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Félix Faatau de nouveau dans le viseur de la justice


Félix Faatau est de nouveau inquiété pour des délits qu'il aurait commis alors qu'il était maire de Huahine, entre 2008 et 2014.
Félix Faatau est de nouveau inquiété pour des délits qu'il aurait commis alors qu'il était maire de Huahine, entre 2008 et 2014.
PAPEETE, 8 avril 2016 - Félix Faatau a été mis en examen pour plusieurs délits qui auraient été commis alors qu’il était maire de Huahine, entre 2008 et 2014.

Félix Faatau, représentant à l’assemblée au sein du groupe Rassemblement pour une majorité autonomiste (RMA) et ancien maire de Huahine (2008-2014) est mis en examen pour détournement de fonds et de biens publics, prise illégale d’intérêts et abus de confiance, dans le cadre d’une information judiciaire confiée au juge d’instruction Laurent Mayer. L’information a été révélée par nos confrères de La Dépêche de Tahiti.

L’homme politique des îles Sous-le-vent est inquiété pour des faits qui se seraient produits durant sa mandature à la tête de la municipalité de Huahine. La justice s’intéresse notamment à plusieurs chantiers qui auraient pu être réalisés au bénéfice d’administrés mais aux dépens de la municipalité.

L'ancien édile est par ailleurs soupçonné d’avoir mis à disposition d’une société de transport gérée par sa fille, un bus municipal et l’agent employé pour le conduire. Le transport d’enfants ainsi rendu possible aurait ensuite été facturé à la commune. Félix Faatau est en outre l’objet de soupçons de prise illégale d’intérêts pour avoir empoché à son profit une forte somme d'argent en espèces destinée à la régie municipale.

Le représentant pro-Fritch est en outre, depuis juillet 2015, déjà sous le coup d’une condamnation en correctionnelle à un an de prison avec sursis pour favoritisme. En 2011, alors premier magistrat de la commune des îles Sous-le-vent, Félix Faatau a été jugé coupable d’avoir été complaisant avec un entrepreneur de l’île, "ami d’enfance", à qui il avait accordé un contrat de fourniture pour des stands démontables. D’un montant de 11 millions Fcfp hors taxes, cette fourniture avait été acquise sans recours à un appel d’offres. La consultation imposée par la loi avait été évitée par le biais d’un "tronçonnage" du marché en trois contrats d’un montant inférieurs à 5 millions Fcfp, passé avec des entreprises détenues par le même entrepreneur.

Rédigé par JPV le Vendredi 8 Avril 2016 à 10:24 | Lu 1797 fois