tomber ces personnes. Nous sommes prêts à étudier ce que pourra proposer le propriétaire. » Patricia Russmann-Maurin reconnaît qu'il y a des « travaux à faire ». Mais elle rappelle que ce n'est pas un « hôtel quatre étoiles ». « C'est un vieil hôtel mais il a plein de charme. Il a étonnamment bien supporté ses années. C'est un lieu festif et chaleureux. »
Fermeture suspendue ou non ? Une chose est sûre pour la directrice de l'hôtel : « La suspension de l'activité sera effective dimanche. On n'aura pas de touristes la semaine prochaine : les réservations ont été annulées ou les touristes sont relogés. » La vingtaine de salariés et tous les prestataires qui interviennent dans l'établissement sont eux dans le flou, mais espèrent.
« Nous sommes au regret de vous annoncer une bien triste nouvelle. En effet, malgré les efforts continus de mon équipe depuis quatre ans, la situation financière de l'hôtel contraint le propriétaire à suspendre l'activité de son hôtel », écrivait, le 10 mars dernier, la directrice de l'hôtel Hawaiki Nui Patricia Russmann-Maurin. « L'hôtel fermera donc ses portes le 29 mars 2015. » Depuis toutes les mesures ont été prises pour reloger les touristes et avertir les tour-opérateurs. Les serruriers viennent pour poser des portes et une grande palissade pour monter à l'entrée a été commandée.
Mercredi midi, lors de la conférence de presse suivant le conseil des ministres, Jean-Christophe Bouissou, ministre du Tourisme, annonce que la fermeture de l'établissement est suspendue. « Je me suis entretenu avec le propriétaire de cet hôtel, M. Falletta, au téléphone, puisqu'il est actuellement à l'étranger », explique le porte-parole du gouvernement. « Il m'a parlé bien sûr des difficultés mais, en même temps, il était tout à fait d'accord pour discuter des moyens qui existent aujourd'hui pour redynamiser cet hôtel. Il est d'accord pour ne pas fermer cet hôtel le 29 mars. »
A Raiatea : «La procédure mise en place suit son cours »
Nous n'avons pu joindre Franck Falletta qui revient dimanche au fenua. Mais du côté du bureau de la direction de l'hôtel à Raiatea, « on n'a reçu aucun contre-ordre à la fermeture », assure Patricia Russmann-Maurin. «La procédure mise en place suit son cours pour une suspension d'activité. Tout est organisé en fonction de la fermeture de nos portes aux touristes le dimanche 29 mars, à 18 heures. »
Selon Jean-Christophe Bouissou, la fermeture de l'hôtel pourrait être annulée : « Le taux d'occupation de l’hôtel est de 40 %, ce qui n'est pas mauvais en réalité comme chiffre. Il ne faut pas grand-chose pour arriver à 50 %. 50 % serait le niveau d'équilibre ». « Nous allons prendre le temps de discuter. J'ai demandé à pouvoir obtenir les bilans de cette structure hôtelière sur les quelques années passées », ajoute-t-il. Selon Jean-Christophe Bouissou, Franck Falletta s'est engagé à ce que cet hôtel ne ferme pas pendant toute la phase de discussion.
Bouissou : « Cet hôtel est en train de vieillir »
Mais pour y arriver, il faudra donner un coup de jeune à l'établissement selon le ministre du Tourisme. « Il suffit d'y aller aujourd'hui pour se rendre compte que s'il n'y a pas beaucoup de gens, c'est peut-être parce que cet hôtel est en train de vieillir très fortement et qu'il faut des investissements », met-il en avant. Pour le porte-parole du gouvernement, les outils en matière de défiscalisation pourraient permettre d'assurer un certain nombre de travaux. « Une vingtaine d'emplois sont à la clé », souligne-t-il. « Il est clair pour le Pays que nous n'allons pas laisser tomber ces personnes. Nous sommes prêts à étudier ce que pourra proposer le propriétaire. » Patricia Russmann-Maurin reconnaît qu'il y a des « travaux à faire ». Mais elle rappelle que ce n'est pas un « hôtel quatre étoiles ». « C'est un vieil hôtel mais il a plein de charme. Il a étonnamment bien supporté ses années. C'est un lieu festif et chaleureux. »
Fermeture suspendue ou non ? Une chose est sûre pour la directrice de l'hôtel : « La suspension de l'activité sera effective dimanche. On n'aura pas de touristes la semaine prochaine : les réservations ont été annulées ou les touristes sont relogés. » La vingtaine de salariés et tous les prestataires qui interviennent dans l'établissement sont eux dans le flou, mais espèrent.
Le ministre du Tourisme répond aux critiques
Le ministre du Tourisme Jean-Christophe Bouissou a rejeté les critiques qui « supposeraient que c'est la politique du Pays qui amèneraient les hôtels à fermer leurs portes ». Il rappelle ainsi que « la Polynésie française a comptabilisé 180 600 touristes en 2014, soit une progression de 9,8% par rapport en 2013. Si une partie de ce résultat est imputable à la forte croissance du tourisme de croisière (+11 637 croisiéristes), les structures d’hébergement payant ont également bénéficié de cette croissance, avec 4 520 clients supplémentaires (+4%). » Pour lui, « ce n'est pas l'augmentation du nombre de touristes qui fait fermer les hôtels. C'est plutôt la gestion de ses structures. »