Faciliter l'accessibilité à la Pointe Vénus : Mahina a acquis son tiralo et ses tapis


Grâce au tapis, les tiralos peuvent être envoyés plus facilement dans l'eau.

Financés à plus d'1,3 millions de francs, ce matériel est plus adapté aux personnes à mobilité réduite. Hier matin, les jeunes du centre de la Fraternité chrétienne de Punaauia ont pu bénéficier des bienfaits de ce matériel.

La commune de Mahina a reçu son tiralo et ses quatre tapis de 15 mètres. Un matériel qui a été financé à part égale par la municipalité et la réserve parlementaire du sénateur Nuihau Laurey, à hauteur de près de 670 000 francs chacun.

 

Cette acquisition a été faite dans le cadre d'un projet de la commune, celui d'obtenir le label du Pavillon bleu pour le site de la Pointe Vénus. Et parmi les critères qui sont retenus, on retrouve l'accessibilité. Donc, après les sentiers bétonnés, place maintenant à un équipement adapté aux personnes à mobilité réduite ou aux personnes âgées. Un matériel qui leur permettra d'accéder plus facilement à la mer.

 

D'ailleurs, le centre de la Fraternité chrétienne de Punaauia a eu l'occasion d'inaugurer cet équipement, hier matin, lors d'une sortie à la plage. Ce sont donc 35 "enfants et adultes (de 3 ans à plus de 40 ans)" à en avoir bénéficié. "Nous avons mis à leur disposition parce que ce sont des personnes expertes, ils savent comment utiliser le matériel", souligne Tanou Cojan, 4ème adjointe au maire de Mahina.

 

En effet, les centres de la Fraternité chrétienne disposent déjà de tiralo. "Par contre, nous n'avons pas de tapis, et je trouve cela intéressant. Le souci est que c'est un peu glissant quand la pente est un peu trop abrupte", raconte Sandra Bordes, directrice adjointe des centres de la Fraternité chrétienne des handicapés. "Mis à part la pente un peu trop dure, on dirait que le tapis rend son objectif premier, c'est-à-dire que les tiralos ne s'enfoncent pas dans le sable. Je trouve que c'est une avancée", ajoute-t-elle.

 

Auparavant, les éducateurs de la Fraternité devaient être à deux pour mettre leurs tiralos à l'eau. " Maintenant, une personne suffit pour tirer nos tiralos", indique Sandra Bordes.

 

La directrice adjointe des centres de la Fraternité chrétienne se réjouit de l'investissement de la municipalité, sur le plan de l'accessibilité. "Jusque-là, il y avait déjà les sentiers bétonnés, aujourd'hui, nous avons ce matériel. On peut dire que la Pointe Vénus est adaptée maintenant à tout le monde, et on vient plus souvent."

 

Mahina est donc la première commune à proposer l'utilisation d'un tiralo aux personnes à mobilité réduite, au fenua.

 

Cependant, cet équipement ne peut être utilisé que par des personnes qui maitrisent son utilisation et qui travaillent avec des personnes atteintes d'un handicap, telles que les centres de la Fraternité, par exemple, ou bien les IIME, "c'est plus à leur disposition", indique Tanou Cojan. "En attendant, bien sur, que les pompiers reprennent les surveillances sur la Pointe Vénus, puisqu'ils savent utiliser ce matériel", confie Tanou Cojan.

 

D'ailleurs, la fédération polynésienne des sports adaptés et handisport utilisera cet équipement durant les championnats du monde de parava'a, en juillet, à Pirae.


"On a un staff conséquent pour pouvoir accompagner ces 35 jeunes en toute sécurité"


Sandra Bordes

Directrice adjointe des centres de la Fraternité chrétienne des handicapés


Le matériel a été financé par la municipalité et par la réserve parlementaire du sénateur Nuihau Laurey.

Rédigé par Corinne Tehetia le Jeudi 28 Juin 2018 à 00:50 | Lu 563 fois