Faire rebondir le tennis à la Presqu’île


Une partie des membres du Tamarii Taravao Tennis Club à l’entraînement (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 30 août 2024 – Depuis deux ans, le Tamarii Taravao Tennis Club s’emploie à relancer la discipline au sud de Tahiti. Cette rentrée serait marquée par un regain d’intérêt chez les plus jeunes.

 
Chaque mercredi après-midi, sur les hauteurs de Taravao, les balles et les encouragements fusent sur les deux courts où s’entraînent les membres du Tamarii Taravao Tennis Club. L’infrastructure n’est pas toute jeune, mais elle est compensée par la vue mer et la motivation de l’équipe, qui se charge elle-même des travaux de peinture.
 
Président de 2012 à 2018, Milko Garbutt a repris la direction du club en 2022, décidé à relancer la pratique du tennis à la Presqu’île. “L’an dernier, il y avait vingt adultes et douze enfants. Je pense qu’on aura plus d’enfants, cette année. On a de la demande avec le Pass’Sport. On a de plus en plus de parents qui viennent se renseigner. À la belle époque, autour de 2002, il y avait une centaine de licenciés, donc il y a de la marge”, remarque le coach bénévole de l’unique club du sud de Tahiti.
 

“Un regain d’intérêt chez les jeunes”


Pour relever le défi, depuis deux ans, Pierre Leullieux, professeur de tennis diplômé d’État, a rejoint l’équipe. “On essaie de relancer l’enseignement de l’activité tennis auprès des jeunes, à partir de 7 ans, et des adultes. On a commencé doucement et on a des fidèles qui font leur troisième année. Pour cette rentrée, on constate un regain d’intérêt avec un afflux de demandes d’inscriptions chez les jeunes. C’est très bien ! Si on arrive à les fidéliser, ce serait super”, se réjouit l’entraîneur.
 
Le club totalise déjà quelques bons résultats aux tournois locaux. “Cette année, on espère inciter encore un peu plus de joueurs à participer pour représenter la commune de Taravao”, poursuit Pierre Leullieux, tout en mettant en avant les bienfaits de ce sport de raquette. “Le tennis, c’est avant tout le plaisir de jouer. C’est une activité très ludique dans laquelle il faut mettre en place des stratégies, dans un premier temps pour réussir à échanger, puis aller vers la pratique un peu plus compétitive. En termes de capacité motrice, ça demande de l’endurance et de l’habilité fine, avec une maîtrise technique et la lecture des trajectoires, savoir se placer dans l’espace.”
 
Et ce n’est pas Hélène Sarciaux-Sanquer, fondatrice du club, qui dira le contraire, en pleine forme du haut de ses 77 ans : “Je continue à pratiquer pour m’entretenir physiquement. J’ai commencé à 22 ans. À l’époque, j’étais la seule femme et chacun venait avec sa clé. Un jour, on a entendu dire que la mairie voulait supprimer les courts pour continuer le cimetière, parce qu’il n’y avait pas de club. C’est comme ça qu’on a fondé l’école de tennis et l’association, en 2005”, se souvient-elle. Du côté de la nouvelle génération, Noma Leroi, 12 ans, a commencé le tennis l’an dernier, en plus du football et du judo. S’il apprécie de “s’amuser entre amis”, il se dit prêt à “faire des compétitions”. Autre ambition du club : s’ouvrir à la pratique du beach tennis en aménageant un terrain dédié.
 

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Vendredi 30 Aout 2024 à 15:17 | Lu 784 fois