Faa'a: Par jalousie, elle prétend avoir trouvé le cadavre d'une jeune femme dans un ruisseau


Dans la nuit du 12 au 13 novembre 2013, une femme compose le « 17 » depuis un VINI. Sans se nommer, elle expose à l'opérateur du centre opérationnel de la gendarmerie qui lui répond, qu'elle vient de découvrir le corps sans vie d'une jeune femme en partie dénudée dans un ruisseau, quartier Heiri à Faa'a. Elle dit attendre les secours sur place.
À l'arrivée des gendarmes et des pompiers à l'endroit décrit, il n'est trouvé aucune trace d'un corps ni de l'appelante. Des recherches sont opérées sur les lieux et les environs par les gendarmes, pompiers et policiers municipaux. Elles n'apportent aucun résultat.

Une identification du numéro téléphonique de l'appelante est lancée mais se révèle fastidieuse car il apparaît rapidement que le détenteur de la carte SIM n'est pas le titulaire de l'abonnement qui lui habite à Raiatea. Néanmoins, à 8 heures le 13 novembre, après maintes investigations et vérifications, l'utilisatrice du téléphone d'où est parti l'appel d'urgence est identifiée et localisée.

Aux gendarmes, elle réitère les affirmations tenues au téléphone dans la nuit. Elle explique avoir quitté les lieux avant leur arrivée car elle a eu peur. Elle affirme avoir vu le corps décédé d'une jeune femme. Elle décrit la scène, donne des détails, accompagne les gendarmes sur les lieux et décrit exactement la scène ainsi que la position du corps.
Le récit accompagné de tant de précision et de ferveur est pris au sérieux par les enquêteurs, mais certains détails les intriguent néanmoins.

Ce n'est que vers 16 heures, après de nombreuses heures d'investigations, de vérifications et d'auditions de témoins, que la vérité est réellement établie. Ces faits constituent en réalité une complète affabulation perpétrée par cette jeune femme de 20 ans. Elle finit par reconnaître qu'elle a tout inventé. Elle explique ne pas supporter que son ex-conjoint se soit mis en ménage avec une nouvelle compagne. Elle voulait lui nuire en laissant penser que c'était cette dernière qu'elle avait vu morte dans le ruisseau.
Ces investigations et recherches totalement injustifiées auront monopolisé gendarmes, policiers municipaux et pompiers une partie de la nuit, puis consécutivement 12 enquêteurs de la gendarmerie, et ce au détriment d'autresvéritables interventions.

A l'issue de son audition l'intéressée s'est vu remettre une convocation en justice pour dénonciation mensongère entrainant d'inutiles. Elle encourt 6 mois d'emprisonnement et 895 000 Fcfp (7500 Euros) d'amende.

Rédigé par Communiqué de la gendarmerie le Jeudi 14 Novembre 2013 à 12:00 | Lu 7612 fois