La délégation locale lors de la cérémonie d'ouverture à Samoa en 2019.
Tahiti, le 17 novembre 2023 - Une première vague d'athlètes s'est envolée, mercredi matin, pour les îles Salomon, hôtes des 17es Jeux du Pacifique. Il y a quatre ans à Samoa, la délégation tahitienne s'était classée 4e au tableau des nations avec un total de 119 médailles, dont 35 en or. Objectif à Honiara : retrouver le podium et se rapprocher des 55 médailles d'or avant de briller davantage en 2027 à la maison.
On y est. À partir de ce dimanche (samedi au Fenua) et jusqu'au 2 décembre, les îles Salomon et sa capitale, Honiara, deviendront l'épicentre du sport océanien avec l'ouverture des 17es Jeux du Pacifique. Plus de 3 000 athlètes, issus de 24 nations, sont attendus pour s'affronter sur les 24 disciplines au programme. Et évidemment les athlètes tahitiens seront de la partie. Ils seront 291 'aito, engagés dans 23 disciplines, à défendre les couleurs du Fenua. Lors de la précédente édition des Jeux à Samoa, la délégation polynésienne s'était classée 4e au tableau des nations, avec un total de 119 médailles décrochées, dont 35 en or. On était alors très loin de la Nouvelle-Calédonie, première au classement avec 182 breloques, dont 76 du plus beau métal. À Honiara, l'objectif clair énoncé par le Comité olympique de Polynésie française (Copf) et son président, Louis Provost, sera de retrouver le podium au classement des nations et se rapprocher au plus près des 55 médailles d'or. Petit tour, non exhaustif, des disciplines et des athlètes attendus sur cette édition des Jeux du Pacifique.
On y est. À partir de ce dimanche (samedi au Fenua) et jusqu'au 2 décembre, les îles Salomon et sa capitale, Honiara, deviendront l'épicentre du sport océanien avec l'ouverture des 17es Jeux du Pacifique. Plus de 3 000 athlètes, issus de 24 nations, sont attendus pour s'affronter sur les 24 disciplines au programme. Et évidemment les athlètes tahitiens seront de la partie. Ils seront 291 'aito, engagés dans 23 disciplines, à défendre les couleurs du Fenua. Lors de la précédente édition des Jeux à Samoa, la délégation polynésienne s'était classée 4e au tableau des nations, avec un total de 119 médailles décrochées, dont 35 en or. On était alors très loin de la Nouvelle-Calédonie, première au classement avec 182 breloques, dont 76 du plus beau métal. À Honiara, l'objectif clair énoncé par le Comité olympique de Polynésie française (Copf) et son président, Louis Provost, sera de retrouver le podium au classement des nations et se rapprocher au plus près des 55 médailles d'or. Petit tour, non exhaustif, des disciplines et des athlètes attendus sur cette édition des Jeux du Pacifique.
Le va'a et ses 12 médailles d'or
Sport roi au Fenua, le va'a sera évidemment l'une des disciplines les plus pourvoyeuses d'or. Entre les courses de vitesse, de marathon, en V1, V6 et en V12, 12 médailles d'or sont à récupérer pour les 'aito sur le plan d'eau de l'Iumi Water Sports Park d'Honiara. A priori ces 12 médailles sont déjà promises au clan tahitien. Sauf qu'en 2019 à Samoa, et l'année dernière à Saipan lors des Mini-Jeux, la sélection masculine avait perdu deux médailles d'or sur les courses de vitesse. La sélection pour les Salomon, composée de 13 rameurs, ne manque pas de qualité, avec notamment deux sociétaires du Team OPT, Temoana Taputu et Tuatea Teraiamano, récents vainqueurs de la Hawaiki Nui Va'a. Avec eux, on retrouve également des 'aito comme Chris Faremiro, Kenny Poroi, Rooma Apuarii et le jeune espoir Kahea Taie. Si sur le papier le groupe tahitien semble bien au-dessus de ses rivaux calédoniens, l'enjeu pour les 'aito sera de créer une cohésion, le fameux tāhō'ē, qui a pu faire défaut à Samoa et à Saipan. Du côté des dames, la sélection emmenée par Mahia Berdichevski-Poroi et Mihinoa Paari disposent d'une avance assez confortable sur ses principaux adversaires.
La natation et sa vingtaine de médailles
photo : Facebook fédération tahitienne de natation
Autre discipline pourvoyeuse de médailles, la natation. Il y a quatre ans à Apia, les nageurs avaient glané 23 médailles, dont 5 en or. En eau libre et sur les courses de fond, Rahiti De Vos avait été le grand bonhomme de la délégation. De Vos ne sera pas de la partie à Honiara, mais de jeunes espoirs ont émergé au cours des quatre dernières années dans les bassins locaux. On pense notamment à Nael Roux, Keha Desbordes, Tehearii Oopa, Lili Paillisse, Déotille Videau ou encore Heimaruiti Bonnard. “Le groupe est jeune avec une moyenne d’âge de 16 ans et compte tenu de la concurrence des nageurs calédoniens, dont plusieurs évoluent en France à haut niveau et sont internationaux, les médailles d’or seront difficilement accessibles”, concède le directeur technique de la fédération tahitienne de natation, Sylvain Roux. “Mais nos nageurs sont constamment en progrès et s’ils parviennent à élever encore leur niveau aux Jeux comme ils l’ont fait cette année en compétitions nationale et internationale, on peut raisonnablement envisager décrocher entre 5 et 8 médailles d’or, ce qui constitue notre principal objectif.”
En athlétisme, se rapprocher du record de médaille
Tumatai Dauphin lors des Jeux du Pacifique aux Samoa.
“Aux Salomon, on essayera de se rapprocher de notre record de médailles”, avait prévenu la présidente de la fédération d'athlétisme de Polynésie française (FAPF), Cécile Gilroy. Le record de médailles pour l'athlétisme local remonte aux Jeux de Nouméa en 1987, avec un total de 26 récompenses décrochées. Pour le record de médailles d'or, il remonte à 2007 avec 9 médailles du plus beau métal. Avec une délégation de 27 athlètes retenus pour les Salomon, Cécile Gilroy mise ainsi sur une médaille par athlète à Honiara. Un pari a priori plutôt très risqué, au vu notamment de la dernière campagne à Samoa, où seulement 10 médailles, dont une en or, avait été remportées. “Le développement de l'athlétisme a un peu souffert pendant plusieurs années au Fenua. Avec le nouveau bureau fédéral, on a mis des choses en place ces quatre dernières années. L'équipe est encore un peu jeune, mais le travail paye”, affirme la présidente de la FAPF. Certes la sélection est jeune, mais certains athlètes comme Timona Poereu au décathlon, Mathéo Lada à la perche ou encore Lovelaina Wong Sang était déjà là il y a quatre ans à Apia. Les jeunes pousses seront encadrées par des athlètes confirmés comme Tumatai Dauphin, Raihau Maiau et Takina Bernardino.
Au judo, faire aussi bien que les 19 médailles des Samoa
photo : Facebook fédération polynésienne de judo
Le judo sera également attendu. À Samoa, la discipline avait rapporté 19 médailles, dont 3 en or. Et là aussi il y a eu pas mal de changements dans la sélection, avec également le pari de la jeunesse tenté par le cadre technique de la fédération polynésienne de judo, Franck Bellard. “On a des judokas comme Lætitia Wuilmet, David Chevalier, Julien Ragusa qui étaient déjà là en 2019 et qui ont obtenu des médailles. Avec la progression de nos jeunes, on peut en effet s’attendre à obtenir les mêmes résultats, voire peut-être de faire mieux qu'à Samoa. Le sentiment que j’ai c’est que l’on est compétitif dans toutes les catégories”, a déclaré Bellard avant d'embarquer pour Honiara. Néanmoins à Honiara, les judokas locaux retrouveront également face à eux des Australiens. “C’est très bien que les Australiens soient présents, ça nous permettra de bien jauger notre équipe”, explique le directeur technique de la FPJ. “Faire des médailles, c’est une chose, mais les obtenir avec la manière et démontrer une progression, c’est important aussi. Et ce que je veux voir aussi aux Salomon, c’est l’état d’esprit que l’équipe va afficher. Avec un bon état d’esprit, les résultats suivront forcément. Ce qui m’importe, c’est que chacun de nos judokas puissent donner le meilleur et qu’ils sortent de là en se disant qu’ils ont vraiment tout donné.”
Rester les patrons au triathlon
Le triathlon tahitien a marqué de son empreinte les Jeux du Pacifique 2019 à Apia en décrochant cinq médailles d’or. Et évidemment aux îles Salomon l'objectif sera de rester les patrons de la discipline dans le Pacifique. Chez les hommes, on voit mal comment l'or pourrait échapper à la fusée Benjamin Zorgnotti, qui avait survolé les épreuves il y a quatre ans. Depuis, l'intéressé a continué de progresser en s'alignant très régulièrement sur des étapes du tour mondial ou sur des étapes du championnat de France. Un doublé à Honiara semble même très envisageable avec Jean-Marc Rimaud. Chez les dames, Salomé de Barthez sera la leader de la sélection tahitienne et représentera également une belle chance de médaille. Néanmoins rappelons que l'épreuve de triathlon a été adaptée. Cette dernière se courra sur le format d'un double XS, soit 300 mètres de natation, 9 kilomètres de vélo et 2 kilomètres de course à pied, à réaliser sur deux manches. “Ça nous fait courir deux petits triathlons et ce sont des efforts particuliers à fournir”, concède Benjamin Zorgnotti. Mais même sur ce format particulier on imagine mal les triathlètes tahitiens être battus.
Confirmer au volley et au basket, reconquérir l'or au football
Le capitaine de la sélection masculine de basket-ball, Ariimarau Meuel.
Du côté des sports collectifs, les sélections tahitiennes représentent également de bonnes chances de médailles. Au volley d'abord, la sélection masculine défendra sa médaille d'or décrochée il y a quatre ans à Samoa. Aux Salomon, les joueurs évoluant en France hexagonale ne seront pas présents, néanmoins le groupe reste de qualité avec des joueurs expérimentés comme Vaianuu Mare, Yoan Paofai ou encore Vatea Tauraa. Pour les volleyeuses, ces dernières auront une revanche à prendre après leur défaite en finale il y a quatre ans face à la Nouvelle-Calédonie.
Au basket, les hommes ont également un statut à défendre. Médaillés d'argent à Samoa, Ariimarau Meuel et les siens partiront avec l'idée de rééditer pareille performance. Là aussi le groupe est expérimenté avec Meuel, Reihiti Sommers, Eddy Commings et Larry Teriitemataua. Aux côtés de ces vétérans, de jeunes espoirs comme Maui Roopina, Hititua Maihi ou encore Heimoana Teamotuaitau constituent une solide sélection. Pour la sélection féminine, de grands espoirs semblent également permis. La génération de Maea Lextreyt, des Océane et Alizée Lefranc, combinée à une jeune garde menée par Mahinetea Tavanae et Hereiti Viriamu, le tout encadré au coaching par Georgy Adams, les basketteuses peuvent aussi viser très haut.
Et l'on termine avec le football. Chez les messieurs, depuis les Jeux de Tahiti organisés en 1995, plus aucune sélection n'a ramené l'or au Fenua. Et en 2019 à Samoa, les Toa 'Aito n'avaient même pas franchi la phase de poule. Pour les Salomon, le sélectionneur des Toa 'Aito, Samuel Garcia, a constitué un groupe de 22 joueurs, emmené notamment par Teaonui Tehau. Sept joueurs de Tefana, sacré champion de Ligue 1 la saison passée, composent également ce groupe. Et pour renforcer sa sélection, l'ancien coach de Vénus a également fait appel à trois joueurs évoluant dans l’Hexagone et aux États-Unis. “Dans l’ensemble, mon groupe est homogène avec beaucoup de qualités et il a été bien renouvelé avec l’intégration de plusieurs jeunes”, indique Samuel Garcia. “C’est un groupe en devenir car on démarre un nouveau cycle avec d’importantes échéances internationales en 2024 avec notamment la Nation Cup et les éliminatoires de Coupe du monde. Mais on a bien sûr déjà l’ambition de bien figurer aux Jeux du Pacifique, car c’est un rendez-vous très important pour le football tahitien.”
Au basket, les hommes ont également un statut à défendre. Médaillés d'argent à Samoa, Ariimarau Meuel et les siens partiront avec l'idée de rééditer pareille performance. Là aussi le groupe est expérimenté avec Meuel, Reihiti Sommers, Eddy Commings et Larry Teriitemataua. Aux côtés de ces vétérans, de jeunes espoirs comme Maui Roopina, Hititua Maihi ou encore Heimoana Teamotuaitau constituent une solide sélection. Pour la sélection féminine, de grands espoirs semblent également permis. La génération de Maea Lextreyt, des Océane et Alizée Lefranc, combinée à une jeune garde menée par Mahinetea Tavanae et Hereiti Viriamu, le tout encadré au coaching par Georgy Adams, les basketteuses peuvent aussi viser très haut.
Et l'on termine avec le football. Chez les messieurs, depuis les Jeux de Tahiti organisés en 1995, plus aucune sélection n'a ramené l'or au Fenua. Et en 2019 à Samoa, les Toa 'Aito n'avaient même pas franchi la phase de poule. Pour les Salomon, le sélectionneur des Toa 'Aito, Samuel Garcia, a constitué un groupe de 22 joueurs, emmené notamment par Teaonui Tehau. Sept joueurs de Tefana, sacré champion de Ligue 1 la saison passée, composent également ce groupe. Et pour renforcer sa sélection, l'ancien coach de Vénus a également fait appel à trois joueurs évoluant dans l’Hexagone et aux États-Unis. “Dans l’ensemble, mon groupe est homogène avec beaucoup de qualités et il a été bien renouvelé avec l’intégration de plusieurs jeunes”, indique Samuel Garcia. “C’est un groupe en devenir car on démarre un nouveau cycle avec d’importantes échéances internationales en 2024 avec notamment la Nation Cup et les éliminatoires de Coupe du monde. Mais on a bien sûr déjà l’ambition de bien figurer aux Jeux du Pacifique, car c’est un rendez-vous très important pour le football tahitien.”
Ne pas oublier l'haltérophilie, le tir à l'arc, le tennis de table, la voile, le taekwondo...
Comme indiqué précédemment, il ne s'agit ici que d'un petit tour non-exhaustif de toutes les délégations présentes aux îles Salomon. Évidemment, on suivra aussi les performances des athlètes locaux en haltérophilie, au tir à l'arc, au golf, au tennis, au tennis de table, à la voile, au taekwondo et à la boxe. Faites vos Jeux !