Femmes, fleurs et feuillages : saison 4


TAHITI, le 29 septembre 2020 - Dominique Fargues expose salle Muriāvai jusqu’à samedi. Après trois années d’absence, il présente une trentaine de tableaux dans lesquels il joue avec les formes et la lumière.

Il n’a pas de thème de prédilection mais des sujets qu’il affectionne. Dominique Fargues peint des femmes, des fleurs et des feuillages en travaillant surtout les formes, la matière et les jeux de lumière.

Au mur de la salle Muriāvai où il vient d’installer ses tableaux, il y a des nus, des vues comme celle du port de Papeete ou celle du cocotier qui émerge de la verdure face au fare de l’artiste, des souvenirs de Nouvelle-Zélande ou bien du Japon.

"Je suis allé dans ces deux pays pour la première fois en 2019, c’était totalement nouveau et spectaculaire", dit celui qui peint des tableaux qu’il "mettrait chez lui". De ce fait, ses peintures ne sont jamais "glauques". Elles doivent apporter calme et sérénité dans le lieu prévu pour les abriter.

Des poses naturelles

"Quand tu regardes, tu ne vois rien ?", interroge Dominique Fargues à propos de sa série de nus. "Elles ne prennent pas la pose", répond l’artiste.

"Elles ne sont pas en train d’aguicher ceux qui les regardent." Selon lui, la représentation de la femme aujourd’hui est très "stéréotypée".

"Elle est toujours dans la séduction, les femmes prennent des poses dès lors qu’on les prend en photo." Dominique Fargues, lui, peint des femmes "normales, comme elles sont".

Il les fait, "trivialement" et "banalement" mais c’est ainsi qu’il considère les mettre en valeur. Il les montre telles qu’il les voit ou bien telles qu’il les a vues.

Son exposition 2020 est prévue depuis presque deux ans. Si la Covid n’a rien changé aux dates de l’événement, elle a eu un impact sur le choix des toiles. "Ce n’est pas exactement ce que j’avais prévu", avoue le peintre sensible à la crise. "J’ai apporté des tableaux qui n’étaient pas prévus initialement, et n’ai pas pu terminer tous ceux que j’envisageais de montrer."

Un processus de création "classique"

Quand il compte toutes les étapes du processus créatif, du travail préliminaire jusqu’au dernier coup de pinceau, il estime le temps de réalisation de ses toiles à une demi-journée ou bien… un mois comptant.

Tout est différent à chaque fois. Il ne réplique jamais une toile, et ose se mettre en danger "car sans cela, on n’apprend plus. Je ne fais pas toujours exactement ce que je sais faire".

Les idées pleuvent, "j’ai plus de 2 500 toiles en tête", s’amuse-t-il. "Je ne manque jamais d’idées, il y en a partout, ce qui manque c’est le temps pour les réaliser". Il ne les concrétisera sans doute pas toutes, mais une grande partie d’entre elles, car il ne s’arrêtera pas. Pour lui la peinture "c’est ma vie".

Pratique

Du mardi 29 septembre au samedi 3 octobre, salle Muriāvai à la Maison de la Culture
Horaires, de 9 heures à 17 heures du mardi au vendredi et de 9 heures à midi le samedi.
Entrée libre

Contacts

Renseignements : 40 54 45 44
FB : Médiathèque de la Maison de la Culture
Site internet de la Maison de la culture.

Rédigé par Delphine Barrais le Mardi 29 Septembre 2020 à 06:24 | Lu 941 fois