Les représentants de l'État et du Pays étaient réunis mercredi à la présidence pour le comité de pilotage de la convention de 2018 relative au soutien de l'État à l'agriculture au fenua.
Tahiti, le 22 juin 2022 - Le comité de pilotage de la convention passée en 2018 avec l'État pour soutenir l'agriculture locale a été organisé mercredi à la présidence. État et Pays ont fait le point sur les projets de soutien au développement agricole au fenua, l'emploi et la formation faisant partie des priorités.
Les représentants de l'État et du Pays étaient réunis mercredi à la présidence pour le comité de pilotage de la convention de 2018 relative au soutien de l'État à l'agriculture au fenua. Une rencontre annuelle, en présence de la secrétaire générale adjointe du haut-commissaire, Cécile Zaplana, et du ministre de l'Agriculture, Tearii Alpha, pour faire le point sur les projets de soutien au développement agricole. Des projets qui s'inscrivent également dans le schéma directeur de l'agriculture 2021-2030, adopté en février 2021 par les élus à l'assemblée.
Une feuille de route à dix ans avec 29 orientations réparties en cinq axes : développer l'activité et l'emploi ; accroître la souveraineté alimentaire du Pays ; développer les filières à haute valeur ajoutée pour accroître les exportations ; déployer la transition vers l'agro-écologie et l'agriculture ; et transformer la gouvernance du système agricole et alimentaire. La dépense publique de l'ensemble de ces actions avait été chiffrée à 102 milliards de Fcfp sur dix ans, dont 16 milliards financés par l'État.
Les représentants de l'État et du Pays étaient réunis mercredi à la présidence pour le comité de pilotage de la convention de 2018 relative au soutien de l'État à l'agriculture au fenua. Une rencontre annuelle, en présence de la secrétaire générale adjointe du haut-commissaire, Cécile Zaplana, et du ministre de l'Agriculture, Tearii Alpha, pour faire le point sur les projets de soutien au développement agricole. Des projets qui s'inscrivent également dans le schéma directeur de l'agriculture 2021-2030, adopté en février 2021 par les élus à l'assemblée.
Une feuille de route à dix ans avec 29 orientations réparties en cinq axes : développer l'activité et l'emploi ; accroître la souveraineté alimentaire du Pays ; développer les filières à haute valeur ajoutée pour accroître les exportations ; déployer la transition vers l'agro-écologie et l'agriculture ; et transformer la gouvernance du système agricole et alimentaire. La dépense publique de l'ensemble de ces actions avait été chiffrée à 102 milliards de Fcfp sur dix ans, dont 16 milliards financés par l'État.
L'emploi, une priorité
Aujourd'hui, ce sont l'emploi et la formation qui sont au cœur des attentions. “On a pour objectif d'au moins maintenir le nombre d'actifs dans le secteur agricole, qui est évalué à 15 000. Dans le monde, le nombre d'actifs agricoles diminue, l'objectif est d'inverser la tendance. Compte tenu des départs à la retraite, ça signifie 3 000 actifs qui entrent dans le secteur agricole en dix ans”, indique le directeur de l'agriculture, Philippe Couraud.
En termes de budget, “l'État participe à hauteur d'un peu moins de 20% de l'ensemble des financements publics alloués au secteur agricole, quasi exclusivement sur ce qui concerne la formation initiale (le lycée agricole de Opunohu, l'enseignement privé agricole, les maisons familiales et rurales…)”, poursuit Philippe Couraud. Ce dernier se félicite d'ailleurs de l'augmentation constante des enveloppes budgétaires depuis trois à quatre ans, qui traduit, selon lui, “la priorité du gouvernement donnée au secteur agricole”. “Entre 2020 et 2021, on était sur presque 10% d'augmentation des financements publics au secteur agricole. La participation de l'État a augmenté de 7% entre 2020 et 2021 (1,3 milliard de Fcfp) sur une enveloppe totale de financements publics de 7,25 milliards”.
En termes de budget, “l'État participe à hauteur d'un peu moins de 20% de l'ensemble des financements publics alloués au secteur agricole, quasi exclusivement sur ce qui concerne la formation initiale (le lycée agricole de Opunohu, l'enseignement privé agricole, les maisons familiales et rurales…)”, poursuit Philippe Couraud. Ce dernier se félicite d'ailleurs de l'augmentation constante des enveloppes budgétaires depuis trois à quatre ans, qui traduit, selon lui, “la priorité du gouvernement donnée au secteur agricole”. “Entre 2020 et 2021, on était sur presque 10% d'augmentation des financements publics au secteur agricole. La participation de l'État a augmenté de 7% entre 2020 et 2021 (1,3 milliard de Fcfp) sur une enveloppe totale de financements publics de 7,25 milliards”.
“Prise de conscience dans les îles”
La crise du Covid a mis en exergue la fragilité de la sécurité alimentaire, le Pays étant encore trop dépendant des importations. “Il y a eu une prise de conscience dans les îles les plus éloignées, particulièrement aux Tuamotu, où ça a été un booster pour tous les programmes agricoles. La perception qu'ont les gens des Tuamotu de l'agriculture a changé. Auparavant, c'était le coprah et uniquement le coprah, aujourd'hui il y a des initiatives pour produire des fruits et des légumes.”
Cette nouvelle appétence pour l'activité agricole permettra peut-être de tendre vers plus d'autonomie alimentaire et de privilégier les circuits courts, qui participent aussi à la lutte contre le changement climatique.
Cette nouvelle appétence pour l'activité agricole permettra peut-être de tendre vers plus d'autonomie alimentaire et de privilégier les circuits courts, qui participent aussi à la lutte contre le changement climatique.