NEW YORK, 21 mai 2012 (AFP) - Propriétaires et animaux de compagnie finissent parfois par se ressembler, mais certains Américains poussent à l'extrême cette recherche d'esthétique, offrant à leurs amis à quatre pattes des masques de beauté et même l'implantation de faux testicules.
Au Downtown Doghouse Spa de Manhattan, Hops, un petit terrier maltais, vient ce jour-là d'avoir droit à un brushing, un masque à la myrtille, et un brossage de dents au dentifrice parfumé au poulet.
La toiletteuse Ani Corless juge ça tout à fait normal. "Ce sont des races faites par l'homme, et elles ont besoin de soins", explique-t-elle.
Pendant la pose de son masque, Hops vomit un peu, mais semble apprécier l'attention dont il fait l'objet.
D'autres pratiques, plus extrêmes et douloureuses, ont cependant fait l'objet de critiques à New York.
Selon une élue de l'Etat, Nicole Malliotakis, certains animaux sont tatoués, se voient mettre des boucles d'oreille ou des anneaux dans les narines, tandis que d'autres subissent des opérations de chirurgie esthétique, lifting ou liposuccion.
Propriétaire de deux chihuahuas appelés Peanut et Olympia, Nicole Malliotakis a proposé une loi pour interdire les opérations de chirurgie esthétique sur les animaux dans l'Etat de New York, dénonçant "une forme de cruauté".
"Je n'imaginerais pas imposer à mes chiens de telles opérations", explique-t-elle à l'AFP.
Mais Gregg Miller, fondateur d'une société appelée "Neuticles", estime que l'élue en fait trop.
Son entreprise de Kansas City s'est en effet spécialisée dans les faux testicules en silicone, pour les animaux châtrés.
"Neuticles aide votre animal à garder son apparence naturelle et sa confiance en soi", commente son site internet.
"Nous avons traité plus de 500.000 animaux aux Etats-Unis et partout dans le monde --chiens, chats, taureaux, singes, rats, buffles d'eau", énumère Gregg Miller.
Les prix varient de 119 dollars pour une paire Xsmall, à 599 dollars, pour les plus imposantes.
M. Miller a eu l'idée de ce commerce en 1993 quand il a cherché à aider son chien à dépasser le "blues" de la castration.
En général, les faux testicules sont implantés dès que les vrais sont enlevés.
- implants pour les oreilles -
"Je l'ai fait à mes chiens, et je pense que c'est merveilleux", explique à l'AFP la vétérinaire du Maryland (est) Flavia DelMastro. Elle ne pense pas qu'un chien ou un chat castré y attache la moindre importance, mais elle estime que c'est bon pour leur santé.
Mais pour Tazi Phillips, de GlobalAnimal.org, "Neuticles" est "ridicule" et fait partie d'un anthropomorphisme ayant perdu la tête.
Elle cite par exemple des implants pour que les oreilles restent droites, des dents arrachées pour éviter que l'animal me mordille, des griffes enlevées pour éviter les rayures sur les meubles.
Des propriétaires de chiens, notamment de Dobermans, taillent également les oreilles et la queue de leurs animaux pour qu'ils soient conformes à un certain idéal de beauté.
D'autres optent pour les tatouages, les piercings, la liposuccion, la rhinoplastie.
"Tout cela vient du fait que les animaux sont considérés moins comme un bien, et plus comme un membre de la famille", souligne-t-elle.
Les défenseurs de ces traitements jugent à l'inverse qu'ils témoignent de l'amour des maîtres envers leurs compagnons à pattes.
Au total, selon l'American Pet Products Association (Association américaine des produits pour les animaux), le budget consacré aux "services" destinés aux animaux, dont le toilettage, pèse 4,1 milliards de dollars et continue à augmenter.
sms/bd/sam/cac
Au Downtown Doghouse Spa de Manhattan, Hops, un petit terrier maltais, vient ce jour-là d'avoir droit à un brushing, un masque à la myrtille, et un brossage de dents au dentifrice parfumé au poulet.
La toiletteuse Ani Corless juge ça tout à fait normal. "Ce sont des races faites par l'homme, et elles ont besoin de soins", explique-t-elle.
Pendant la pose de son masque, Hops vomit un peu, mais semble apprécier l'attention dont il fait l'objet.
D'autres pratiques, plus extrêmes et douloureuses, ont cependant fait l'objet de critiques à New York.
Selon une élue de l'Etat, Nicole Malliotakis, certains animaux sont tatoués, se voient mettre des boucles d'oreille ou des anneaux dans les narines, tandis que d'autres subissent des opérations de chirurgie esthétique, lifting ou liposuccion.
Propriétaire de deux chihuahuas appelés Peanut et Olympia, Nicole Malliotakis a proposé une loi pour interdire les opérations de chirurgie esthétique sur les animaux dans l'Etat de New York, dénonçant "une forme de cruauté".
"Je n'imaginerais pas imposer à mes chiens de telles opérations", explique-t-elle à l'AFP.
Mais Gregg Miller, fondateur d'une société appelée "Neuticles", estime que l'élue en fait trop.
Son entreprise de Kansas City s'est en effet spécialisée dans les faux testicules en silicone, pour les animaux châtrés.
"Neuticles aide votre animal à garder son apparence naturelle et sa confiance en soi", commente son site internet.
"Nous avons traité plus de 500.000 animaux aux Etats-Unis et partout dans le monde --chiens, chats, taureaux, singes, rats, buffles d'eau", énumère Gregg Miller.
Les prix varient de 119 dollars pour une paire Xsmall, à 599 dollars, pour les plus imposantes.
M. Miller a eu l'idée de ce commerce en 1993 quand il a cherché à aider son chien à dépasser le "blues" de la castration.
En général, les faux testicules sont implantés dès que les vrais sont enlevés.
- implants pour les oreilles -
"Je l'ai fait à mes chiens, et je pense que c'est merveilleux", explique à l'AFP la vétérinaire du Maryland (est) Flavia DelMastro. Elle ne pense pas qu'un chien ou un chat castré y attache la moindre importance, mais elle estime que c'est bon pour leur santé.
Mais pour Tazi Phillips, de GlobalAnimal.org, "Neuticles" est "ridicule" et fait partie d'un anthropomorphisme ayant perdu la tête.
Elle cite par exemple des implants pour que les oreilles restent droites, des dents arrachées pour éviter que l'animal me mordille, des griffes enlevées pour éviter les rayures sur les meubles.
Des propriétaires de chiens, notamment de Dobermans, taillent également les oreilles et la queue de leurs animaux pour qu'ils soient conformes à un certain idéal de beauté.
D'autres optent pour les tatouages, les piercings, la liposuccion, la rhinoplastie.
"Tout cela vient du fait que les animaux sont considérés moins comme un bien, et plus comme un membre de la famille", souligne-t-elle.
Les défenseurs de ces traitements jugent à l'inverse qu'ils témoignent de l'amour des maîtres envers leurs compagnons à pattes.
Au total, selon l'American Pet Products Association (Association américaine des produits pour les animaux), le budget consacré aux "services" destinés aux animaux, dont le toilettage, pèse 4,1 milliards de dollars et continue à augmenter.
sms/bd/sam/cac