Joe Giddens / POOL / AFP
Londres, Royaume-Uni | AFP | vendredi 09/12/2022 - Le Japon, le Royaume-Uni et l'Italie vont développer un avion de combat de nouvelle génération d'ici 2035, afin selon le Premier ministre britannique Rishi Sunak d'assurer leur sécurité face aux "nouvelles menaces" dans un contexte géopolitique tendu.
Cette collaboration, annoncée vendredi, doit tirer parti des recherches déjà lancées par les trois partenaires dans les technologies de pointe en matière de combat aérien comme les aéronefs sans pilote. Elle marque la première association du Japon avec des partenaires européens pour concevoir un avion de combat.
"Nous devons rester à la pointe des progrès de la technologie de la défense, devancer et déjouer ceux qui veulent nous faire du mal. (Ce partenariat) vise précisément cela, en montrant que la sécurité des régions euro-atlantique et indo-pacifique est indivisible", a salué le Premier ministre britannique Rishi Sunak depuis une base de la Royal Air Force dans le nord-est de l'Angleterre.
"Cela veut dire que nous pouvons assurer la sécurité de notre pays face aux nouvelles menaces", a-t-il insisté, soulignant que le projet allait générer "des milliards à l'économie" et assurer "des dizaines de milliers d'emplois" au Royaume-Uni.
Les détails concernant le coût du projet, dans le cadre d'un programme baptisé GCAP (Global Combat Air Programme), n'ont pas encore été finalisés, selon un responsable du ministère japonais de la Défense qui a précisé que la production devrait commencer vers 2030 ou 2031 afin de pouvoir déployer un prototype d'ici 2035.
Le japonais Mitsubishi Heavy Industries, le britannique BAE Systems et l'italien Leonardo devraient être au centre du projet, selon des informations du quotidien économique japonais Nikkei.
"Etant donné qu'il est crucial de défendre notre démocratie, notre économie et notre sécurité et de protéger la stabilité régionale, nous avons besoin de partenariats solides en matière de défense et de sécurité, étayés et renforcés par une force de dissuasion crédible", ont déclaré les trois pays dans un communiqué.
"Interopérabilité"
Le Japon, dont la stratégie de défense est lourdement dépendante de son allié américain, cherche à accroître drastiquement ses capacités dans ce domaine pour faire face aux menaces grandissantes qu'il ressent à ses frontières, de la Corée du Nord à la Chine en passant par la Russie après l'invasion de l'Ukraine.
Tokyo a annoncé cette semaine qu'il comptait augmenter ses dépenses militaires de 56% sur la période 2023-2027, comparé aux cinq exercices précédents, et porter le budget de sa défense à 2% du PIB national d'ici 2027, contre 1% maximum jusqu'à présent.
Un tel objectif est controversé dans ce pays doté d'une Constitution pacifiste depuis 1947, qui limite grandement les moyens et les missions de ses "Forces d'autodéfense" (nom de son armée).
Japon, Royaume-Uni et Italie disent avoir conçu le programme GCAP comme une base de coopération avec d'autres pays, insistant dans leur communiqué sur son "interopérabilité future" avec leurs alliés, dont les Etats-Unis et l'Otan.
"Les Etats-Unis soutiennent la coopération en matière de sécurité et de défense du Japon avec des alliés et partenaires partageant les mêmes valeurs (...) pour le développement de son prochain avion de combat", a souligné un communiqué commun du département américain de la Défense et du ministère de la Défense nippon.
Les deux pays discutent notamment ensemble de "systèmes autonomes" qui pourraient être complémentaires du projet d'avion de combat japonais et sont convenus de "commencer une coopération concrète dans le courant de l'année prochaine", permettant "des réponses conjointes aux menaces futures" dans la région Asie-Pacifique, ajoute ce communiqué.
Le futur avion de combat est vu comme un successeur du japonais Mitsubishi F-2, conçu avec l'américain Lockheed Martin et mis en service en 2000.
Son développement devrait notamment intégrer les avancées du projet d'avion de combat Tempest, porté par le Royaume-Uni, et dont un pré-prototype est annoncé "dans les cinq prochaines années".
Un accord a par ailleurs été signé ces dernières semaines entre le français Dassault et l'européen Airbus pour relancer le complexe projet d'avion de combat européen SCAF, lancé en 2017 et censé remplacer à l'horizon 2040 les avions de combat Rafale français et Eurofighter allemands et espagnols.
Cette collaboration, annoncée vendredi, doit tirer parti des recherches déjà lancées par les trois partenaires dans les technologies de pointe en matière de combat aérien comme les aéronefs sans pilote. Elle marque la première association du Japon avec des partenaires européens pour concevoir un avion de combat.
"Nous devons rester à la pointe des progrès de la technologie de la défense, devancer et déjouer ceux qui veulent nous faire du mal. (Ce partenariat) vise précisément cela, en montrant que la sécurité des régions euro-atlantique et indo-pacifique est indivisible", a salué le Premier ministre britannique Rishi Sunak depuis une base de la Royal Air Force dans le nord-est de l'Angleterre.
"Cela veut dire que nous pouvons assurer la sécurité de notre pays face aux nouvelles menaces", a-t-il insisté, soulignant que le projet allait générer "des milliards à l'économie" et assurer "des dizaines de milliers d'emplois" au Royaume-Uni.
Les détails concernant le coût du projet, dans le cadre d'un programme baptisé GCAP (Global Combat Air Programme), n'ont pas encore été finalisés, selon un responsable du ministère japonais de la Défense qui a précisé que la production devrait commencer vers 2030 ou 2031 afin de pouvoir déployer un prototype d'ici 2035.
Le japonais Mitsubishi Heavy Industries, le britannique BAE Systems et l'italien Leonardo devraient être au centre du projet, selon des informations du quotidien économique japonais Nikkei.
"Etant donné qu'il est crucial de défendre notre démocratie, notre économie et notre sécurité et de protéger la stabilité régionale, nous avons besoin de partenariats solides en matière de défense et de sécurité, étayés et renforcés par une force de dissuasion crédible", ont déclaré les trois pays dans un communiqué.
"Interopérabilité"
Le Japon, dont la stratégie de défense est lourdement dépendante de son allié américain, cherche à accroître drastiquement ses capacités dans ce domaine pour faire face aux menaces grandissantes qu'il ressent à ses frontières, de la Corée du Nord à la Chine en passant par la Russie après l'invasion de l'Ukraine.
Tokyo a annoncé cette semaine qu'il comptait augmenter ses dépenses militaires de 56% sur la période 2023-2027, comparé aux cinq exercices précédents, et porter le budget de sa défense à 2% du PIB national d'ici 2027, contre 1% maximum jusqu'à présent.
Un tel objectif est controversé dans ce pays doté d'une Constitution pacifiste depuis 1947, qui limite grandement les moyens et les missions de ses "Forces d'autodéfense" (nom de son armée).
Japon, Royaume-Uni et Italie disent avoir conçu le programme GCAP comme une base de coopération avec d'autres pays, insistant dans leur communiqué sur son "interopérabilité future" avec leurs alliés, dont les Etats-Unis et l'Otan.
"Les Etats-Unis soutiennent la coopération en matière de sécurité et de défense du Japon avec des alliés et partenaires partageant les mêmes valeurs (...) pour le développement de son prochain avion de combat", a souligné un communiqué commun du département américain de la Défense et du ministère de la Défense nippon.
Les deux pays discutent notamment ensemble de "systèmes autonomes" qui pourraient être complémentaires du projet d'avion de combat japonais et sont convenus de "commencer une coopération concrète dans le courant de l'année prochaine", permettant "des réponses conjointes aux menaces futures" dans la région Asie-Pacifique, ajoute ce communiqué.
Le futur avion de combat est vu comme un successeur du japonais Mitsubishi F-2, conçu avec l'américain Lockheed Martin et mis en service en 2000.
Son développement devrait notamment intégrer les avancées du projet d'avion de combat Tempest, porté par le Royaume-Uni, et dont un pré-prototype est annoncé "dans les cinq prochaines années".
Un accord a par ailleurs été signé ces dernières semaines entre le français Dassault et l'européen Airbus pour relancer le complexe projet d'avion de combat européen SCAF, lancé en 2017 et censé remplacer à l'horizon 2040 les avions de combat Rafale français et Eurofighter allemands et espagnols.