Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP
Paris, France | AFP | mercredi 06/12/2023 - "Ferme ta gueule!" Gérard Larcher, s'en est vertement pris mercredi au leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, un langage inhabituel du président du Sénat mais relativisé par une partie de la classe politique face aux polémiques suscitées par le tribun de la gauche radicale.
M. Larcher était interrogé par RTL sur un message au vitriol sur le réseau social X de M. Mélenchon traitant la journaliste Ruth Elkrief de "manipulatrice" et affirmant que "si on n'injurie pas les musulmans, cette fanatique s'indigne".
Le chef de file des insoumis "s'est mis en dehors de l'arc républicain", a estimé le président LR du Sénat, fustigeant "quelqu'un qui a des millions d'abonnés sur X et qui se comporte de cette manière, qui en quelque sorte par sa parole crée un brasier qui peut enflammer, diviser".
Alors que la journaliste a dû être placée sous protection policière, M. Mélenchon "montre du doigt (...) et on voit bien avec quelle allusion derrière", a-t-il ajouté, alors que le leader insoumis est régulièrement accusé de flirter avec l'antisémitisme sur fond de conflit au Proche-Orient.
Exaspéré, M. Larcher a finalement résumé le fond de sa pensée à l'endroit du triple-candidat à l'élection présidentielle: à la question "Vous lui dites quoi ce matin? Tais toi?", le patron de la chambre haute a répondu "Oui, ferme ta gueule !".
Ces propos ont, sans surprise, fait vivement réagir chez LFI.
"Le président du Sénat (...) se vautre dans l’indignité la plus complète en direct à la radio (...) Vivement le dry January", le mois de janvier sans alcool, s'est indignée la chef de file des députés Mathilde Panot.
"Gérard Larcher reprend les mots de Jean-Marie le Pen", a dénoncé le coordinateur de LFI Manuel Bompard tandis que le député Aurélien Saintoul dénonçait un Gérard Larcher "grossier, inepte".
"Message clair et fort"
Tout en dénonçant la forme des propos de M. Larcher, la majorité a montré une certaine compréhension sur le fond.
"Si mes enfants devaient tenir ce genre de propos à propos de n'importe qui, on aurait une discussion un peu serrée", a reconnu le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
Mais "je peux parfaitement comprendre que dans le moment que nous connaissons, il y ait une forme de ras-le-bol de voir les invectives se succéder de la part de Mélenchon qui, encore une fois, fait prendre des risques à des gens très bien", a-t-il ajouté.
"La France n'est pas un pays dans lequel un responsable politique peut ainsi insulter un journaliste dans l'exercice de son travail", a-t-il insisté.
"Le président du Sénat ne devrait pas dire ça", a jugé le président de la commission des Lois de l'Assemblée Sacha Houlié. "Face aux outrances de Jean-Luc Mélenchon, il appartient à la classe politique d'être un peu plus responsable et de prendre plus de hauteur", a-t-il plaidé.
Mais il a accusé dans le même temps Jean-Luc Mélenchon "d'être le meilleur tract pour Marine Le Pen avec sa façon de cannibaliser le débat".
A droite en revanche, le président des Républicains Eric Ciotti a applaudi des deux mains.
"Message clair et fort adressé à Mélenchon. Bravo à Gérard Larcher, on ne pouvait dire mieux", a réagi M. Ciotti qui a éreinté des Insoumis qui "veulent saper nos institutions" et "détruire la République".
Après son refus de qualifier le mouvement palestinien Hamas de terroriste, une attitude qui a entraîné la fin de l'union de gauche Nupes avec ses partenaires, M. Mélenchon a multiplié les critiques contre le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, etc.
Ses détracteurs l'accusent de manier l'ambiguïté antisémite et de multiplier les tensions pour cultiver le vote musulman, et notamment des jeunes de quartiers populaires.
M. Larcher était interrogé par RTL sur un message au vitriol sur le réseau social X de M. Mélenchon traitant la journaliste Ruth Elkrief de "manipulatrice" et affirmant que "si on n'injurie pas les musulmans, cette fanatique s'indigne".
Le chef de file des insoumis "s'est mis en dehors de l'arc républicain", a estimé le président LR du Sénat, fustigeant "quelqu'un qui a des millions d'abonnés sur X et qui se comporte de cette manière, qui en quelque sorte par sa parole crée un brasier qui peut enflammer, diviser".
Alors que la journaliste a dû être placée sous protection policière, M. Mélenchon "montre du doigt (...) et on voit bien avec quelle allusion derrière", a-t-il ajouté, alors que le leader insoumis est régulièrement accusé de flirter avec l'antisémitisme sur fond de conflit au Proche-Orient.
Exaspéré, M. Larcher a finalement résumé le fond de sa pensée à l'endroit du triple-candidat à l'élection présidentielle: à la question "Vous lui dites quoi ce matin? Tais toi?", le patron de la chambre haute a répondu "Oui, ferme ta gueule !".
Ces propos ont, sans surprise, fait vivement réagir chez LFI.
"Le président du Sénat (...) se vautre dans l’indignité la plus complète en direct à la radio (...) Vivement le dry January", le mois de janvier sans alcool, s'est indignée la chef de file des députés Mathilde Panot.
"Gérard Larcher reprend les mots de Jean-Marie le Pen", a dénoncé le coordinateur de LFI Manuel Bompard tandis que le député Aurélien Saintoul dénonçait un Gérard Larcher "grossier, inepte".
"Message clair et fort"
Tout en dénonçant la forme des propos de M. Larcher, la majorité a montré une certaine compréhension sur le fond.
"Si mes enfants devaient tenir ce genre de propos à propos de n'importe qui, on aurait une discussion un peu serrée", a reconnu le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
Mais "je peux parfaitement comprendre que dans le moment que nous connaissons, il y ait une forme de ras-le-bol de voir les invectives se succéder de la part de Mélenchon qui, encore une fois, fait prendre des risques à des gens très bien", a-t-il ajouté.
"La France n'est pas un pays dans lequel un responsable politique peut ainsi insulter un journaliste dans l'exercice de son travail", a-t-il insisté.
"Le président du Sénat ne devrait pas dire ça", a jugé le président de la commission des Lois de l'Assemblée Sacha Houlié. "Face aux outrances de Jean-Luc Mélenchon, il appartient à la classe politique d'être un peu plus responsable et de prendre plus de hauteur", a-t-il plaidé.
Mais il a accusé dans le même temps Jean-Luc Mélenchon "d'être le meilleur tract pour Marine Le Pen avec sa façon de cannibaliser le débat".
A droite en revanche, le président des Républicains Eric Ciotti a applaudi des deux mains.
"Message clair et fort adressé à Mélenchon. Bravo à Gérard Larcher, on ne pouvait dire mieux", a réagi M. Ciotti qui a éreinté des Insoumis qui "veulent saper nos institutions" et "détruire la République".
Après son refus de qualifier le mouvement palestinien Hamas de terroriste, une attitude qui a entraîné la fin de l'union de gauche Nupes avec ses partenaires, M. Mélenchon a multiplié les critiques contre le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, etc.
Ses détracteurs l'accusent de manier l'ambiguïté antisémite et de multiplier les tensions pour cultiver le vote musulman, et notamment des jeunes de quartiers populaires.