Tous les six mois, un appel d'offres répartit entre deux importateurs l'approvisionnement en farine PPN des boulangers. Chacun peut important 3 300 tonnes de farine.
PAPEETE, le 5 janvier 2017. La direction des Affaires économiques a décidé de réunir la semaine prochaine le président du syndicat des boulangers et la direction de Polyagro, société qui a remporté l'an dernier un des deux appels d'offres pour l'approvisionnement en farine PPN des boulangers.
La grogne règne du côté des boulangers. En cause : des charançons et des vers qui ont été trouvés dans des sacs de farine comme ont rapporté mardi nos confrères de Polynésie 1ère. Franklin Sui, le président du syndicat des boulangers, ne décolère pas. Si le pain n'est pas bon, c'est à cause de la farine, assure-t-il.
Cette situation est le résultat d'un changement au sein de l'approvisionnement en farine. En 2016, il y a eu un branle-bas de combat dans le secteur de la farine. Jusqu'ici, la farine PPN de type 55 était distribuée par deux importateurs Wing Chong et Coutimex. La société Polyagro a remporté le dernier appel d'offres au détriment de Coutimex.
Depuis le 1er octobre dernier, Wing Chong et Polyagro sont chargées d'approvisionner les boulangers à raison de 3 300 tonnes chacun. Ce changement ne se serait pas fait sans heurts. "Selon notre hypothèse confirmée par les chiffres, l'opérateur restant Wing Chong a perturbé un peu le dispositif en surimportant un peu de la farine, dans le cadre de son lot d'appel d'offres et a surlivré le réseau de boulangers, y compris en allant sur le réseau de boulangers qui devait être approvisionné par Polyagro", décrypte William Vanizette, directeur des Affaires économiques. "Cela a fait que Polyagro s'est retrouvé en difficulté d'écoulement de sa farine. Ces difficultés d'écoulement accumulées ont fait que les délais de stockage de la farine ont augmenté. Cette farine est restée dans les stocks. C'est cette partie de farine qui a été en partie charançonnée."
Les lots de Wing Chong ne sont pas touchés par les charançons. Selon les Affaires économiques, "Dans les premières cargaisons arrivées par bateau pour Polyagro, il y a eu une partie de la farine qui a été touchée par les charançons, ces lots "ont traités selon les moyens internes pour limiter les dégâts".
De son côté, Polyagro ne nie pas la présence de charançons : "Nous avons effectivement constaté quelques présences de charançons sur le premier lot de farine reçu lequel de plus a subi des retards de distribution sur le marché lors de la phase de démarrage. Ce lot est maintenant écarté et Polyagro est en contact avec le fournisseur pour un remplacement", explique Claudine Désir pour la société Polyagro dans un communiqué. "Notre fournisseur de farine par ce constat a d'ores et déjà élaboré une nouvelle formule plus adaptée au marché polynésien."
Pour William Vanizette, ce problème ne devrait pas durer puisque de nouveaux stocks de farine vont arriver. La direction des Affaires économiques a tout de même décidé de réunir la semaine prochaine la direction de Polyagro et le président du syndicat des boulangers "pour faire un point de situation". "C'est l'opérateur qui doit prendre ses responsabilités", souligne-t-il. "C'est un nouvel opérateur peut-être qu'il n'a pas intégré certains paramètres malgré nos recommandations."
UN APPEL D'OFFRES TOUS LES 6 MOIS
Les appels d'offres sont renouvelés tous les six mois. Reste à savoir si cela aura un impact sur la prochaine attribution de marché. "On leur a dit de faire preuve de pédagogie et de marketing auprès des boulangers car c'est un milieu particulier. Ils ont manqué peut-être manqué un peu d'expérience dans la préparation du terrain dans le milieu des boulangers", analyse William Vanizette. "Le fournisseur de Polyagro est un moulin français qui a un département minoterie tout à fait conséquent et honorable qui produit une farine de qualité. C'est une farine très bien mais il ne faut pas la mélanger avec l'autre farine."
Pour se faire connaître et séduire les boulangers, Polyagro avait fait venir en novembre dernier, le maître boulanger Laurent Le Bagousse, sacré champion du monde de boulangerie en 2013. Il est allé à la rencontre des boulangers du fenua pour les conseiller. "Certains boulangers rencontraient des difficultés à travailler la nouvelle farine et d’autre ont su s’adapter et trouver leur bonne recette pour produire de bons pains", souligne Polyagro.
Le directeur des Affaires économiques regrette qu'"Un certain nombre de boulangers n'ont pas joué le jeu en relation. Certains savaient pertinemment qu'ils n'avaient pas à s'approvisionner auprès de Wing Chong". "Nous recherchons la concurrence", insiste-t-il.
Nous n'avons pu joindre la société Wing Chong.
La grogne règne du côté des boulangers. En cause : des charançons et des vers qui ont été trouvés dans des sacs de farine comme ont rapporté mardi nos confrères de Polynésie 1ère. Franklin Sui, le président du syndicat des boulangers, ne décolère pas. Si le pain n'est pas bon, c'est à cause de la farine, assure-t-il.
Cette situation est le résultat d'un changement au sein de l'approvisionnement en farine. En 2016, il y a eu un branle-bas de combat dans le secteur de la farine. Jusqu'ici, la farine PPN de type 55 était distribuée par deux importateurs Wing Chong et Coutimex. La société Polyagro a remporté le dernier appel d'offres au détriment de Coutimex.
Depuis le 1er octobre dernier, Wing Chong et Polyagro sont chargées d'approvisionner les boulangers à raison de 3 300 tonnes chacun. Ce changement ne se serait pas fait sans heurts. "Selon notre hypothèse confirmée par les chiffres, l'opérateur restant Wing Chong a perturbé un peu le dispositif en surimportant un peu de la farine, dans le cadre de son lot d'appel d'offres et a surlivré le réseau de boulangers, y compris en allant sur le réseau de boulangers qui devait être approvisionné par Polyagro", décrypte William Vanizette, directeur des Affaires économiques. "Cela a fait que Polyagro s'est retrouvé en difficulté d'écoulement de sa farine. Ces difficultés d'écoulement accumulées ont fait que les délais de stockage de la farine ont augmenté. Cette farine est restée dans les stocks. C'est cette partie de farine qui a été en partie charançonnée."
Les lots de Wing Chong ne sont pas touchés par les charançons. Selon les Affaires économiques, "Dans les premières cargaisons arrivées par bateau pour Polyagro, il y a eu une partie de la farine qui a été touchée par les charançons, ces lots "ont traités selon les moyens internes pour limiter les dégâts".
De son côté, Polyagro ne nie pas la présence de charançons : "Nous avons effectivement constaté quelques présences de charançons sur le premier lot de farine reçu lequel de plus a subi des retards de distribution sur le marché lors de la phase de démarrage. Ce lot est maintenant écarté et Polyagro est en contact avec le fournisseur pour un remplacement", explique Claudine Désir pour la société Polyagro dans un communiqué. "Notre fournisseur de farine par ce constat a d'ores et déjà élaboré une nouvelle formule plus adaptée au marché polynésien."
Pour William Vanizette, ce problème ne devrait pas durer puisque de nouveaux stocks de farine vont arriver. La direction des Affaires économiques a tout de même décidé de réunir la semaine prochaine la direction de Polyagro et le président du syndicat des boulangers "pour faire un point de situation". "C'est l'opérateur qui doit prendre ses responsabilités", souligne-t-il. "C'est un nouvel opérateur peut-être qu'il n'a pas intégré certains paramètres malgré nos recommandations."
UN APPEL D'OFFRES TOUS LES 6 MOIS
Les appels d'offres sont renouvelés tous les six mois. Reste à savoir si cela aura un impact sur la prochaine attribution de marché. "On leur a dit de faire preuve de pédagogie et de marketing auprès des boulangers car c'est un milieu particulier. Ils ont manqué peut-être manqué un peu d'expérience dans la préparation du terrain dans le milieu des boulangers", analyse William Vanizette. "Le fournisseur de Polyagro est un moulin français qui a un département minoterie tout à fait conséquent et honorable qui produit une farine de qualité. C'est une farine très bien mais il ne faut pas la mélanger avec l'autre farine."
Pour se faire connaître et séduire les boulangers, Polyagro avait fait venir en novembre dernier, le maître boulanger Laurent Le Bagousse, sacré champion du monde de boulangerie en 2013. Il est allé à la rencontre des boulangers du fenua pour les conseiller. "Certains boulangers rencontraient des difficultés à travailler la nouvelle farine et d’autre ont su s’adapter et trouver leur bonne recette pour produire de bons pains", souligne Polyagro.
Le directeur des Affaires économiques regrette qu'"Un certain nombre de boulangers n'ont pas joué le jeu en relation. Certains savaient pertinemment qu'ils n'avaient pas à s'approvisionner auprès de Wing Chong". "Nous recherchons la concurrence", insiste-t-il.
Nous n'avons pu joindre la société Wing Chong.