Faratea en 2009 (photo Taiarapu-Est)
PAPEETE, le 15 avril 2015 - Les rêves de grand port international à la Presqu'île sont définitivement enterrés par le gouvernement. A la place, Faratea accueillera un "hub de pêche et des métiers de la mer", bâti avec des fonds privés. 1000 emplois pourraient être à la clé.
Fini les grandes ambitions internationales pour Faratea. La baie située à Faaone ne sera jamais le deuxième port international de Tahiti, mais pourrait devenir le centre de toute la pêche polynésienne.
"L'important pour Faratea, et c'est ce qui a été fait aujourd'hui, c'est d'acter le fait que Faratea ne sera plus le port porte-container de l'avenir pour Tahiti, car ce ne n'est pas possible. Ça va permettre de revoir le schéma directeur du Port Autonome de Papeete, qui va prendre des dispositions pour évoluer dans son développement" expliquait Albert Solia, ministre de l'Équipement, à l'issue du Conseil des ministres.
Selon lui, il y avait urgence à trancher : "Vous savez que nous avons investi 4,5 milliards sur ce projet, qui aujourd'hui ne fonctionne pas." Les raisons de cet échec : aucun des investisseurs potentiels qui a visité le site n'a souhaité s'intégrer au projet, car ils estimaient que le coût de 120 milliards Fcfp était sous-estimé, l'espace à terre (25 hectares tout de même selon un communiqué du gouvernement) insuffisant, et le potentiel de containers à décharger insuffisant pour justifier cette débauche de moyens.
Un hub de pêche pour des centaines d'emplois
A la place, c'est un "hub de pêche" qui pourrait voir le jour. "Mais si l'étude économique montre que des développements complémentaires au niveau de l'aquaculture ou de la réparation navale (seraient utiles) par exemple, ils pourraient y trouver leur place."
Le projet pourrait ressembler à celui imaginé par une étude réalisée en 2006, au moment où plusieurs pistes étaient étudiées pour ce site. À l'époque, le projet aurait pu se monter à 25 milliards Fcfp sur 5 ans, fournir 300 emplois pendant la construction, puis entre 800 et 1000 emplois direct et indirects en fonctionnement.
De l'espoir pour les habitants de la Presqu'île
Des chiffres qui redonnent espoir aux populations locales. Selon le maire de Taiarapu-Est, Anthony Jamet, "on attend beaucoup de cette zone, qu'il y ait au moins un projet qui naisse là et qu'il y ait un début d'exécution le plus rapidement possible. Il y a une forte demande pour ces emplois. Pour la qualification on pourra former les gens, au moins une partie, et justement le CFPA est dans la zone. Ca fait chaud au cœur à la population des choses comme ça."
Pour le maire, le fait de faire venir des investisseurs étrangers est plutôt un atout pour le projet. Il n'a vraiment qu'une seule remarque à faire : "ce que nous voulons, c'est un développement équilibré et harmonieux du secteur, pour éviter de perturber la quiétude de la zone. Si les gens aiment vivre ici, c'est pour la qualité de vie. Mais le président nous a assuré lors de sa visite que la commune serait associée à la discussion pour le contenu de ce projet."
Le ministre de l'Équipement a aussi communiqué sur la méthode qui va être suivie pour attirer les investissements internationaux dans ce grand projet : "On va faire le même schéma que pour le Tahiti Mahana Beach, donc on lance un Appel à manifestation d'intérêt. Donc nous allons lancer une étude économique très rapide, d'ici le mois de juin, qui permettra ensuite de faire le lancement de cet AMI."
Fini les grandes ambitions internationales pour Faratea. La baie située à Faaone ne sera jamais le deuxième port international de Tahiti, mais pourrait devenir le centre de toute la pêche polynésienne.
"L'important pour Faratea, et c'est ce qui a été fait aujourd'hui, c'est d'acter le fait que Faratea ne sera plus le port porte-container de l'avenir pour Tahiti, car ce ne n'est pas possible. Ça va permettre de revoir le schéma directeur du Port Autonome de Papeete, qui va prendre des dispositions pour évoluer dans son développement" expliquait Albert Solia, ministre de l'Équipement, à l'issue du Conseil des ministres.
Selon lui, il y avait urgence à trancher : "Vous savez que nous avons investi 4,5 milliards sur ce projet, qui aujourd'hui ne fonctionne pas." Les raisons de cet échec : aucun des investisseurs potentiels qui a visité le site n'a souhaité s'intégrer au projet, car ils estimaient que le coût de 120 milliards Fcfp était sous-estimé, l'espace à terre (25 hectares tout de même selon un communiqué du gouvernement) insuffisant, et le potentiel de containers à décharger insuffisant pour justifier cette débauche de moyens.
Un hub de pêche pour des centaines d'emplois
A la place, c'est un "hub de pêche" qui pourrait voir le jour. "Mais si l'étude économique montre que des développements complémentaires au niveau de l'aquaculture ou de la réparation navale (seraient utiles) par exemple, ils pourraient y trouver leur place."
Le projet pourrait ressembler à celui imaginé par une étude réalisée en 2006, au moment où plusieurs pistes étaient étudiées pour ce site. À l'époque, le projet aurait pu se monter à 25 milliards Fcfp sur 5 ans, fournir 300 emplois pendant la construction, puis entre 800 et 1000 emplois direct et indirects en fonctionnement.
De l'espoir pour les habitants de la Presqu'île
Des chiffres qui redonnent espoir aux populations locales. Selon le maire de Taiarapu-Est, Anthony Jamet, "on attend beaucoup de cette zone, qu'il y ait au moins un projet qui naisse là et qu'il y ait un début d'exécution le plus rapidement possible. Il y a une forte demande pour ces emplois. Pour la qualification on pourra former les gens, au moins une partie, et justement le CFPA est dans la zone. Ca fait chaud au cœur à la population des choses comme ça."
Pour le maire, le fait de faire venir des investisseurs étrangers est plutôt un atout pour le projet. Il n'a vraiment qu'une seule remarque à faire : "ce que nous voulons, c'est un développement équilibré et harmonieux du secteur, pour éviter de perturber la quiétude de la zone. Si les gens aiment vivre ici, c'est pour la qualité de vie. Mais le président nous a assuré lors de sa visite que la commune serait associée à la discussion pour le contenu de ce projet."
Le ministre de l'Équipement a aussi communiqué sur la méthode qui va être suivie pour attirer les investissements internationaux dans ce grand projet : "On va faire le même schéma que pour le Tahiti Mahana Beach, donc on lance un Appel à manifestation d'intérêt. Donc nous allons lancer une étude économique très rapide, d'ici le mois de juin, qui permettra ensuite de faire le lancement de cet AMI."
Où sont passés les 4,5 milliards investis à Faratea ?
Selon Albert Solia, un milliard de francs a été consacré à la darse (bassin rectangulaire destiné à l'accostage des cargos), et 3,5 milliards à l'aménagement à terre : hangars, voirie…
Selon Albert Solia, un milliard de francs a été consacré à la darse (bassin rectangulaire destiné à l'accostage des cargos), et 3,5 milliards à l'aménagement à terre : hangars, voirie…