Temaeva présentera son "fa'ahei ta'oto", demain soir.
PAPEETE, le 5 juillet 2018 - Coco Hotahota revient cette année avec un spectacle qui nous emmènera dans un monde, où il n'y a aucune limite. "Fa'ahei ta'oto" traduit par le rêve, c'est le thème qu'a retenu la troupe de Temaeva pour ce Heiva i Tahiti. Mais Coco Hotahota a un message bien particulier à véhiculer.
"Ne pas se contenter de donner des conseils, mais allier la parole à l'acte", indique Coco Hotahota, chef de la troupe Temaeva. Un message qui est développé au travers de leur thème "Fa'ahei ta'oto" ou le rêve.
"C'est un monde où personne ne peut te juger", poursuit le chef de la troupe.
Mais le chef de la troupe ne cache pas sa colère face à "l'évolution" de notre danse, et c'est ce message qu'il souhaiterait véhiculer au travers de leur danse. "Être en accord avec ce que l'on dit et essayer de ramener nos danses traditionnelles, c'est la raison pour laquelle, on dit "peu tumu" (les traditions). Aujourd'hui, nos traditions ont péri."
Bien connu pour son franc parlé, Coco se dit déçu : "Heureusement que mes amis sont là pour me recadrer, parce que notre pays part à la dérive. Nous sommes plus français que les français, et plus étrangers que les étrangers. Nous avons une autre mentalité. Lorsque les étrangers (américains, japonais ou autres) viennent apprendre notre danse, ils le font en rapport avec leur culture, et nous, nous répétons ce qu'ils font chez eux pour le reproduire ici. Ensuite, vous dites que c'est notre culture. Où allons-nous ? Lorsqu'on regarde bien le Heiva aujourd'hui, on voit des pas de plusieurs pays, comme à Raroto'a, Hawaii… Alors qu'on parle bien d'un concours de chant et danse traditionnel. Il faudrait donc respecter cela".
Comme Iriti Hoto, Coco Hotahota estime que notre tradition a été bafouée. "Nous avons formulé le souhait de ramener l'orchestre devant, parce que lorsque l'on parle, on se regarde, tu ne te retournes pas quand une personne te parle. Il faut être en accord avec ce que l'on dit lorsqu'on parle de "peu tumu". Nous sommes allés à la rencontre d'anciens chefs de groupe pour en discuter. Nous sommes tous d'accord pour dire qu'il est temps de faire bouger les choses. Aujourd'hui, on retrouve même des danses qui viennent des cabarets à Las Vegas. Où est le lien avec nos traditions ?"
"Coco est une personne insistante, il écoute ses amis et il discute beaucoup avec nous. Il est très intuitif et il compose tout ça avec beaucoup d'habilité", raconte Alexandre, un de ses amis.
"Ne pas se contenter de donner des conseils, mais allier la parole à l'acte", indique Coco Hotahota, chef de la troupe Temaeva. Un message qui est développé au travers de leur thème "Fa'ahei ta'oto" ou le rêve.
"C'est un monde où personne ne peut te juger", poursuit le chef de la troupe.
Mais le chef de la troupe ne cache pas sa colère face à "l'évolution" de notre danse, et c'est ce message qu'il souhaiterait véhiculer au travers de leur danse. "Être en accord avec ce que l'on dit et essayer de ramener nos danses traditionnelles, c'est la raison pour laquelle, on dit "peu tumu" (les traditions). Aujourd'hui, nos traditions ont péri."
Bien connu pour son franc parlé, Coco se dit déçu : "Heureusement que mes amis sont là pour me recadrer, parce que notre pays part à la dérive. Nous sommes plus français que les français, et plus étrangers que les étrangers. Nous avons une autre mentalité. Lorsque les étrangers (américains, japonais ou autres) viennent apprendre notre danse, ils le font en rapport avec leur culture, et nous, nous répétons ce qu'ils font chez eux pour le reproduire ici. Ensuite, vous dites que c'est notre culture. Où allons-nous ? Lorsqu'on regarde bien le Heiva aujourd'hui, on voit des pas de plusieurs pays, comme à Raroto'a, Hawaii… Alors qu'on parle bien d'un concours de chant et danse traditionnel. Il faudrait donc respecter cela".
Comme Iriti Hoto, Coco Hotahota estime que notre tradition a été bafouée. "Nous avons formulé le souhait de ramener l'orchestre devant, parce que lorsque l'on parle, on se regarde, tu ne te retournes pas quand une personne te parle. Il faut être en accord avec ce que l'on dit lorsqu'on parle de "peu tumu". Nous sommes allés à la rencontre d'anciens chefs de groupe pour en discuter. Nous sommes tous d'accord pour dire qu'il est temps de faire bouger les choses. Aujourd'hui, on retrouve même des danses qui viennent des cabarets à Las Vegas. Où est le lien avec nos traditions ?"
"Coco est une personne insistante, il écoute ses amis et il discute beaucoup avec nous. Il est très intuitif et il compose tout ça avec beaucoup d'habilité", raconte Alexandre, un de ses amis.
PLACE À LA JEUNESSE
Côté spectacle, la troupe présentera "trois tableaux : la paix du ciel, ensuite on parle de l'océan puis de la terre. Donc, on a misé sur du blanc avec des rayures rouge", décrit Cathy Puchon, une amie de Coco Hotahota.
Sur scène, Temaeva présentera plus de 100 danseurs, et la nouvelle génération est mise en avant. "La plupart de nos jeunes n'ont jamais fait de Heiva et ils dansent dans un groupe professionnel. Coco a voulu montré à la population qu'avec des jeunes, on peut y arriver. Beaucoup de nos anciens danseurs ont monté des groupes de danse. Il y en a aussi qui ont construit leur vie familiale et qui ont pris de l'âge", explique Cathy Puchon.
Qui dit nouvelle génération, dit une nouvelle façon de voir les choses. "On n'a pas connu ça, avec les échauffements, les ateliers… À notre époque, il n'y avait pas d'ateliers, on répétait directement et on suivait notre chorégraphe. Aujourd'hui, on est obligé d'accepter cette nouvelle façon de faire, pourvu qu'au final, tout se passe bien", rajoute Cathy Puchon.
Et c'est avec cette jeunesse que Coco Hotahota tentera de faire passer son message auprès des dirigeants du heiva et du pays.
Un spectacle fleuri que vous pourrez découvrir demain soir sur la scène de To'atā.
Sur scène, Temaeva présentera plus de 100 danseurs, et la nouvelle génération est mise en avant. "La plupart de nos jeunes n'ont jamais fait de Heiva et ils dansent dans un groupe professionnel. Coco a voulu montré à la population qu'avec des jeunes, on peut y arriver. Beaucoup de nos anciens danseurs ont monté des groupes de danse. Il y en a aussi qui ont construit leur vie familiale et qui ont pris de l'âge", explique Cathy Puchon.
Qui dit nouvelle génération, dit une nouvelle façon de voir les choses. "On n'a pas connu ça, avec les échauffements, les ateliers… À notre époque, il n'y avait pas d'ateliers, on répétait directement et on suivait notre chorégraphe. Aujourd'hui, on est obligé d'accepter cette nouvelle façon de faire, pourvu qu'au final, tout se passe bien", rajoute Cathy Puchon.
Et c'est avec cette jeunesse que Coco Hotahota tentera de faire passer son message auprès des dirigeants du heiva et du pays.
Un spectacle fleuri que vous pourrez découvrir demain soir sur la scène de To'atā.
Rencontre avec une danseuse japonaise
Parmi les danseuses de la troupe Temaeva, on retrouve deux japonaises. La première se prénomme Naumi, et elle danse depuis cinq ans avec Temaeva. La seconde participe pour la 1ère fois au Heiva i Tahiti. "Elle cherchait un groupe de danse et je lui ai dit de venir avec moi dans Temaeva", explique Naumi, passionnée de 'ori tahiti.
Le 'ori tahiti fait partie de la vie de Naumi, depuis dix ans. Elle a intégré une école de danse au Japon, et il y a six ans, elle en a repris les rênes. "Mon école de danse s'appelle "Tiare Purotu", c'est une petite école qui accueille 25 élèves. Depuis cinq ans, au mois de juillet, nous fermons les portes parce que je viens à Tahiti pour participer au Heiva. Pour moi, Temaeva, c'est comme une famille, et j'ai appris beaucoup de choses. Nous vivons en communauté et les gens sont proches. J'ai des amies qui sont allées dans d'autres groupes, moi, j'ai préféré rester avec Coco. Ce n'est pas évident parce qu'il parle, des fois, en tahitien et je ne comprends pas forcément. Mais j'aime entendre votre langue, elle est belle."
Le 'ori tahiti fait partie de la vie de Naumi, depuis dix ans. Elle a intégré une école de danse au Japon, et il y a six ans, elle en a repris les rênes. "Mon école de danse s'appelle "Tiare Purotu", c'est une petite école qui accueille 25 élèves. Depuis cinq ans, au mois de juillet, nous fermons les portes parce que je viens à Tahiti pour participer au Heiva. Pour moi, Temaeva, c'est comme une famille, et j'ai appris beaucoup de choses. Nous vivons en communauté et les gens sont proches. J'ai des amies qui sont allées dans d'autres groupes, moi, j'ai préféré rester avec Coco. Ce n'est pas évident parce qu'il parle, des fois, en tahitien et je ne comprends pas forcément. Mais j'aime entendre votre langue, elle est belle."
Plus de 100 danseurs évolueront sur la scène.
Côté spectacle, la troupe présentera trois tableaux : la paix du ciel, ensuite on parle de l'océan puis de la terre.